Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

samedi 5 mars 2016

Sans mots

Aujourd'hui, 5 mars 2016 débute le dix-huitième printemps des poètes.

J'ai écrit, au dos d'une des photos qui m'inspirent l'impératif devoir de mettre sur une Toile les couleurs de cette tragédie, les deux premières strophes de ce poème. Deux strophes surgies au cœur de la nuit noire mémorisées, consignées avant l'oubli, dès avant de confier mes intentions à mon blog photos samedi dernier.
J'ai hésité à écrire une troisième strophe. J'ai eu plus de mal. Je ne suis pas satisfaite. Dire nous est autrement plus difficile !


Qui sont-ils ?
Des humains.
D'où viennent-ils ?
De la guerre.
Où vont-ils ?
Vers ailleurs.
Où est ailleurs ?
Nulle part ;
ou partout
Qui sont-ils ?
Des humains.
D'où viennent-ils ?
De l'indifférence.
Où vont-ils ?
Vers la haine.
Où est la haine ?
Ailleurs, ici,
Partout.
Qui sommes-nous ?
Des humains
D'où venons-nous ?
De temps immémoriaux
Où allons-nous ?
Vers des temps impensés.
Où sont ces temps ?
dans des futurs
incertains
Sur une carte
indessinée ;
Aux confins
de toutes haines
Aux confins de l'espoir ;
De l'amour, qui sait ?
Au confluent
de la peur
et de l'humanité.
Jeanne Fadosi
les deux premiers § dans la nuit du dimanche 21 février
Version du mercredi 24 février 2016
rectifiée samedi 27 février 11h40



et pour mettre des images plus éloquentes sur mes pauvres mots :
A Penso photographe

3 commentaires:

  1. Je pense que tu as bien fait, pour cette troisième strophe.
    Elle est le reflet de ce que beaucoup pensent, je crois.
    Nous devrons affronter nos peurs, et, pour survivre, retrouver un peu de l'humanité que nous avons perdue.
    Merci pour ce poème, Jeanne.

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  2. Il est difficile de passer au "nous", plus encore au "je", mais quelle force lorsque l'artiste se livre...
    Sujet tragique qu'on ne peut ignorer aujourd'hui comme hier et sans doute, demain.

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  3. je te rejoins sur le nous,un poême plein d e conviction et d'humanité..
    J'ai répondu comme j'ai pu à ton com censé à propos de Gille de Rais sur mon blog.
    bonne semaine à venir Jeanne

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