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Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023 (clic sur le lien pour comprendre ... un peu)
jeudi 25 avril 2024
Jeudi poésies : Le petit chaperon rouge, de Françoise Giroud
lundi 22 avril 2024
Déficroq 291 : Petit chaperon rouge trop naïf !
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Illustration de Germaine Bouret pour la petite bibliothèque rose dans les années 1950 |
Prends garde, petit chaperon rouge
Si tu crois que les lignes bougent.
La louve de mer s'est déguisée,
Sous sa cape marine, ses couteaux aiguisés,
Pour déguster ta mère grand
Puis mieux te croquer mon enfant,
Toute crue !
Tu y avais cru ;
toute nue !
Tu étais prévenue.
©Jeanne Fadosi, 21 mars 2011
Je précisais alors :
Germaine Bouret dont on se souvient surtout de ses petites filles émancipées, sur le mode des femmes d'affaires, a choisi de travailler pour la France de Vichy malgré l'invitation que lui a faite Walt Disney de rejoindre son équipe de dessinateurs dans ses studios de dessins animés. Sur la Toile, les biographies n'évoquent jamais ces années-là, ce qui permet de présenter une posture "féministe" sans trop de dommage en se référant à son iconographie.
Inutile de vous préciser que ce pseudo féminisme est aux antipodes des valeurs qui m'aident à vivre ou a survivre. (ajout de ce vendredi 19 avril 2024 : rien n'a changé depuis 2011, ou alors en pire et avec des faux nez et beaucoup de petits chaperons de tous âges, de tous genres et de toutes les couleurs !)
PS, trop pressée de mettre mon texte en ligne, j'ai complètement oublié que j'aurais pu en profiter pour vous recommander ce petit livre écrit à partir de la redécouverte de documents concernant une des dernières chasses au loup en région de Perseigne
« Le loup naturalisé de Montigny serait le dernier capturé à Perseigne » (ouest-france.fr)
samedi 20 avril 2024
Pour l'image 25 d'An'Maï, Antidote
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jeudi 18 avril 2024
Jeudi poésies : Joies errantes Le poème de la vigne, de Marie Krysinska
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LE POÈME DE LA VIGNEÀ Anatole France.Sur son vaisseau aux mâts fleurisDionysos, vers les Indes lointaines,Cingle parmiLes vents soumis ;Et riche du butin conquisD’or, d’ivoire, d’ambre et d’aromatesIl en rapportera, plus précieuse encore,La vigne au rire sonore.Plus tard, ce sera le vin roseDe Chypre, dans les coupes insoucieusesQui vacillent aux mains des belles courtisanesCouronnées de roses.Parmi les Vignes de Saaron,Dont les grappes sont parfumées,L’Épouse du Cantique des cantiquesS’offrira sublime et naïveÀ l’Époux mystique.Les vins du Rhin, bus dans les hanaps,Plongeront les somptueux margravesDans l’ivresse héroïque et graveQui rêve de hauts faitsPar les bardes chantés.L’Espagne dans les ondes chaleureusesDes Xérès et des AlicantesTrouvera la flamme nerveuse et langoureuseDe ses danses affolantes.Les Falernes, chauffés de soleilDans les campagnes latines,Gardent en leurs rameaux vermeilsLe sang farouche des Messalines.La vigne française — rouge rose et blonde —Sera célébrée aux deux bouts du monde.Cette terre de France, couronnéeDe glorieux Passé,Riche d’Espoir et de belles ChimèresNe contient-elle pas l’esprit de RabelaisEt de VoltaireEn ses robustes veines retourné ?Enfin le champagne à la mousse folle —Dont le bouchon comme un oiseau s’envole —Est le diadème d’or, finement perlé,Au front de la Vigne sacrée.Son éloquence, passionnée et légère,Est la fantasque conseillèreDu gracieux amour éphémèreMais c’est aussi parmiLa pourpre miraculeuse du VinQue règne le sang de l’Agneau divin ;Offert en tendresse infiniePour toute la terre.
La vigne rouge, de Vincent Van Gogh, 1888 |
jeudi poésies : Vendanges, de Paul Verlaine
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VENDANGES
À Georges Rall
Les choses qui chantent dans la têteAlors que la mémoire est absente,Écoutez ! c’est notre sang qui chante…Ô musique lointaine et discrète !Écoutez ! c’est notre sang qui pleureAlors que notre âme s’est enfuie,D’une voix jusqu’alors inouïeEt qui va se taire tout à l’heure.Frère du sang de la vigne rose,Frère du vin de la veine noire,Ô vin, ô sang, c’est l’apothéose !Chantez, pleurez ! Chassez la mémoireEt chassez l’âme, et jusqu’aux ténèbresMagnétisez nos pauvres vertèbres.
photo ABC |
mardi 16 avril 2024
Oyez oyez CROQUEURS DE MOTS !!! Les Cabardouche proposent un nouveau défi
J'ai loupé sa parution. Oups désolée
Le défi 291 est annoncé : Cabardouche à la barre, défi n°291 . - Cabardouche (francois-marie.fr)
Celles et ceux qui le souhaitent peuvent rendre leur copie lundi 22 avril en nous proposant de mettre notre grain de sel dans un conte
lundi 15 avril 2024
Le sang des lianes
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vendredi 12 avril 2024
"Elle a" ... un petit défaut si charmant !
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thème à publier le vendredi 12 avril 2024 sur nos blogs :
votre texte débutera par "Il,(elle), est..." ou "Il,(elle), a..." suivi d'une expression française de votre choix
Elle a un seveu zur la langue, autrement dit elle zozotte, elle zézaie, appelez z'la comme vous voudrez et za a l'air d'amuser les grands, quoique certains z'en inquiètent.maman la reprend zyztématiquement et là, za devient selou. (non, je me trompe d'époque, le verlan n'était pas encore revenu à la mode) papa dit qu'elle parlera normalement dans peu de temps.En attendant, même zi ze n'est pas méssant, elle n'aime pas que les frangins et la frangine l'imitent à saque fois qu'elle dit quelque soze. Et puis ze garzon de grande zection qui la sambre dès qu'elle ouvre la bousse. Aucune indulgenze dans zes zarcazmes, contrairement à la maison.Je vous rassure, ce petit inconvénient qui lui est venu on ne sait comment a disparu presque tout seul en quelques mois. Presque, parce que, tout de même, certaines moqueries la vexaient suffisamment pour la motiver à se corriger. Pourquoi donc l'appelait-on Titi à la récré et que "Gros Minet" allait la manger ? Le "on" était peu nombreux car au début des années 1950, peu de familles avaient la télévision ou allaient au cinéma.Presque, parce que dès que les incisives de lait ont cédé la place aux dents définitives, elle a perdu l'habitude de taper sa langue contre elles.
Besoin de réécrire le début de ma petite contribution au nid des mots ?
Elle a un cheveu sur la langue, autrement dit elle zozotte, elle zézaie, appelez c'la comme vous voudrez et ça a l'air d'amuser les grands, quoique certains s'en inquiètent.maman la reprend systématiquement et là, ça devient chelou. (non, je me trompe d'époque, le verlan n'était pas encore revenu à la mode). papa dit qu'elle parlera normalement dans peu de temps.En attendant, même si ce n'est pas méchant, elle n'aime pas que les frangins et la frangine l'imitent à chaque fois qu'elle dit quelque chose. Et puis ce garçon de grande section qui la chambre dès qu'elle ouvre la bouche ! Aucune indulgence dans ses sarcasmes, contrairement à la maison.
pour Le nid des mots de abécé |
jeudi 11 avril 2024
Pour l'image 24 d'An'Maï, alphabet en poésie : G comme goutte d'eau ...
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J'aurais pu garder le meilleur et me garder du pire, grandir vers le ciel, ou gravir des montagnes sans gémir, gourmander la gourmande, grimacer sans gaieté aux propos grivois, m'amuser d'autres, plus galants, mais préférer les mots gentils ...
L'eau, qu'elle nous abreuve en douces gouttes de pluie ou nous inonde en averses drues, qu'elle perle au ruisseau ou en vastes lacs, l'eau, dans notre monde, est indispensable à la vie.
"Gouttes d'eau"
ô
ces
perles
de pluie
ces larmes
justes éphémères
qui captent la lumière
la fragmentent en arc-en-ciel
Emma en leur capture excelle
sur son blog nous prodigue
leurs reflets en couleurs
et subtiles nuances
si fragiles
Jeanne Fadosi, mardi 24 janvier 2012
Quelques gouttes d'eau offertes à notre regard par Emma sur son blog pictozoom ICI ou LA
j'ai vérifié, les liens sont toujours valides à ce jour (11/04/24).
Jeudi poésie : Souvenirs du bord de l'eau
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L'eau s'écoulait nonchalamment
A peine ridée par le vent
Le chaland allait lentement
La femme sans âge,
sans nuage sur son visage
S'imprégnait du paysage
J'avais vu son annonce d'offre de cours particuliers de piano classique et moderne dans le journal Le Monde car j'avais acheté un clavier électronique et je ne m'en sortais pas toute seule. Il lui fallait deux heures par le train depuis Paris où elle logeait dans un foyer pour femmes de L'Armée du Salut et autant pour le retour. Juste pour m'apprendre les rudiments du piano pendant mon troisième congé de maternité et pour un prix plus que modeste.
Après ma leçon je lui offrais du thé et des gâteaux et nous écoutions de la musique de son choix. Elle aimait particulièrement La Moldau de Smetana. Et quand le temps était clément elle me demandait si nous pouvions aller nous promener le long de la rivière toute proche. Nous étions en hiver, j'emmitouflais mon bébé et nous partions avec le landau.
Le poème symphonique de Smetana est enkysté de ce souvenir de près de quarante ans. Elle me disait combien contempler le fil de l'eau l'apaisait et elle me racontait par bribes des fragments de sa vie d'avant. Sa voix sans affect, sans ressentiment non plus, avait le même ton que si elle m'avait demandé de lui passer le sel.
D'elle je n'ai su que peu de choses sinon qu'elle était arrivée d'Asie avec les boat people. Elle avait été pharmacienne dans une autre vie. Elle avait vendu son officine, puis son logement. Il valait mieux désormais être locataire que propriétaire. Mais ces précautions n'avaient pas suffi et elle avait perdu toute sa famille un jour de grand "ménage".
L'émotion avait déserté
comme le sel brûlant ses blessures.
Cœur à vif, cœur flétri,
Le tribut à sa survie.
L'eau s'animait doucement
Au passage de la péniche.
péniche sur l'Oise |
l'Orne en amont du barrage de Rabodanges |