Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

vendredi 13 décembre 2024

Retour sur mes vagabondages en potagers

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
pour  Le nid des mots de abécé, thème de décembre 2024 :
à publier sur votre blog le vendredi 13 décembre avant 10h :
"Jardin (s)"

Fidèle à mon habitude, j'ai commencé par requérir "jardin" sur mon blog d'écriture et de partage de poèmes choisis. 

Je n'étais pas allée musarder sur mon premier blog.  Alors je laisse séance tenante mes autres explorations pour rafraîchir ces réflexions vieilles de 15 ans plus un été plus un automne bien entamé.
Vagabondages en potagers ... - Fa Do Si mis en ligne le 30 mai 2009.
J'avais tiré mes réflexions d'un petit livre que des cousins m'avaient récemment offert.

Retour à ce petit livre dont je vous ai avais déjà parlé

 le jardin philosophe - reduc

Le jardin philosophe, recueil de textes  rassemblés et présentés par Erik Pigani. aux presses du Chatelet, 2008

On y trouve Montaigne et Virgile, Cicéron et Blaise Cendras, George Sand et Amélie Nothomb... 

J'étais certaine d'y puiser une ou deux citations à ma convenance.

Je m'étais laissée aller à en citer plus et à y joindre mes réflexions foutraques. foutraques ? Je vous laisse juges si vous avez la curiosité de retourner sur mes Vagabondages en potagers ... - Fa Do Si
En ce vendredi 6 décembre, alors qu'il est déjà midi, je vais laisser ce brouillon en suspens et vaquer à des activités nourricières  puisant à d'autres jardins.
Est-ce dimanche ou lundi ? Je suis revenue compléter ces citations de mes réflexions et de mon regards sur celles que j'avais eues alors.

« La différence entre un jardin et un désert, ce n'est pas l'eau, c'est l'homme. »
Proverbe touareg (cité p15)
Certes, sans intervention humaine, pas de jardin mais peut-être une joyeuse jungle pleine de fruits à cueillir.

Mais sans eau ? Il en faut... ni trop peu ni trop, encore faut-il qu'elle ne soit pas polluée et la pollution des eaux, qu'elles soient aériennes ou souterraines, se polluent jour après jour et de plus en plus.

« La terre est une mère qui ne meurt jamais. »
Proverbe maori (cité p16)
Facile à dire quand on vit dans un pays à la végétation luxuriante ! Allez faire croire cela à tous ceux qui vivent aux abords des déserts qui avancent inéluctablement ?
 
« Chaque jardinier croit s'y connaître mieux que les autres jardiniers. »
Proverbe chinois (cité p14)
J'avais écrit que j'en connaissais qui n'avaient pas cette arrogance, et je citais mon père.
Pour autant, s'il avait détecté la menace des usines à viande que devenaient les élevages industriels, il avait comme tout le monde ou presque succombé aux sirènes des vendeurs de pesticides. A la décharge des jardiniers, ils facilitaient tant la tâche et on les manipulait alors sans précaution.

Je vous aurais bien cité aussi un de mes auteurs favoris, Erik Orsenna
«  Le jardin, c'est de la philosophie rendue visible. » (cité p32)
Ou
« Tout jardin est d'abord l'apprentissage du temps, du temps qu'il fait, la pluie, le vent, le soleil, et du temps qui passe, le cycle des saisons. » (cité p79)

s'il n'avait pas aussi écrit (cité p77)
« Plus qu'aucun autre art, celui des jardins dépend d'un bon vouloir allié à de gros et durables moyens. »
Erik Orsennna
Qu'ajouter à ce que j'écrivais alors sinon que en quinze ans les dérives les plus délétères se sont accélérées sur leur lancée ?
Car les plus gros moyens sont ravageurs lorsqu'ils détruisent l'équilibre des écosystèmes et organisent la disparition des cultures vivrières en faisant voyager la nourriture sur des milliers de kilomètres, transformant les progrès qui avaient fait reculer les famines en dépendance et nouvelle pauvreté.

C'est pourquoi j'aimais et j'aime toujours  particulièrement cet extrait : (p 67)
«  La première qualité d'un jardin n'est pas de donner à son propriétaire des fruits et des légumes ... Mais bien de lui enseigner la patience, la philosophie et les vertus supérieures, à savoir la capacité à voir son espérance déchue et ses projets différés. »
Charles Dudley Warner, My summer in a garden, 1870

En 1870, un musicologue, historiographe de la chanson populaire publiait aux éditions Garnier une de ses collectes Chansons et rondes enfantines - Wikisource où j'ai retrouvé les paroles de Gentil Coquelicot - Wikisource qu'enfant je chantais à tue tête dans mon jardin d'enfance. une comptine qui ne parlait pas seulement de romarin, de rossignol et de coquelicot mais qui qui mettait les petites filles et les femmes en garde contre les comportements des garçons et des hommes. En ce temps là aussi ...


Je n'en finis pas d'explorer les pages de liens de mes blogs, même s'il y a des redondances. Que choisir en réédition ? Aurai-je l'envie et l'inspiration d'écrire un texte inédit pour ce vendredi ? Je les récapitulerai dans un billet annexe à celui-ci, pour ne pas encombrer cette page.



jeudi 12 décembre 2024

Jeudis poésie : L'humanité, de Dominique A

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Oups j'avais laissé mon brouillon en rade ...

Et toujours l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui est revenu sans ses jeudis  

Et l'envie ce jeudi et depuis les jours où je l'écoute sur les ondes en cet automne 2024, parce que cette chanson résonne tant en moi qui ait dû faire un choix si cruel pour me protéger et d'autres avec moi. C'est que j'hésitais à illustrer à nouveau mes haïkus et que je n'arrivais pas et n'arrive toujours pas à faire une courte citation de ce texte, il faut le prendre comme un tout et sans doute incomplet.

L'humanité de Dominique A, album 2024

Paroles.net dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)

C'était un autre temps un autre mois pour l'anniversaire de ce bonhomme devenu adulte,
Je ne crois pas que je publierais encore ces photos avec tout ce que des malveillances peuvent en faire, mais elles sont sur mon blog depuis longtemps.


Ce regard profond
Scrute derrière le miroir
Sa vie à construire
©Jeanne Fadosi, 30 juillet 2009

Six mois plus tard, au temps peut-être d'un mardi gras, je me souvenais de ces temps de vacances si doucement partagés.

clowns en miroir
Clowns en miroir - Fa Do Si

Le miroir de l'âme
Est un clown triste et grinçant ;
Ils l'ignorent encore
©Jeanne Fadosi, samedi 20 février 2010

 

mercredi 11 décembre 2024

En regardant dans le rétro : pensées de Noël (1)

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

En attendant les consignes de Dômi, j'ai regardé loin dans le rétro mes billets sur Noël avec l'envie d'en exhumer quelques uns.

A commencer par mon premier billet de Noël Heureux noël - Fa Do Si :
C'était le 25 décembre 2008 et j'écrivais ceci sur mon blog :

Pour moi (Noël), ce n'est qu'une légende et tant pis si je choque ceux qui ont la foi du charbonnier, (surtout ne changez rien à cette générosité du cœur, elle est devenue rare1), ou ceux qui rejettent tous les mythes2.
Celui-ci est devenu quasiment universel, bien au delà des religions qui le portent et bien au delà de la marchandisation qui est faite du père noël3.
C'est que l'espoir d'un monde meilleur dans le cœur des hommes est un désir puissant et universel4.
A tel point que l'on peut se demander pourquoi on en est encore à ce degré de barbarie.
C'est que l'univers, lui, n'a pas de conscience, qu'il y règne partout la loi du plus fort et que toujours tout est à recommencer5 pour faire reculer, un peu, cette loi d'airain.
Alors plus qu'un sapin8, que je ne pourrais pas protéger des facéties du chat et du chien, je continue à faire une crèche dont j'ai eu bien du mal à trouver une place hors d'atteinte de mes prédateurs à quatre pattes7.
Heureux noël à vous et à ceux que vous aimez, qui vous aiment et même à ceux qui ne vous aiment pas ou que vous n'aimez pas et à tous les autres qui ne savent pas encore que la paix et la fin de la misère sont possibles6

(1) Je m'étais dit que je ne regarderais pas ... mais j'ai regardé.
A la fois fascinée par les prouesses techniques et humaines, émerveillée par le résultat et la beauté des lieux, et ... particulièrement chiffonnée par le luxe et sans doute le prix exorbitant de la fête et de sa logistique avec et pour les puissants ou qui se croient tels.
Est-ce sa foi du charbonnier ou son sens politique qui a conduit à l'absence de quelques uns dont le premier d'entre eux ?

(2) Le rejet de tout rêve n'est-il pas une autre forme de croyance, un autre mythe ?

(3) en 16 ans, alors que je croyais naïvement que l'on avait atteint le sommet du culte au dieu argent, j'ai déchanté en allant brièvement dans les rayons des magasins juste avant la neige.

(4) dans le cœur de la majorité des humains, ceux du moins qui n'ont pas été lobotomisés par un endoctrinement insidieux, et évidemment pas l'infime minorité qui auraient bien plus à perdre qu'à gagner à un tel changement.

(5) Je crains avoir oublier dans une jeunesse préservée et loin des champs de bataille que la vigilance et la lutte ne devraient jamais être mises en sommeil.

(6) J'ai cet espoir chevillé aux tripes, même si ma raison me dit si souvent que cet espoir est vain.

(7) Et tout bêtement mes amis les bêtes, chouchoutés jusqu'à leur grande vieillesse, s'en sont allés aux paradis des bêtes, l'un fin 2019, le deuxième en février 2022, la dernière début octobre 2024. Oh combien j'ai trouvé pesante cette obligation de veiller sur eux qui m'obligeaient à ne jamais m'éloigner de la maison. C'est bête à dire : ils m'ont manqué mais avec la dernière nous nous étions consolées ensemble de leur absence. Aujourd'hui, plus de deux mois, et elle me manque.

(8) Depuis quelques années je reconstitue un sapin de Noël en utilisant des branches de thuyas que les habitants de la maison voisine n'élaguent pas. Avant leur arrivée, ils ont été si longtemps livrés à eux-même que cette négligence est irrattrapable. Mais leurs branches font une belle décoration et qui dure plusieurs semaines.




Je ne sais pas si j'atteindrai un jour la sagesse de cette citation dite de Patrick Timsit il y a un certain nombre d'années (je ne compte plus) :

"avoir la force de vouloir changer les choses
le courage d'accepter ce qui ne peut être changé
et l'intelligence de savoir faire la différence entre les deux"


A suivre dans mes regards dans le rétro : Ma non lettre au père noël 

lundi 9 décembre 2024

Oyez les croqueurs, en attendant les consignes de Dômi ...

! Que cette annonce ne vous fasse pas manquer mon précédent billet
 
petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Se profile à l'horizon et je les attends avec une certaine impatience et curiosité :
 à découvrir vers le lundi 9 décembre sur le site des CROQUEURS DE MOTS  les consignes d'une nouvelle lettre au Père Noël à publier le lundi 16 décembre.


 

Fantômes intimes

 petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée. 
 
Fantômes intimes

Deux phares ont soudain éclairé la maison endormie.
Dans le jardin s'ébrouent quelque oiseau nocturne et un hérisson.
La lumière intruse les a dérangés, réveillant les fantômes du passé.

L'enfant écorché vif s'est réveillé au ululement. Il a suivi du regard les phares s'éloignant. La chouette a retrouvé ses esprits. Le hérisson s'est mis à l'abri. L'enfant ne les a pas vus. 

L'enfant de l'exil frissonne. Il revoit dans la nuit les drones rodant, l'immeuble non loin qu'on avait éventré. Il n'ose pas réveiller sa maman apaisée. 

Longtemps les images
de sa tragédie intime
resteront gravées.
©Jeanne Fadosi, dimanche 1e décembre 2024
pour la page 240 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 240

Cette pastille sonore pour d'autres regards par la fenêtre
"suffit d'r'garder sous nos fenêtres
not' pays débordant d'amour"

jeudi 5 décembre 2024

Jeudis poésie : Grrrimonie

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Et toujours l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui est revenu sans ses jeudis 

Elle aurait dû s'appeler Armonie
cette prothèse du téléphone
permettant de communiquer
avec ses absents à distance.

Mais voilà depuis quelques temps
elle sonne intempestivement
pour faire de la promotion
tirant de la tranquillité des heures.

Alors quand elle se met à sonner
elle fait faire des grimaces
à celle qui déplie ses douleurs
quand elle attend un bel appel.

Sa sonnerie du téléphone
l'assourdissant d'acrimonie
robots sans cœur au bout du fil
elle l'appelle Grimonie
©Jeanne Fadosi, mardi 7 février 2023
pour le prénom du mercredi de JB

mercredi 4 décembre 2024

Pour l'image 39 d'An'Maï : le mendiant

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Mon autre participation : billet précédent ou suivant
 
Deux participations Sur l'image 39 proposée le 2 décembre par An' Maï pour ses défis Une image des mots 
 


"C'était le vieux qui vit dans une niche au bas

De la montée, et rêve, attendant, solitaire,

Un rayon de ciel triste, un liard de la terre,

Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu."

Victor Hugo, Le mendiant, 1854, in Les contemplations 1856

Le mendiant, de Victor Hugo - Fa Do Si mis en ligne entre autre le 20 décembre 2012

Et l'envie de compléter cette citation par un refrain d'une chanson d'Alain Souchon:
"Tant d'angélus
Ding
Qui résonne
Et si en plus
Ding
Y'a personne

Abderhamane, Martin, David
Et si le ciel était vide"


Comme à mon habitude, j'ai interrogé mes blogs avec la requête "mendiant" et j'ai été conduite vers ces anciens billets :

Solidarité ou charité business ? - Fa Do Si réédition augmentée du 29 décembre 2014, 
Fadosi continue: Vivent les vieux ... mis en ligne le 31 janvier 2023
Cadet, le chanteur de rues - Fa Do Si composé pour le prénom du mercredi de JB pour le 26 décembre 2012
Lou et Lu ... ou Lu et Lou ... - Fa Do Si mars 2009, dont j'ai fait un condensé dans mon autre billet sur cette image 39.

Des poèmes et chansons partagées. J'aurais pu citer L'auvergnat de Georges Brassens, évidemment.
Fadosi continue: Sur la place, de Jacques Brel partagé une nouvelle fois en mars 2022
et une autre mise en ligne du poème de Victor Hugo Le mendiant, de Victor Hugo - Fa Do Si le 10 octobre 2012

Et pour élargir en grand la réflexion ...
Fadosi continue: Danses 7 décembre 2018

Pour l'image 39 d'An'Maïn : un autre mendiant

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Mon autre participation : billet précédent ou suivant
 
Deux participations Sur l'image 39 proposée le 2 décembre par An' Maï pour ses défis Une image des mots 
Je reprends des extraits d'un texte écrit dans les tous débuts de mon activité de blogueuse pour Les parchemins de Bigornette, l'un des deux ateliers d'écriture de mes débuts.
Lou et Lu ... ou Lu et Lou ... - Fa Do Si mis en ligne le 6 mars 2009. J'écrivais en préambule :
Cette histoire est imaginaire. Mais elle est un condensé de ce qui peut se produire,
non dans des temps anciens et dans des pays lointains, mais ici et maintenant.


En cette année 2024, non seulement la situation n'a pas changé, mais cette fin de printemps, en précision des Jeux Olympiques, on les a éloignés et/ou cachés. Je suppose qu'ils sont revenus maintenant.


Lou pense au café fumant que Lu va lui poser sur le comptoir avec les croissants de la veille et des sachets de sucre entamés.  Il les garde pour Lou, Lu. Il aime bien le goût de biscotte de ces rassis invendables, Lou.

Lu n'arrivera pas à l'heure aujourd'hui. Il n'arrivera pas du tout. 
Le froid l'engourdit, Lou, il se laisse glisser le long de la vitrine, s'accroupit sur ses talons.
Le facteur ne croise plus Lu dans sa tournée. Il glisse dans sa boite aux lettres l'avis de recommandé pour aller chercher le précieux sésame. Il n'en sait rien, Lu. Demain, il sera peut-être expédié vers ce pays dont il se souvient si peu, ce pays en paix maintenant. Il rejoindra la province où ses parents ont été massacrés.

Lu pense à Lou qui va rester le ventre vide ce matin. Il pense, Lu, il pense...

Lou déplie ses doigts gourds et bleuis. Un passant dépose une pièce dans le creux de sa paume.

Oh Prévert !
« Il est terrible le bruit de l'œuf dur sur le comptoir
Dans la tête de l'homme qui a faim
Œuf dur, café crème, œuf dur, café ... »
©Jeanne Fadosi,pour le 6 mars 2009
pour Les parchemins de Bigornette

lundi 2 décembre 2024

Déficroq 298 (n°7 2024-2025) : L'adolunique et le visiophone

 
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Cette quinzaine défi 298, 7e de la saison 24-25, Martine à la manœuvre pour les CROQUEURS DE MOTS pour le défi 298 qui nous propose :
Pour le défi 298 des croqueurs de mots, nous allons
 - créer au moins cinq mots valise
 les utiliser dans un texte court à publier sur vos blogs le lundi 2 décembre 2024


Il y a bien longtemps en classe de cinquième, nous étions alors en 1963, un professeur de français nous avait demandé en rédaction d'imaginer le monde de 1983. J'allais sur mes treize ans. Je ne me projetais pas personnellement dans le futur mais je venais de lire dans un périodique un article d'anticipation sur les techniques et objets et engins à venir, lequel prévoyait des automobiles automatiques sans pilote qui pouvaient aussi voler que j'avais nommées autovolantes, des magasins où l'on faisait ses courses en voiture, les storecars. Oui mon prof était aussi prof d'anglais et je trouvais cela chic de placer un néologisme à partir de l'anglais. Grâce au mari d'une de mes sœurs, j'avais aussi eu vent de la recherche sur un train sur coussin d'air qu'on appellerait bien plus tard aérotrain* et qui n'existerait jamais, un protoutopique comme il y en a des tonnes. Douée d'une imagination cultivée depuis ma tendre enfance, je me souviens avoir évoqué un téléphone où l'on pourrait aussi se voir si on l'acceptait et j'avais appelé mon invention visiophone avec lequel j'avais conversé avec mes parents en Normandie depuis des vacances au Pays Basque.
Ca vous dit quelque chose ce truc ?
Certes il faudra attendre les années 1990 pour que l'Internet sorte des limbes et le milieu des années 2000 pour qu'il colonise les téléphones portables et l'homme n'était pas encore allé sur la lune même s'il avait tendance à y être, dans la lune. 
Mon imaginaire n'a pas plu à mon prof qui, en plus de me mettre une mauvaise note sur le fond, écrivit en lettres capitales et en rouge devant le mot visiophone : ADOLUNIQUE. Mot valise involontaire résultat de son mélange de crayons comme nous maintenant quand on pense plus vite que l'on claviote.
Je fus vexée bien sûr : moi, adolescente lunatique ? avant d'y découvrir un autre sens ado l'unique, ce qui aurait convenu à chacun de mes camarades de classe.
image dégotée par nôt' cap'tain Dômi
en lançant notre nouvelle campagne de pêche aux mots


* ce mot valise n'est évidemment pas de moi, ce train s'étant vu griller la politesse par les turbotrains (trains à moteurs à turbine) qui allaient être le moyen de transport contraint de toute une génération de turboprofs qui allaient de fac en fac au gré de leurs emplois du temps à gruyère.

Un autre jeu d'écriture m'a conduit à ce clip en forme de cet émouvant mot valise inventé par Stromae :