aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Martine Martin-Cosquer à la barre de la coquille. Voici ce qu'elle nous propose :
Quel plaisir d'animer ce défi 288 des croqueurs de mots :
Pour le lundi 12 février, merci d' écrire le dialogue entre deux femmes si différentes : la Joconde de Léonard de Vinci et la Tempérance de Niki de Saint Phalle qui se rencontrent dans une salle de musée, le temps d'une exposition.
À vos claviers, amusez-vous, faites nous rire !
Quand la Joconde rencontre la Tempérance : Défi 288 - Les Croqueurs de Môts (over-blog.com)
J - Non mais tu t'es vue l'excentrique ? Et "ça" ose s'appeler "La Tempérance". Et "ça" va nous donner des leçons de diététique peut-être ...T - Des leçons de quoi ? Mais qu'est-ce qu'ell' m'jacte la Sainte Nitouche, avec son regard et son sourire en coin ? Des leçons de dialectique alors, c'est ça ?J - Et "ça" s'emporte, et "ça" s'emporte ... Chère "Tempérance" la bien mal nommée ! C'est toi qui aurait bien besoin d'un régime de tempérance.T - Je ne vois pas le rapport entre la dialectique et la tempérance. Dans quel dialecte tu me causes ? Le piémontais, le calabrais, le sicilien ? Le toscan, le pisan ? Pour moi tout ça c'est du latin.J - Aucun et tous, mais pourquoi me demandes tu ça ? Vois mes visiteurs de tous pays, sans mots, je cause l'Homo UniversalisT - Miracle voici que je comprends la latin grâce à toi, en sommes tu es versatile.J - Mais non voyons je parle en prose comme tout le monde pas en vers ... et en silence, juste avec l'expression si singulière de mon visage ...T - (en aparté silencieuse) un canon de beauté aux proportions parfaites, heureusement que son peintre ne lui a pas fait sa grosse tête.J - (idem) ses rondeurs, ses couleurs, son tonus insensé ... on est bien loin du sens de la mesure que suggère la tempérance.T - Chère consœur, notre conversation s'est engagée sur de mauvaises bases. Saches que je représente non pas La vertu qui modère en toutes choses les excès mais La lame des tarots, et plus précisément la quatorzième, entre La Mort nommée aussi la carte sans nom et Le Diable.J - Je vois ... La voie entre la disparition ou l'enfer, entre l'harmonie tout en rondeurs et la fougue de l'équilibriste.T - Tu recommences avec tes mots savants. Parle-moi plutôt de toi ...J - Oh j'aurais si peu à en dire, mon maître une fois sur cette toile, ne m'a plus jamais quitté, m'emmenant dans tous ses déplacements. Femme virtuelle idéale et parfaite.T - Tssss ... attention si tu prends encore la grosse tête, il va falloir te refaire le portrait.J - (fugacement son sourire en coin s'est accentué) et toi arrête de t'agiter, tu vas te casser la figure ...Deux gardiens de musée passant par là et ayant appris le langage des œuvres :- Décidément, on aurait peut-être mieux fait de ne pas les exposer ensemble ces deux-là !
Coucou Jeanne,
RépondreSupprimerJ'ai adoré, c'est excellent et très drôle. Merci.
Bises et bon début de semaine - Zaza
Ah mais qu'ont elles en commun, pas grand chose... alors il y aura les fans de l'une et les fans de l'autre ;-) merci Jeanne, bises jill
RépondreSupprimerMerci d'être passée chez moi cela m'as fait une pique de rappel pour venir voir ton texte....Et quel texte, bien bien plus élaboré que le mien mais très drôle. Bravo. Bisous bonne semaine
RépondreSupprimerExcellent Jeanne , un dialogue plein de croustillantes réparties et de références . Les gardiens du musée vont avoir du mal à les calmer !
RépondreSupprimerBonne journée
Bises
Et si elles avaient pu s'apprécier ???
RépondreSupprimerMille bravos, Jeanne, oui, c'est vraiment EXCELLENT !!! J'ai ri et adoré !!! Bises
RépondreSupprimerOn peut s'apprécier en étant différente. Dialogue bien fait, dommage de célébrer la mésentente. Bises
RépondreSupprimerLe choc des générations sans doute et un soupçon de jalousie ...
RépondreSupprimerBravo pour le dialogue.
bISE