petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Et toujours l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui est revenu sans ses jeudis ... et pour surfer sur la vague "volcanique" du Printemps des Poètes 2025, suggéré comme thème du déficroq 303 par Durgalola.
Dicté après Juillet 1830 [VII]
[...]Quand longtemps a grondé la bouche du Vésuve,Quand sa lave écumant comme un vin dans la cuve,Apparaît toute rouge au bord,Naples s’émeut : pleurante, effarée et lascive,Elle accourt, elle étreint la terre convulsive ;Elle demande grâce au volcan courroucé.Point de grâce ! Un long jet de cendre et de fuméeGrandit incessamment sur la cime enflamméeComme un cou de vautour hors de l’aire dressé.Soudain un éclair luit ! Hors du cratère immenseLa sombre éruption bondit comme en démence :Adieu, le fronton grec et le temple toscan !La flamme des vaisseaux empourpre la voilure.La lave se répand comme une chevelureSur les épaules du volcan.Elle vient, elle vient, cette lave profondeQui féconde les champs et fait des ports dans l’onde.Plage, mers, archipels, tout trésaille à la fois.Les flots roulent vermeils, fumants, inexorables,Et Naples et ses palais tremblent plus misérables,Qu’au souffle de l’orage une feuille de bois !Chaos prodigieux ! la cendre emplit les rues.La terre revomit des maisons disparues,Chaque toit éperdu se heurte au toit voisin,La mer bout dans le golfe et la plaine s’embrase,Et les clochers géants, chancelant sur leur base,Sonnent d’eux-mêmes le tocsin !Mais c’est Dieu qui le veut ! Tout en brûlant des villes,En comblant les vallons, en effaçant les îles,En charriant les tours sur son flot en courroux,Tout en bouleversant les ondes et la terre,Toujours Vésuve épargne, en son propre cratère,L’humble ermitage ou prie un vieux prêtre à genoux.
Victor Hugo,10 août 1830 - “ Les Chants du Crépuscule - Dicté après Juillet 1830 [VII] ”
Quand ces gaillards se réveillent et crachent leur lave en fusion.... me fait penser à Pompéi, la pauvre, merci Jeanne, jill
RépondreSupprimerMerci de ce magnifique partage. Je ne connaissais pas ce poème d'Hugo. Bisous
RépondreSupprimerCoucou Jeanne,
RépondreSupprimerUn magnifique poème du grand VICTOR HUGO, qui cadre bien dans le thème du printemps des poètes.
Merci.
Bises et bon jeudi - Zaza