aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Retour à ce petit livre dont je vous ai avais déjà parlé
On y trouve Montaigne et Virgile, Cicéron et Blaise Cendras, George Sand et Amélie Nothomb...
« La différence entre un jardin et un désert, ce n'est pas l'eau, c'est l'homme. »Proverbe touareg (cité p15)
Certes, sans intervention humaine, pas de jardin mais peut-être une joyeuse jungle pleine de fruits à cueillir.
Mais sans eau ? Il en faut... ni trop peu ni trop, encore faut-il qu'elle ne soit pas polluée et la pollution des eaux, qu'elles soient aériennes ou souterraines, se polluent jour après jour et de plus en plus.
« La terre est une mère qui ne meurt jamais. »Proverbe maori (cité p16)
Facile à dire quand on vit dans un pays à la végétation luxuriante ! Allez faire croire cela à tous ceux qui vivent aux abords des déserts qui avancent inéluctablement ?
« Chaque jardinier croit s'y connaître mieux que les autres jardiniers. »Proverbe chinois (cité p14)
J'avais écrit que j'en connaissais qui n'avaient pas cette arrogance, et je citais mon père.Pour autant, s'il avait détecté la menace des usines à viande que devenaient les élevages industriels, il avait comme tout le monde ou presque succombé aux sirènes des vendeurs de pesticides. A la décharge des jardiniers, ils facilitaient tant la tâche et on les manipulait alors sans précaution.
« Le jardin, c'est de la philosophie rendue visible. » (cité p32)
« Tout jardin est d'abord l'apprentissage du temps, du temps qu'il fait, la pluie, le vent, le soleil, et du temps qui passe, le cycle des saisons. » (cité p79)
« Plus qu'aucun autre art, celui des jardins dépend d'un bon vouloir allié à de gros et durables moyens. »Erik Orsennna
Car les plus gros moyens sont ravageurs lorsqu'ils détruisent l'équilibre des écosystèmes et organisent la disparition des cultures vivrières en faisant voyager la nourriture sur des milliers de kilomètres, transformant les progrès qui avaient fait reculer les famines en dépendance et nouvelle pauvreté.
« La première qualité d'un jardin n'est pas de donner à son propriétaire des fruits et des légumes ... Mais bien de lui enseigner la patience, la philosophie et les vertus supérieures, à savoir la capacité à voir son espérance déchue et ses projets différés. »Charles Dudley Warner, My summer in a garden, 1870
pour Le nid des mots de abécé |