Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

dimanche 19 novembre 2023

Quelques pieds pour la paix

 Il y a bien longtemps que j'ai été obligée de renoncer à marcher dans la foule, mon ancienne agoraphobie m'ayant rattrapée jusqu'à en craindre des crises de panique jusqu'à l'asphyxie ou/et la syncope.
L'ironie tient en l'origine de cette phobie mais je l'évoquerai peut-être une autre fois.

Alors pour ce dimanche où enfin ... Guerre entre Israël et le Hamas : quelque 500 personnalités issues du monde de la culture appellent à une "marche silencieuse" dimanche à Paris (francetvinfo.fr) "Quelque 500 personnalités de la culture, dont Isabelle Adjani, Sami Bouajila et Claude Lelouch, ont appelé à mener, dimanche 19 novembre, une "marche silencieuse, solidaire, humaniste et pacifique", à Paris, pour que "cesse immédiatement" la "guerre fratricide" entre Palestiniens et Israéliens."

J'ai ouvert mon blog, requis en question juste "paix" ce qui m'a permis de revisiter quelques un de mes poèmes en pieds, avec ou sans rimes. Voici quelques uns des premiers proposés à ma requête :

Pour   un   monde  heureux
Ailleurs  aussi  bien  qu' ici
Imaginer    ici    comme   là
Xénos, l'ami, jamais de trop

Jamais  laisser  dominer   la   tristesse
Orienter  sa  vie  vers  la  vie  à  l'envi
Imprimer sa cadence sur le bon tempo
Et savourer le temps d'un bon petit déj
©Jeanne Fadosi, mercredi 24 mai 2022 au petit déjeuner
pour le  défi 266 des CROQUEURS DE MOTS proposé par Durgalola

Fadosi continue: Paix et Joie en acrostiche-s 

Pearl Harbor
Pearl Buck
The Mother
Hawaï
Other Gods
Le Pont Marco Polo
ou Moukden
ou Shanghaï
Vent d'est, vent d'ouest
« fraternité universelle »
« Hakkō ichiu » 
ironie des mots
vidés de leur substance
Guerre du Pacifique
cet étrange oxymore
Ironie de l'histoire
Espoir au goût amer
Guerre et Paix
Paix et Guerre
guerres du monde
guerres immondes
Un monde en paix
Urgence
Un monde en paix
Patience
Un monde en paix
Obstination
tant de nations
à convaincre
sans vaincre
que nous sommes un seul peuple
héritiers de la terre
et de sa vie fragile
©Jeanne Fadosi, mercredi 28 décembre 2016 
pour pour Mil et Une, image semaine 39

Ainsi que d'autres liens tels que 
avec en images le pouvoir de l'imagination ; le pouvoir des mots pour le meilleur et pour le pire, le calligramme de Guillaume Apollinaire : La colombe poignardée, écrit sur le front pendant la première guerre mondiale.
Fadosi continue: 10 décembre : quand l'utopie était en action 10 décembre 2018 pour marquer à ma manière les 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, 10 décembre 1948
Fadosi continue: Vœux dans le rétro, vœux dans le viseur suite, 6 janvier 2022, quand beaucoup, malgré les manœuvres claires et menaçantes à la frontière ukrainienne, tant continuaient à faire l'autruche.
Fadosi continue: PAX... VOX POPULI, de Victorin Maurel où je reprenais un billet fait pour le 11 novembre 2014 "Maudite soit la guerre" - Fa Do Si (over-blog.com) et où je partage en poésie choisie celui-ci :

PAX... VOX POPULI2
Passant incline-toi devant ce monument !...
Vois cette femme en deuil montrant les hécatombes
Ses yeux taris de pleurs, scrutent au loin les tombes
Où dorment tant de preux, victimes du moment !...
Ils firent ces héros le solennel serment
De fermer à jamais les noires catacombes
Arrière, disent-ils, les obus et les bombes
Et sois bénie, ô paix, sœur du désarmement !...
Passant, incline-toi ! Regarde cette mère !...
Elle clame à son fils : « la gloire est bien amère
La gloire, ô mon enfant, est là, chez nos grands morts
Mais, sache désormais, que la guerre est un crime
Qu’elle laisse après elle, à de cuisants remords,
Ceux qui firent sombrer les peuples dans l’abîme.
    Victorin Maurel3

2.- inscription pacifiste du Monument aux morts de Château-Arnoux (Alpes de Haute Provence)
3.- Victorin Maurel, 1868 - 1935, instituteur et homme politique, maire de Château-Arnoux de 1925 à sa mort

Alors ce dimanche terrible où je marcherai dans mon jardin, j'ose rêver encore :



pouvoir de l'imagination


pouvoir de la création artistique

vendredi 10 novembre 2023

Cheveux dans le vent, pour Le nid des mots

 Désolée d'abuser de votre temps, mais ce jeudi 9 Novembre 2023, à deux jours de la célébration de l'armistice de la première guerre mondiale qui devait être la der des ders, j'ai, en écho à un entretien entendu ce matin-là, commis un deuxième poème tant les propos du commissaire général de l’Unrwa (agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) m'a renvoyé à cette image :

 (papiersciseaux, Aurélie Mevellec)



*
Chevelure céleste
de la comète au grand cœur
versant quelques gouttes

Ô ! douces larmes de pluie
pour abreuver sa planète.
*



*
Mais le vent se lève
de gras nuages menacent
leurs déluges infâmes

sur la planète aux aguets
en attente de la tempête.
*


*
Les branches désertées
du haut de l'arbre à palabres
plient au vent félon

dont les rafales effeuillent
leurs habits de claire saison
*



*
nul cri d'étourneaux
se balançant doucement
silence dans l'azur

Les coups de vent sont passés
Installant la saison morte.
*



©Jeanne Fadosi, mercredi 1e novembre 2023
complété mercredi 8 novembre 2023
pour le  nid des mots de abécé de novembre 2023

La fillette, cheveux au vent,
son école devenue refuge précaire,
mendie quelques gouttes d'eau,
même pas pour des fleurs,
juste pour apaiser sa soif
ou celle d'un frère, d'une sœur, d'une mère. 

La fillette naguère studieuse
est privée de ses leçons pour grandir.
Dans les classes, des lits de fortune
accueillent les déplacés, les blessés :
Effroyable leçon de vie,
effrayant apprentissage de la mort **!
©Jeanne Fadosi, jeudi 9 novembre 2023 au petit déjeuner
pour le  nid des mots de abécé de novembre 2023

** Inutile de vous dire que ce dernier vers ne me satisfait pas du tout, tant il est difficile de résumer en quelques mots cette brutale leçon de vie et de mort en plongeant les enfants déjà sensibilisés par les harcèlements constants depuis des années au pire du pire de l'apprentissage de la survie au jour le jour.
Trouvé une liste de Synonymes de apprentissage
éducation affinage épreuve étymologie baptême commencement conditionnement débourrage début dégrossissage enseignement essai exercice expérience formation initiation instruction introduction pédagogie préparation pratique

vendredi 3 novembre 2023

en marge de 24 heures photo : météo sans frontières

Des nouvelles de l'arbre à palabres comme l'a appelé Jill Bill sur mon blog photos  24 heures photo 2023 - 43 : cacophonie au sommet - jeannefadosi (overblog.com):

L'arbre à palabres tandis qu'à ses pieds se meurent les fleurs.... merci Jeanne, bon W-E, bises




 C'était jeudi vers 11 heures du matin, en zone jaune, mais à 800 mètres de la zone orange puisque les contraintes administratives persistent à découper les vigilances météo par département.

Je me souviens d'un temps, en 1986, où les nuages de Tchernobyl s'étaient arrêtés à la frontière ...

jeudi 2 novembre 2023

2 novembre : Jour des morts

En France, le 1er novembre est traditionnellement le jour de la Toussaint.

Le lendemain 2 novembre est le jour des morts. Mais comme ce n'est pas un jour férié, sauf quand il tombe un dimanche, les gens ont depuis longtemps pris l'habitude de s'occuper des visites aux morts le 1er novembre.

La Toussaint, c'est la fête de tous les saints, connus et inconnus. C'est une fois de plus une fête qui dans les premiers siècles s'est substituée à d'autres rites autour des morts plus anciens notamment la plus importante des fêtes druidiques de la mythologie celtique .

C'est une fête catholique certes, où que l'on soit croyant ou non, on va sur la tombe de nos morts : les protestants ne pratiquent pas le culte des saints, sauf certaines églises luthériennes et les orthodoxes la fêtent après la Pentecôte.

Baudelaire, qui affichait son athéisme mais respectait quelques morts qui lui étaient chers, avait écrit un poème en souvenir de la servante de sa mère qui s'occupait bien plus qu'elle du petit Charles, enfant.

La servante au grand cœur

La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,1
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certe*, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver
Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille2
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.

Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir,
Calme, dans le fauteuil, je la voyais s'asseoir,3
Si, par une nuit bleue et froide de décembre,
Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre,
Grave, et venant du fond de son lit éternel
Couver l'enfant grandi de son œil maternel,
Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse,
Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ?

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, Tableaux parisiens, 2e éd. 1861 et 3e éd. 1868

"Condamnation des Fleurs du mal

Moins de deux mois après leur parution (en 1857), Les Fleurs du mal sont poursuivies28 en justice pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Seul ce dernier chef d'inculpation sera retenu. Baudelaire est condamné à une forte amende de trois cents francs, réduite à cinquante francs, par suite d'une intervention de l'impératrice Eugénie. L'éditeur Auguste Poulet-Malassis29 s'acquitte, pour sa part, d'une amende de cent francs et doit retrancher six poèmes dont le procureur général Ernest Pinard a demandé l'interdiction (Les Bijoux ; Le Léthé ; À celle qui est trop gaie ; Lesbos ; Femmes damnées [Delphine et Hippolyte] ; Les métamorphoses du Vampire).

Charles Baudelaire — Wikipédia (wikipedia.org)


Est-ce un souci de perfectionnisme qui lui a fait reprendre ce poème dans les éditions ultérieures à 1857 ou l'injonction de son éditeur d'atténuer, autant que faire se peut, les propos de sa version de 1857 ? S'y soumettre n'était pas le genre du bonhomme.

Ou l'évolution de l'expression de sa pensée, de l'interrogation agnostique à l'athéisme  de provocation autant que de conviction ?

version de 1857 : le poème est classé dans la première partie, Spleen et idéal
(rappel entre parenthèses de la version définitive telle que je l'ai mise en ligne)
— Dort-elle son sommeil sous une humble pelouse ? —
(Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,)
Nous aurions déjà dû lui porter quelques fleurs.
(Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.)

Et l’éternité fuir sans qu’amis ni famille
(Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille)

 Calme , dans le fauteuil, elle venait s’asseoir,
(Calme, dans le fauteuil, je la voyais s'asseoir,)

Charles Baudelaire, 1821 - 1867, poète français

* orthographié ainsi dans les trois éditions des fleurs du mal.



En écho bien humble et beaucoup moins tourmenté que ce poète 


Femme étendant du linge à Eragny,
Camille Pissarro, 1890

vendredi 27 octobre 2023

Cacophonie au sommet

C'était un peu avant midi, heure d'été, mardi dernier, ce n'était plus un chant , c'était un brouhaha assourdissant, alors que j'étais dans le jardin, appréciant la douceur de cet automne surprenant



Levant les yeux en direction du bruit, je les ai vu à la cime d'un grand arbre, une nuée d'oiseaux me paraissant noirs et hors sol.


J'avais pourtant trouvé l'image de la semaine et sa légende : fin de règne et je n'ai pu malicieusement m'empêcher de les rapprocher, comme une métaphore de la cacophonie du monde.



lundi 23 octobre 2023

17 octobre 1961 : pour ne jamais oublier

 17 octobre 1968 : je frissonne en sortant des couvertures. Mon premier élan est de regarder par la fenêtre.
Voilà à peine un mois que je suis dans cette minuscule chambre de bonne et déjà une sourde tristesse s'immisce dans mon quotidien.
Le thermomètre affiche vaillamment un modeste 17° et le radiateur ne produira rien de plus.

Dans ce quartier cossu aux façades avenantes, je fais l'apprentissage de voisins pauvres. La dernière marche avant la misère car ils ont un toit solide, trop froid, sans confort à part l'eau courante, souvent froide. Il y a un WC à la turque pour tout l'étage. L'eau chaude, il faut aller la chercher au dernier étage, encore au-dessus.

 Mes parents m'aideront à atteindre mes rêves, en se privant un peu plus sur le quotidien. Mais nous ne sommes pas à plaindre.

J'ai acheté un minuscule carnet et j'apprends à compter les moindres dépenses. Je ne suis pas à plaindre. J'ai juste froid, j'ai juste la rage de découvrir ces vieux qui vivent avec le minimum vieillesse, ces employées de maison (on dit encore bonnes à l'époque) qui travaillent du matin au soir six jours par semaine pour un salaire (on dit encore gages aussi) de misère ... ces portes fermées sur le logis d'autres étudiants qui cumulent leurs cours et un travail souvent peu rémunérateur, pour financer leurs études, et que je ne croise jamais ...

17 octobre 1969 : la pièce de 8 m2 n'est pas plus grande que ma chambre de bonne de Neuilly l'an dernier. Pourtant, l'espace est bien agencé, les murs sont propres et la lumière rentre à flots tandis que le chauffage central assure une douceur confortable. Le bureau est sous la large baie qui occupe toute la largeur de la chambre.
Entre deux pages étudiées, je lève les yeux pour voir ce ciel qui s'assombrit des pluies d'automne. 

Mon visage s'assombrit lorsque mes yeux quittent le ciel. Le paysage est barré sur ma gauche par le bâtiment des garçons de la cité universitaire, sur ma droite par un enchevêtrement des bretelles en béton de la prochaine autoroute. Il y a aussi des rails, à l'infini. Je ne me souviens plus bien où dans mon champs de vision. Ce dont je me souviens, ce qui m'étreignait le cœur chaque jour, sans accoutumance, c'est l'autre côté de la rue. Derrière les palissades qui le masquent aux piétons et aux voitures, mon regard se porte sur la fragilité des planches et des tôles mal jointes, la fumée qui s'échappe de simples tuyaux de poêles surmontant des toits en carton goudronné pour une étanchéité approximative.

De l'autre côté de la rue, c'est le bidonville de Nanterre.


Le 17 octobre ne m'évoque rien. En 1969, on fait encore silence sur cette terrible nuit. On se souvient surtout de Charonne.
Si on me l'avait appris, cette vue m'aurait-elle été plus insupportable encore ?
Combien de ces malheureux, hommes mais aussi femmes et enfants, étaient-ils partis ce 17 octobre 1961, pour défiler pacifiquement et avec confiance pour défier le couvre-feu qui venait de leur être imposé ?
Combien de femmes et d'enfants ne sont jamais revenus de cette marche sur Paris ?
Combien d'hommes, maris, pères, ne sont jamais revenus au bidonville ?


Si on me l'avait appris, cette vue m'aurait-elle été plus insupportable encore ?

Ce jour-là, je sais en revanche qu'en rentrant de mes menues courses pour la fin de semaine, (je compte toujours le moindre centime), un ou deux enfants seront sur mon passage, me demandant un morceau de pain.
J'ai pris l'habitude d'en acheter un peu plus, pour eux. Et tout à l'heure, je leur achèterai une tablette de chocolat.

17 Octobre 2001 : Bertrand Delanoé, maire de Paris inaugure une Plaque commémorative de cet évènement. Elle est apposée sur le mur du Quai, au Pont Saint Michel, à 2 pas de la Préfecture de Police, d’où furent jetés à la Seine tant d’Algériens.


17 octobre 2011 :  journée mondiale du refus de la misère.
Je ne sais pas s'il est ou non pertinent de rapprocher ces deux événements. Mais moi, ces mois passés à Nanterre, j'ai juste appris à côtoyer une misère qui restait digne, en mesurant mon impuissance devant ce qui s'étalait pudiquement au-delà de la palissade.
17 octobre 2011, alors même que, dans la dignité, les survivants veulent se recueillir sur le Pont de Neuilly de sinistre mémoire, ils devront se contenter d'un autre lieu 
car on leur en avait refusé l'autorisation.
le 17 octobre 2011, le cinquantième anniversaire de ce lugubre anniversaire, dédaigné par le président de la République d'alors, a donné lieu à divers signes tangibles de respect sur des lieux de mémoire, pose de plaques, au pont de Bezons, au pont de Clichy, nom de rue ou d'avenue dédié à l'évènement comme à Nanterre. sources L'Humanité ;  Le Monde)

17 octobre 2012 vers 6 heures du soir :

communiqué de presse de Monsieur François Hollande, Président de la République Française,

tel qu'il est lisible sur le site officiel de l'Elysée

"Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes."

François Hollande, Président de la République, 17 octobre 2012


17 Octobre 2021 :
 60ème anniversaire du 17 octobre 1961, le Président de la République Emmanuel Macron est allé se recueillir ... le 16 octobre et pas le 17 (!) au Pont de Bezons, pas à celui de Saint Michel. Certes au Pont de Bezons il y a eu aussi des Algériens noyés par la Police.

17 Octobre 2023 : le tsunami émotionnel provoqué par l'attentat terroriste initial qu'a été l'attaque effroyable et inédite dans son ampleur et ses actes de tuerie envers Israël par un groupe armé et inhabituellement nombreux du Hamas, suivi de près par l'attentat au couteau par un ancien élève envers un collège lycée français , 3 ans presque jour pour jour après l'assassinat d'un autre professeur dans un autre collège, a conduit à l'interdiction d'un certain type de manifestations. Y aurait-il eu commémoration du 17 octobre 1961 en d'autres circonstances ?


Bidonville, de Claude Nougaro, chantée par Maurane

Maurane — Wikipédia (wikipedia.org), 1960 - 2018, chanteuse belge, auteure compositrice interprète et comédienne.

Claude Nougaro — Wikipédia (wikipedia.org), 1929 - 2004, auteur-compositeur-interprète et poète français

Dans les maisons du bidonville de Nanterre - Le Parisien

BIDONVILLES DE NANTERRE, QUELQUES DATES CLES

1948-1953. Plusieurs dizaines de logements sont « autoconstruits » par des travailleurs immigrés et forment en quelques années à Nanterre un premier bidonville.

1961. Construction des cités de transit, bâtiments collectifs préfabriqués de plain-pied destinés à reloger les occupants des bidonvilles de façon transitoire, mais parfois pour plusieurs années, avant l'attribution d'un logement pérenne. Il y aura une cité de transit rue André-Doucet, une autre face à la rue des Prés.

1966. En Ile-de-France sont recensés 120 bidonvilles qui abritent 46 000 personnes, dont environ 10 000 à Nanterre, des célibataires et 1 200 familles*. Certaines sources font aussi état de 14 000 habitants au milieu des années 1960.

1970. Il reste encore à Nanterre une dizaine de bidonvilles abritant plusieurs centaines de familles. Le plus vaste est celui de la Folie, près de la préfecture, puis viennent ceux de la rue des Prés (illustrés par les photos de Serge Santelli), de l'avenue de la République, à côté de l'université, et des Pâquerettes. Entre la faculté, la préfecture et La Défense où se construisent les premières tours de bureaux, les bidonvilles commencent à faire désordre. Une réunion interministérielle décide de les rayer de la carte.

1971. Une « opération de résorption des bidonvilles de Nanterre » commence le 15 juin et s'achève le 13 juillet 1971. L'évacuation du bidonville de la Folie donne lieu à des protestations.*Source : Archives nationales, citées par Muriel Cohen dans son article

vendredi 13 octobre 2023

Demain sera un autre jour

 pour  Le nid des mots de abécé, thème d'octobre : 

thème à publier le vendredi 13 octobre 2023 sur votre blog :  

"Demain, sera un autre jour"


Demain sera un autre jour

Certes mais quel lendemain ?
Le jour de la marmotte
sous le joug des mollahs ?
Un jour sans fin, un jour nouveau ?
Le dernier jour de Neruda ?

Des lendemains qui chantent
au-delà des supplices ?
Lendemains terrifiants 
au bord du précipice ?

Sans oubli du passé,
sans négliger l'avenir.

Il est des jours passés
qu'on voudrait retenir,
il est des jours présents
qu'on aimerait franchir
sans sa rage de dents
et ses grandes douleurs.

Le temps, dans sa durée,
à vivre intensément,
sans plus se dérober
à l'instant présent
et ses bonheurs minuscules.
©Jeanne Fadosi, jeudi 5 et vendredi 6 octobre* 2023
pour le  nid des mots de abécé d'octobre 2023

* C'était une page de récup d'un vieux cahier à petits carreaux, à portée de main et d'envie d'écrire quelques lignes, devant mon petit déjeuner, au lendemains de jours de corvée nécessaires.
A la veille d'un nouveau jour qui déchante ...
Je ne sais pas si j'aurais pu écrire sur ce sujet depuis.



Dans ma tête j'ai retrouvé le sujet dans la première phrase d'une chanson qui a 20 ans, avec je dois l'avouer une certaine satisfaction quant à l'acuité de ma mémoire (ce sont des consolations qui commencent à compter) :

Fadosi continue: L'amour du prochain, de Max Jacob


Cet automne, un hérisson du hameau a été fauché en allant rejoindre son lieu d'hivernation : il n'y aura pas de demain pour lui ou elle et ses descendants.



Le nid des mots de abécé






Mes autres références : 
Fadosi continue: Sardines à l'huile, de Georges Fourest