Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 17 mars 2016

Aux femmes, de Louise Ackermann

Lilousoleil sans faute à la barre du défi n°162 des CROQUEURS DE MOTS et sa consigne pour les jeudis poésies  "vous avez toute liberté de composer vos poèmes  ou de nous offrir ceux de vos poètes préférés."
jeudi 17 mars : qu’ils parlent des femmes  (le 8 est passé) mais le thème est inépuisable
Jeudi 24 mars :  qu’ils parlent de la couleur rouge.
 

Aux femmes
S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre,
Qu’une entre vous vraiment comprît sa tâche austère,
Si, dans le sentier rude avançant lentement,
Cette âme s’arrêtait à quelque dévouement,
Si c’était la Bonté sous les cieux descendue,
Vers tous les malheureux la main toujours tendue,
Si l’époux, si l’enfant à ce cœur ont puisé,
Si l’espoir de plusieurs sur Elle est déposé,
Femmes, enviez-la. Tandis que dans la foule
Votre vie inutile en vains plaisirs s’écoule,
Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné,
Elle a sa foi, son but et son labeur donné.
Enviez-la. Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle
Que l’homme à son secours incessamment appelle,
Sa joie et son appui, son trésor sous les cieux,
Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux,
La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène
Vers cette arche en danger de la famille humaine,
Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour,
Pour branche d’olivier a rapporté l’amour.
Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné,
Elle a sa foi, son but et son labeur donné.
Enviez-la ! Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle
Que l’homme à son secours incessamment appelle,
Sa joie et son espoir, son rayon sous les cieux,
Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux,
La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène
Vers cette arche en danger de la famille humaine,
Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour,
Pour branche d’olivier a rapporté l’amour.
Louise Ackermann, Paris, 1835, premières poésies, 1871

Greuze, jeune fille à la colombe, date inconnue
Louis Ackermann, 1813 -1890, poétesse française
Jean-Baptiste Greuze, 1725 - 1805, peintre et dessinateur français

10 commentaires:

  1. Un très bel alexandrin sur la femme. L'homme serait perdu sans elle et vice versa d'ailleurs. Merci de ce partage

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  2. C'est une très belle page que tu nous offres, Jeanne.
    Merci.

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  3. Oh merci Jeanne et no comment... c'est si vrai ! Bises de jill

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  4. Magnifique ode à la femme !

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  5. Joli poème pour la poésie du jeudi consacrée aux femmes.
    Bises et bon jeudi, ici très ensoleillé Jeanne.

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  6. Magnifique choix Jeanne ! Bravo et bon vendredi ! Bises♥

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  7. très bon choix... j'ai vu le thème trop tard... sinon j'aurai publier à un texte d'Andrée Chedid...

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  8. une réunion très harmonieuse de ce beau poeme et de l'image

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  9. Il n'y a qu'une femme pour parler aussi bien d'une autre femme ! c'est vraiment sublime ... j'aime bcp ton choix !
    Merci et bisous réconfortés

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  10. Joli choix !!! La femme est l'avenir de l'homme disait justement Aragon et chantait divinement Jean Ferrat.
    Merci pour ton partage.
    Bisous Jeanne.
    Domi.

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