Le bleu s'insinue d'abord par traces, dans l'ombre de mots, de phrases insidieuses, dans l'intonation ironique. Un regard qui contredit le compliment de la première.
tu es en beauté ce soirLes bleus à l'âme se succèdent, juste des ombres bleutées, font leurs nids en silence. Chaque mot, chaque petite phrase, même sans escalade, font de plus en plus mal.
tu as cassé ta tir'lire ?
Tu ne les sens pasParfois viendront les coups. Les plus maladroits laissent des bleus. Les plus habiles savent ce qui ne laisse pas de traces visibles.
enrubannés des douceurs
de tes illusions.
Toute une vie en otage
engluée dans la nuit muette.
à découvrir le vendredi soir ou le samedi
avec les autres brins sur la page 132 de L'Herbier
avec les autres brins sur la page 132 de L'Herbier
Toile d'Arnaud Bouchet (avec son accord) publiée chez Marine |
Illustration musicale : Bigflo et Oly Dommage
Tout commençait si bien et puis… pauvre femme sous le joug d'un homme violent ! Partir, fuir, pas si simple… merci, JB
RépondreSupprimerpas simple du tout et pourtant indispensable dans bien des cas !
SupprimerJ'aime cette toile comme J'aime le bleu. Un texte singulier tout en nuances qui décrit si bien le processus de destruction des pervers narcissiques.
RépondreSupprimerdans un autre état d'esprit, et sans la suggestion de l'otage, j'aurais pu y voir une suggestion de la naissance ...
SupprimerBien vu Jeanne, et il y a tant de femmes victimes de coups qui laissent des bleus, si ce n'est plus ...
RépondreSupprimerBises et bon vendredi
ou pire, qui n'en laissent pas car au moins les bleus ne peuvent complètement passer inaperçus sauf à ne voir ni un médecin de temps à autre ni personne d'autre que son tortionnaire (cela aussi existe)
SupprimerUne progression terrible, inexorable (?)
RépondreSupprimerChaque histoire est singulière. Mais il y a des situations où il faut partir ou faire partir avant l'irréparable.
SupprimerLes bleus à l'âme avant les bleus au corps, une stratégie implacable de ces manipulateurs. Un grand bravo pour ton texte qui sait si bien analyser ce processus .
RépondreSupprimerBisous
Je ne sais s'il s'agit d'une stratégie consciente mais en tous cas le processus est bien souvent terrible et la personne engluée ne s'en rend compte que lorsqu'elle ou il ne peut plus s'en extraire Terrible en effet ! et à la fin quelquefois catastrophique !
SupprimerLes bleus qui font mal, très mal, trop mal... Ton illustration sonore est très bien choisie.
RépondreSupprimertrouvé sur Internet à partir de mots clés, comme quoi les algorythmes de Google sont bien fichus
SupprimerBien trouvé, ces mots, Jeanne pour accompagner cette toile ! Pauvre femme, hélas ! Bonne fin de semaine ! Bises♥
RépondreSupprimerpauvres femmes engluées dans la poix de la toile d'araignée
Supprimerbises
bon, un clic intempestif, j'espère que tu vas recevoir la première partie de ce message ? je reviendrais voir ! cette Mémé, alors !!!
RépondreSupprimerben non quand le clic est intempestif (et je connais cela) le commentaire n'est pas envoyé. Mais je suis bien contente quand même d'avoir ici de tes nouvelles
SupprimerDonc dans un premier temps, je te demandais Jeanne, si tu étais contente de ton opération de la cataracte. Te remerciais pour ton passage sur mes terres bloguesques et bien sûr, saluer ton bel haïbun et son accompagnement musical .....
Supprimerdu bleu au corps du bleu à l'âme pour dire encore et encore le calvaire des "Anne Sophie"
RépondreSupprimerUn beau texte Jeanne.
S'il n'y avait eu que le calvaire d'Anne-Sophie ! Rien ne pourra réparer ce qui s'est passé mais les violences continuent. Autant de femmes mortes ainsi "officiellement" (combien de morts violentes qui passent pour accidents ou mort naturelle ?) en 2018 que en 2017 ... Et la société est bien démunie à anticiper ...
SupprimerBleus au corps, bleus à l'âme, merci Jeanne pour lui, et pour ces femmes, toutes les femmes...
RépondreSupprimerBises
les peintures de ton fils interpellent et celle-ci a croisé mon vécu
Supprimermerci et bises
J'ai répondu à tes interrogations sur mon blog, quant à la mémoire tu peux tricher un peu du moment que tu en sais un bout par cœur.
RépondreSupprimerJe t'ai lue d'abord là-bas... et même si tu n'avais pas signé, j'aurais reconnu ta participation.
RépondreSupprimerMerci pour cette page si sensible et si vraie.
Je t'embrasse fort.