Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

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(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 1 décembre 2016

El árbol rojo, Carlos Pintado, Shaun Tan

Vot' cap'tain de quart, myself,  pour ce défi n°175 des CROQUEURS DE MOTS vous laisse quartier libre pour les poésies du jeudi pour encadrer un défi racontant sur un mode léger, et sans allusion à l'actualité un petit désagrément devenu atout.
C'est pourtant l'actualité qui a guidé ma recherche vers la poésie cubaine. Je n'ai pas besoin de vous épargner des détours qui n'en furent pas. Il a suffi de laisser le hasard ou mon intuition me conduire en quelques clics à Carlos Pintado, à un titre sous-titré haïkus, et à ce magnifique poème graphique



mis en images par Shaun Tan, talentueux auteur et illustrateur de bandes dessinées récompensé au festival d'Angoulème de 2008 et Oscar du meilleur court-métrage d'animation en 2011 (un autre aperçu ICI --->)

en rendant à Cesar ou plutôt à Carlos Pintado, l'origine de cette inspiration.   Quoique . . .

Quelques extraits de son recueil, avec la traduction en anglais ICI --->
dont celui-ci qui fait étrangement écho à mon brin de poésie qui paraîtra ici demain vendredi :

22
El caracol,
que arrastra su silencio,
oye la nada.
Carlos Pintado, El árbol rojo (haïkus)

que, avec l'aide des dictionnaires de traduction Larousse, j'aime traduire ainsi, au pied de la lettre ou du mot, quoique

22
L'escargot,
qui remorque son silence,
entend le rien.
Carlos Pintado, El árbol rojo haïku 22, 
traduction Jeanne Fadosi

J'ai des doutes sur le deuxième vers , j'ai peur d'avoir inversé le sujet et le complément . . . encore que l'ambiguité n'est pas pour me déplaire, qui remorque l'autre ? ( j'aurais besoin de tes lumières Quichottine)

L'arbre rouge est aussi une peinture de Piet Mondrian, 1909

Carlos_Pintado, né en 1974 à Cuba, poète et écrivain cubain
Shaun Tan, né en 1974 en Australie, auteur et illustrateur de bandes dessinées
Piet Mondrian, 1872 - 1944, peintre néérlandais reconnu comme un des pionniers de l'abstraction

16 commentaires:

  1. et le silence, ce rien que j'aime tant est la plus belle musique. Dommage que ces très jolis dessins pleins de candeur soient sur fond musical. Remarque chez moi aujourd'hui c'est loin d'être le silence, c'est la cacophonie. Beau jeudi

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    1. personnellement, le premier fond musical me semble bien accompagner la délicatesse des dessins et j'ai trouvé celle de l'animation trop envahissante. Ceci-ci dit, en cliquant sur l'icône du haut-parleur des vidéos on peut désactiver le son
      Beau jeudi à toi aussi Martine

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    2. La musique de Richter est toute douce ! Dans l'autre animation, le texte est chanté .....

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  2. Une très belle découverte, merci !

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    1. j'ai fait cette découverte lundi et je suis sous le charme

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  3. La vidéo est une vraie merveille de sensibilité, de douceur et de beauté. Le trait du dessinateur me fait penser un peu à celui de Martine Delerm dans "Fragiles".
    Merci pour cette belle pause que tu nous offres, Jeanne.
    Belle journée,
    eMmA

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    1. Et pas seulement la douceur du trait et des couleurs, le fond aussi.
      Et à propos de Martine Delerm, son petit dernier, Le pays d'avant, au Seuil jeunesse, 2016, est un petit bijou de grâce
      bises et belle soirée eMmA

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  4. Simplement merci Jeanne, je ne connais pas tout l'monde dans la poésie et autres arts... bon jeudi, bises

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    1. je ne connaissais pas plus que toi avant lundi, jour où je me suis attelée à réaliser et programmer cette page. Mon idée initiale était de faire une citation d'Ernest Hemingway, mais en découvrant ce qu'un poète cubain pouvait écrire depuis Cuba m'a semblé beaucoup plus pertinent tant on est ignorant du foisonnement de sa culture.

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  5. Coucou Jeanne, magnifique haïku, j'aurais traduit comme toi aussi, voyons le verdict de Quichottine ;))). Ravie de profiter de ta belle découverte et je remonte visionner le film. Merci encore de tenir la barre, gros bisous.

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    1. et il me semble en être de même pour les autres que j'ai mis en lien même si pour les comprendre, il me faut passer par la traduction proposée en anglais
      Bises et belle soirée

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    2. je regarderai à la médiathèque s'ils ont une bd de cet auteur. Merci et le "caracol" quel joli mot pour escargot. Bises et bonne soirée

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  6. Je suis d'accord avec ta traduction.
    Tu n'as pas inversé le sujet, je ne crois pas.
    J'aurais peut-être écrit "qui traîne son silence", ce qui souligne le côté pesant et difficile présent dans "arrastrar", mais j'aime bien l'idée de ce silence en remorque.
    Les traducteurs en ligne disent "entend rien", mais ta version est, je crois, bien meilleure. Ce "rien" qu'entend l'escargot est important.
    Je me suis interrogée sur "su", car, effectivement, il y a une ambigüité. Traîne-t-il son silence ou celui de celui qui le regarde ? "votre silence".
    Bravo en tout cas pour ta traduction. Je n'aurais pas fait mieux. :)
    (Et merci pour la confiance que tu manifestes à mon égard. Comme je l'ai dit souvent, je ne suis pas traductrice, même si j'aime cette langue.)

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  7. L'escargot qui traîne son silence, n'entends rien, ou entend le rien....enfin le sens y est quoi; l'idée ! Mais je ne suis pas spécialiste !
    J'aime en tout cas

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  8. Un grand merci pour le partage sur l'herbier de ce magnifique haïku. Entendre le rien est sans aucun doute lié au fait que l'on habite le silence. Si peu de mots pour nous mener si loin.
    Belle journée, Jeanne.

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  9. Une merveilleuse découverte ! Je suis très friande des oeuvres pour enfants et celle-ci est fort belle .. J'aime le rapprochement avec
    "Fragiles de Martine Delerm .
    A midi, j'écoute très souvent "La grande Table" sur France Culture. Je ne résiste pas au plaisir de te communiquer le lien sur l'invitée d'aujourd'hui :
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/traduire-pour-resister
    Merci Jeanne !

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