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"Un palais de conte de fées"
Si je me souviens du salon de l'enfance où je suis allée, toute jeune enfant, en car jusqu'à Paris avec mon école, j'étais, dans mon souvenir, convaincue que c'était au Palais des sports de la Porte de Versailles, mélanges de souvenirs avec ces moments qui servaient de croisements pour les colonies de vacances organisées par la CCAS (en gros l'équivalent du comité d'entreprise) de l'EDF. C'était peut-être en 1956 ou en 1957 car il me semble que ce devait être trop compliqué d'emmener des petits de l'école maternelle pour ce genre d'évènement.
Créé sans doute au départ avec les meilleures intentions du monde en 1947, comme un "salon de pédagogie ludique et récréative", il est sous la houlette de l'organisation des arts ménagers quand
"Le Salon de l'enfance ouvre pour la première fois sous la verrière en 1950, quelques semaines avant Noël. Pendant dix ans, le Salon revient dans la Nef et devient un événement mythique.
Il transforme le Grand Palais en palais de contes de fées et fait rêver les enfants… et leurs parents !
Après la guerre, l'heure est à la volonté de bonheur. Le taux de natalité s'accroît et la consommation grimpe en flèche. Le Salon des arts ménagers lance alors, à quelques semaines de Noël 1950, le Salon de l'enfance.
Le rêve d'un pays de cocagne prend vie sous la Nef, où tout est organisé pour le plaisir des enfants. Ferry-boats télécommandés, toboggans, manèges, livres illustrés, animaux vivants, personnages imaginaires : une journée suffit à peine pour se rassasier de toutes ces merveilles. Jusqu'en 1960, le conte de fées se poursuit au Grand Palais."
D'accord, l'article n'est pas en accès libre (et il faut bien rémunérer les journalistes qui font un titanesque et sérieux travail de documentation) mais le début plante bien le décor.
Salon de l'enfance 1958
Si au début les bannières des marques sponsorisant l'événement ou en profitant se font plus ou moins discrètes, en visionnant la vidéo de 1956 je ne vois plus que leur omniprésence.
L'occasion de revenir à des réflexions sur "l'enfant roi", pur produit du "client roi", un slogan porté par les publicités des années 1960-1970.
L'occasion de me souvenir de ce conte merveilleux, paru à partir de 1881 en feuilletons à l'époque de l'essor des premiers grands magasins.
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Pinocchio par Mazzanti dans la 1ere édition dele Avventure di Pinocchio Storia di un burattino |
Pourquoi ? Mais pour ses chapitres sur le pays des jouets et ce qu'il en advient ... où les enfants, d'abord séduits, deviennent esclaves puis se transforment en ânes utilisés comme bêtes de somme.
Je ne connais pas les libertés prises au fil des adaptations avec l'opérette initiale, mais les thèmes dénoncés sont les mêmes que ceux soulignés par
Carlo Lorenzini alias Carlo Collodi