Jadis au galop
effrayant les paysanes
il sort du village ;
celui-là partit bientôt
à la guerre.
Une foule mutique
si lasse
désespérée
suivent ceux-ci
qui avancent au pas.
Sur le pont de jadis
un cri.
Désespoir ou révolte,
mains sur les oreilles
en rempart dérisoire.
Aujourd'hui
des errants
déracinés
maltraités
sans mots.
Et des bouches cousues.
Jeanne Fadosi, lundi 7 mars 2016
pour l'herbier de poésie 36
à voir chez Adamante
Edvard Munch, cheval au galop, 1910-1912 |
Edvard Munch, Le cri, 1893 |
Bonjour Jeanne, hormis le cri, je ne connaissais rien d'autre de Munch... Ah ce cheval n'a pas belle destination, la guerre, c'est moche, autant que ces pauvres gens aujourd'hui ! Bises de JB
RépondreSupprimerJ'aime ton cri pour les migrants sur un autre tableau de Munch. Je n'aime pas trop ce peintre.
RépondreSupprimerJe viens de le lire chez Adamante... je l'avais zappé chez toi, par inattention, alors que j'ai tant de retard partout.
RépondreSupprimerMagnifique poème, Jeanne.
C'est un tableau que je ne connaissais pas et qui rapporté au présent prend encore plus de force.