Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

dimanche 19 novembre 2023

Quelques pieds pour la paix

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée. 
Il y a bien longtemps que j'ai été obligée de renoncer à marcher dans la foule, mon ancienne agoraphobie m'ayant rattrapée jusqu'à en craindre des crises de panique jusqu'à l'asphyxie ou/et la syncope.
L'ironie tient en l'origine de cette phobie mais je l'évoquerai peut-être une autre fois.

Alors pour ce dimanche où enfin ... Guerre entre Israël et le Hamas : quelque 500 personnalités issues du monde de la culture appellent à une "marche silencieuse" dimanche à Paris (francetvinfo.fr) "Quelque 500 personnalités de la culture, dont Isabelle Adjani, Sami Bouajila et Claude Lelouch, ont appelé à mener, dimanche 19 novembre, une "marche silencieuse, solidaire, humaniste et pacifique", à Paris, pour que "cesse immédiatement" la "guerre fratricide" entre Palestiniens et Israéliens."

J'ai ouvert mon blog, requis en question juste "paix" ce qui m'a permis de revisiter quelques un de mes poèmes en pieds, avec ou sans rimes. Voici quelques uns des premiers proposés à ma requête :

Pour   un   monde  heureux
Ailleurs  aussi  bien  qu' ici
Imaginer    ici    comme   là
Xénos, l'ami, jamais de trop

Jamais  laisser  dominer   la   tristesse
Orienter  sa  vie  vers  la  vie  à  l'envi
Imprimer sa cadence sur le bon tempo
Et savourer le temps d'un bon petit déj
©Jeanne Fadosi, mercredi 24 mai 2022 au petit déjeuner
pour le  défi 266 des CROQUEURS DE MOTS proposé par Durgalola

Fadosi continue: Paix et Joie en acrostiche-s 

Pearl Harbor
Pearl Buck
The Mother
Hawaï
Other Gods
Le Pont Marco Polo
ou Moukden
ou Shanghaï
Vent d'est, vent d'ouest
« fraternité universelle »
« Hakkō ichiu » 
ironie des mots
vidés de leur substance
Guerre du Pacifique
cet étrange oxymore
Ironie de l'histoire
Espoir au goût amer
Guerre et Paix
Paix et Guerre
guerres du monde
guerres immondes
Un monde en paix
Urgence
Un monde en paix
Patience
Un monde en paix
Obstination
tant de nations
à convaincre
sans vaincre
que nous sommes un seul peuple
héritiers de la terre
et de sa vie fragile
©Jeanne Fadosi, mercredi 28 décembre 2016 
pour pour Mil et Une, image semaine 39

Ainsi que d'autres liens tels que 
avec en images le pouvoir de l'imagination ; le pouvoir des mots pour le meilleur et pour le pire, le calligramme de Guillaume Apollinaire : La colombe poignardée, écrit sur le front pendant la première guerre mondiale.
Fadosi continue: 10 décembre : quand l'utopie était en action 10 décembre 2018 pour marquer à ma manière les 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, 10 décembre 1948
Fadosi continue: Vœux dans le rétro, vœux dans le viseur suite, 6 janvier 2022, quand beaucoup, malgré les manœuvres claires et menaçantes à la frontière ukrainienne, tant continuaient à faire l'autruche.
Fadosi continue: PAX... VOX POPULI, de Victorin Maurel où je reprenais un billet fait pour le 11 novembre 2014 "Maudite soit la guerre" - Fa Do Si (over-blog.com) et où je partage en poésie choisie celui-ci :

PAX... VOX POPULI2
Passant incline-toi devant ce monument !...
Vois cette femme en deuil montrant les hécatombes
Ses yeux taris de pleurs, scrutent au loin les tombes
Où dorment tant de preux, victimes du moment !...
Ils firent ces héros le solennel serment
De fermer à jamais les noires catacombes
Arrière, disent-ils, les obus et les bombes
Et sois bénie, ô paix, sœur du désarmement !...
Passant, incline-toi ! Regarde cette mère !...
Elle clame à son fils : « la gloire est bien amère
La gloire, ô mon enfant, est là, chez nos grands morts
Mais, sache désormais, que la guerre est un crime
Qu’elle laisse après elle, à de cuisants remords,
Ceux qui firent sombrer les peuples dans l’abîme.
    Victorin Maurel3

2.- inscription pacifiste du Monument aux morts de Château-Arnoux (Alpes de Haute Provence)
3.- Victorin Maurel, 1868 - 1935, instituteur et homme politique, maire de Château-Arnoux de 1925 à sa mort

Alors ce dimanche terrible où je marcherai dans mon jardin, j'ose rêver encore :



pouvoir de l'imagination


pouvoir de la création artistique

vendredi 10 novembre 2023

Cheveux dans le vent, pour Le nid des mots

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Désolée d'abuser de votre temps, mais ce jeudi 9 Novembre 2023, à deux jours de la célébration de l'armistice de la première guerre mondiale qui devait être la der des ders, j'ai, en écho à un entretien entendu ce matin-là, commis un deuxième poème tant les propos du commissaire général de l’Unrwa (agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) m'a renvoyé à cette image :

 (papiersciseaux, Aurélie Mevellec)



*
Chevelure céleste
de la comète au grand cœur
versant quelques gouttes

Ô ! douces larmes de pluie
pour abreuver sa planète.
*



*
Mais le vent se lève
de gras nuages menacent
leurs déluges infâmes

sur la planète aux aguets
en attente de la tempête.
*


*
Les branches désertées
du haut de l'arbre à palabres
plient au vent félon

dont les rafales effeuillent
leurs habits de claire saison
*



*
nul cri d'étourneaux
se balançant doucement
silence dans l'azur

Les coups de vent sont passés
Installant la saison morte.
*



©Jeanne Fadosi, mercredi 1e novembre 2023
complété mercredi 8 novembre 2023
pour le  nid des mots de abécé de novembre 2023

La fillette, cheveux au vent,
son école devenue refuge précaire,
mendie quelques gouttes d'eau,
même pas pour des fleurs,
juste pour apaiser sa soif
ou celle d'un frère, d'une sœur, d'une mère. 

La fillette naguère studieuse
est privée de ses leçons pour grandir.
Dans les classes, des lits de fortune
accueillent les déplacés, les blessés :
Effroyable leçon de vie,
effrayant apprentissage de la mort **!
©Jeanne Fadosi, jeudi 9 novembre 2023 au petit déjeuner
pour le  nid des mots de abécé de novembre 2023

** Inutile de vous dire que ce dernier vers ne me satisfait pas du tout, tant il est difficile de résumer en quelques mots cette brutale leçon de vie et de mort en plongeant les enfants déjà sensibilisés par les harcèlements constants depuis des années au pire du pire de l'apprentissage de la survie au jour le jour.
Trouvé une liste de Synonymes de apprentissage
éducation affinage épreuve étymologie baptême commencement conditionnement débourrage début dégrossissage enseignement essai exercice expérience formation initiation instruction introduction pédagogie préparation pratique

vendredi 3 novembre 2023

en marge de 24 heures photo : météo sans frontières

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Des nouvelles de l'arbre à palabres comme l'a appelé Jill Bill sur mon blog photos  24 heures photo 2023 - 43 : cacophonie au sommet - jeannefadosi (overblog.com):

L'arbre à palabres tandis qu'à ses pieds se meurent les fleurs.... merci Jeanne, bon W-E, bises




 C'était jeudi vers 11 heures du matin, en zone jaune, mais à 800 mètres de la zone orange puisque les contraintes administratives persistent à découper les vigilances météo par département.

Je me souviens d'un temps, en 1986, où les nuages de Tchernobyl s'étaient arrêtés à la frontière ...

jeudi 2 novembre 2023

2 novembre : Jour des morts

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En France, le 1er novembre est traditionnellement le jour de la Toussaint.

Le lendemain 2 novembre est le jour des morts. Mais comme ce n'est pas un jour férié, sauf quand il tombe un dimanche, les gens ont depuis longtemps pris l'habitude de s'occuper des visites aux morts le 1er novembre.

La Toussaint, c'est la fête de tous les saints, connus et inconnus. C'est une fois de plus une fête qui dans les premiers siècles s'est substituée à d'autres rites autour des morts plus anciens notamment la plus importante des fêtes druidiques de la mythologie celtique .

C'est une fête catholique certes, où que l'on soit croyant ou non, on va sur la tombe de nos morts : les protestants ne pratiquent pas le culte des saints, sauf certaines églises luthériennes et les orthodoxes la fêtent après la Pentecôte.

Baudelaire, qui affichait son athéisme mais respectait quelques morts qui lui étaient chers, avait écrit un poème en souvenir de la servante de sa mère qui s'occupait bien plus qu'elle du petit Charles, enfant.

La servante au grand cœur

La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,1
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certe*, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver
Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille2
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.

Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir,
Calme, dans le fauteuil, je la voyais s'asseoir,3
Si, par une nuit bleue et froide de décembre,
Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre,
Grave, et venant du fond de son lit éternel
Couver l'enfant grandi de son œil maternel,
Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse,
Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ?

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, Tableaux parisiens, 2e éd. 1861 et 3e éd. 1868

"Condamnation des Fleurs du mal

Moins de deux mois après leur parution (en 1857), Les Fleurs du mal sont poursuivies28 en justice pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Seul ce dernier chef d'inculpation sera retenu. Baudelaire est condamné à une forte amende de trois cents francs, réduite à cinquante francs, par suite d'une intervention de l'impératrice Eugénie. L'éditeur Auguste Poulet-Malassis29 s'acquitte, pour sa part, d'une amende de cent francs et doit retrancher six poèmes dont le procureur général Ernest Pinard a demandé l'interdiction (Les Bijoux ; Le Léthé ; À celle qui est trop gaie ; Lesbos ; Femmes damnées [Delphine et Hippolyte] ; Les métamorphoses du Vampire).

Charles Baudelaire — Wikipédia (wikipedia.org)


Est-ce un souci de perfectionnisme qui lui a fait reprendre ce poème dans les éditions ultérieures à 1857 ou l'injonction de son éditeur d'atténuer, autant que faire se peut, les propos de sa version de 1857 ? S'y soumettre n'était pas le genre du bonhomme.

Ou l'évolution de l'expression de sa pensée, de l'interrogation agnostique à l'athéisme  de provocation autant que de conviction ?

version de 1857 : le poème est classé dans la première partie, Spleen et idéal
(rappel entre parenthèses de la version définitive telle que je l'ai mise en ligne)
— Dort-elle son sommeil sous une humble pelouse ? —
(Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,)
Nous aurions déjà dû lui porter quelques fleurs.
(Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.)

Et l’éternité fuir sans qu’amis ni famille
(Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille)

 Calme , dans le fauteuil, elle venait s’asseoir,
(Calme, dans le fauteuil, je la voyais s'asseoir,)

Charles Baudelaire, 1821 - 1867, poète français

* orthographié ainsi dans les trois éditions des fleurs du mal.



En écho bien humble et beaucoup moins tourmenté que ce poète 


Femme étendant du linge à Eragny,
Camille Pissarro, 1890