Entre le maintien ou non du grand oral* qui doit couronner la réforme du baccalauréat et l'impossibilité de nos dirigeants, à qui on demande beaucoup plus en ce moment qu'en d'autres temps pourtant déjà bien agités, de répondre simplement "je ne sais pas" à une question, mais saurions-nous entendre et accepter une telle réponse ? Entre la contrainte d'un silence obligé quand la maison refuge est vide et la difficulté de plus en plus grande de discuter, controverser même, sans crispation et sans verser dans l'anathème ou l'incompréhension, parler ou plutôt se parler devient un exercice périlleux.
Le malentendu ne date pas d'hier. L'art oratoire non plus qui était le principal enseignement des princes avec celui du combat.
Pour vous dire la vérité, hier, alors que j'avais avisé ABC que j'aurais bien un texte,
La phrase pour demain 17 avril m'interroge et même si je ne sais pas encore comment mes mots vont lui tricoter un vêtement, j'en ferai bien un texte à voir ici :
j'ai ramé une partie de la matinée et jusqu'à tard en soirée de ce vendredi. J'ai abandonné en cours de route des mots et des mots ...
Parmi les pistes, j'étais tentée d'évoquer les clochards philosophes Carmen et La Hurlette (Jeanne Sourza et Raymond Souplex) dans leurs non moins célèbres quetsches de 3 minutes tous les midi Sur le banc.
Après la noce, extrait du film
le pigeon
L'idée m'avait aussi titillé d'épingler les jargons professionnels et administratifs mais je n'avais pas donné suite. Tout à l'heure, j'ai fait la requête :
"dire apprendre à nager en langage éducation nationale"
La première proposition du moteur de recherche m'a "déçue" ou réconfortée.
C'était un extrait du BO du 11 novembre 2010 (bulletin officiel de l'Education nationale , de la jeunesse et des sports) qui avait pour titre basique "natation" et qui commence par "apprendre à nager à tous les élèves est une priorité nationale". Déçue parce que je n'y ai pas trouvé les phrases jargonneuses que j'avais si souvent entendues dans les conversations sur le mode de la raillerie, réconfortée d'y trouver des explications claires et précises.
En deuxième occurrence, un reportage de France Info du 15 avril 2019 : apprendre à nager dès la maternelle pour éviter les noyades. Une expérimentation intéressante et un affichage à une époque où l'on ferme de plus en plus de piscines vieillissantes (à juste titre pour des raison de sécurité, certaines datent des années 1960-70) mais sans les remplacer.
C'est en troisième occurrence que j'ai trouvé sans trop y croire ce que je cherchais :
Les perles du jargon de l'Education Nationale sur le site Les petits frenchies au nom et au logo cocorico. Et comme j'ai encore creusé, il s'agit d'une startup conso et d'un webzine (comprenez webmagazine) dédié à la consommation et aux publireportages. A vous de relativiser la véracité de ses posts.
Ce qui m'a incité à fouiner le net encore à la recherche d'autres sources causant par exemple de "la maîtrise du geste graphomoteur" et franchement je n'ai eu aucune occurrence sérieuse et beaucoup d'articles de presse sur le mode rigolade dont celui de Ouest-France du 28 août 2016 Maitrisez-vous le geste graphomoteur ?
Dans quelques années, il faudra sans doute créer un conservatoire de l'art d'écrire à la main.
Savez-vous que l'encyclopédie de Diderot et D'Alembert, un tome est consacré à l'écriture ?
et que dans cette notice, les hommes et les femmes n'écrivent pas avec la même posture ?
Comme un dessin vaut souvent qu'un long discours :
Pour terminer sur les choses simples et le bien parler, en paniquant au sujet d'un texte à écrire sur l'ascension pour le jeudi du défi des CROQUEURS DE MOTS, j'ai demandé à mon blog si j'avais déjà écrit le mot ascension et il m'a rappelé à la mémoire celui-ci pourtant récent que je vais rééditer. et tant pis si ce n'est pas un poème mais un texte en prose ;
Non parce qu'il parle d'ascension mais parce qu'il prolonge de façon éloquente le thème du nid des mots.
* Le grand oral est me semble-t-il une bonne idée dans son principe. Pour ce qui sera de sa mise en musique, j'aurais beaucoup à en dire à l'expérience d'autres bonnes idées travesties dans l'histoire de l'école.
Oui, pas facile de comprendre cette phrase du Nid des Mots... garder son patois, son accent, en toutes circonstances... rester soi-même quoi... mais on est éduqué tout enfant à bien dire et faire, famille, école... bises
Eh bien, je ne suis pas déçue... tu as cherché, réfléchi, et tu nous donnes à penser, comme toujours, j'adore ! Pour le grand oral, je ne sais pas, je suis assez déconnectée actuellement, les infos me mettent le moral à plat, alors je préfère ne pas les suivre... Pour ce qui est de l'écriture, j'ai peur qu'elle ne tombe un jour en désuétude... Y a-t-il désormais trop de livres écrits, trop de mots perdus ? C'est l'une des questions que je me pose parfois. Je ne sais plus écrire à la main... et ça me désole.
Une réflexion tres intéressante suscitée par ce thème d'ABC. Ayant connu dans ma vie professionnelle plusieurs jargons je serais partie du cette voie là. J'ai horreur de cette distance volontairement établie pour que le quidam ne pipe mot à ces discours et crois moi, j'en ai entendu. Quant au thème de jeudi, j'ai l'esprit tres embrumée par la fièvre depuis dimanche soir, suite au vaccin, alors je ne sais pas trop comment je vais négocier ce jeudi poésie . Bonne journée Bises
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Bonsoir Jeanne,
RépondreSupprimerIntéressante, que toute cette préparation ; amusante, les vidéos !!! Bises♥
Oui, pas facile de comprendre cette phrase du Nid des Mots... garder son patois, son accent, en toutes circonstances... rester soi-même quoi... mais on est éduqué tout enfant à bien dire et faire, famille, école... bises
RépondreSupprimerAh oui, le thème d'ABC t'a fait cogité un max ! Bravo de nous avoir ainsi exposé le cheminement de tes recherches.
RépondreSupprimerBises et bon dimanche
Eh bien, je ne suis pas déçue... tu as cherché, réfléchi, et tu nous donnes à penser, comme toujours, j'adore !
RépondreSupprimerPour le grand oral, je ne sais pas, je suis assez déconnectée actuellement, les infos me mettent le moral à plat, alors je préfère ne pas les suivre...
Pour ce qui est de l'écriture, j'ai peur qu'elle ne tombe un jour en désuétude... Y a-t-il désormais trop de livres écrits, trop de mots perdus ?
C'est l'une des questions que je me pose parfois.
Je ne sais plus écrire à la main... et ça me désole.
Une réflexion tres intéressante suscitée par ce thème d'ABC. Ayant connu dans ma vie professionnelle plusieurs jargons je serais partie du cette voie là. J'ai horreur de cette distance volontairement établie pour que le quidam ne pipe mot à ces discours et crois moi, j'en ai entendu. Quant au thème de jeudi, j'ai l'esprit tres embrumée par la fièvre depuis dimanche soir, suite au vaccin, alors je ne sais pas trop comment je vais négocier ce jeudi poésie .
RépondreSupprimerBonne journée
Bises