ps poètes et chanteurs d'ailleurs, en soutien à ce jeudi de protestation :
Un texte de défi qui commence par le premier jour de l'année [...] ou le plus beau dans ces voyages [...], telle est la consigne de Durgalola pour le défi 275 des CROQUEURS DE MOTS et
pour le premier jeudi en poésie du 12 janvier :
poètes d'ailleurs
(Asie, Afrique, Amérique, ...)
pour le deuxième jeudi en poésie du 19 janvier :
voyages
poètes d'ailleurs
(Asie, Afrique, Amérique, ...)
pour le deuxième jeudi en poésie du 19 janvier :
voyages
Je n'avais que l'embarras du choix en republiant par paresse ou envie de faire découvrir à de nouveaux lecteurs et lectrices un poème sur le voyage :
de
à
en passant par Fadosi continue: Le voyage, de Charles Baudelaire, I
que nous connaissons grâce au courage et à l'exil du poète et de son éditeur
mettre pleins phares sur l'exil
Mais pour rester dans le fil de ma participation de lundi dernier je choisis, avec quelques mots de mise à jour ici et là ...
Voyage intérieur
Je me suis calée dans mon fauteuil, les jambes légèrement surélevées, le plaid sur les genoux. J'ai fermé les yeux. Douces sont la voix et la musique accompagnant le relâchement du corps. Un tututut, tututut aigu et monocorde, trille d'oiseau chanteur, traverse la fenêtre. Les vitres vibrent au passage d'un engin agricole ou de chantier dans la rue. Le grésillement du support s'oublie dans le décor du paysage sonore.
Ici tout est calme.
Rumeurs du monde en sourdine,
parenthèse heureuse.
Est-il indécent de savourer des instants de plénitude en ces tempsconfinéstourmentés ? Dans cet exercice, j'ai quelques années d'avance. Non seulement ce n'est pas incongru, mais je sais combien ils sont nécessaires et salvateurs. Le téléphone a sonné. Je l'avais oublié à côté de moi. J'ouvre les yeux sans hâte. Qui est-ce ? L'appel peut attendre et d'un geste je balaie doucement l'écran pour le différer. Quelques secondes et je retourne à la légèreté.
Cueillir une fleur,
en respirer son parfum.
Rêver son odeur ?
J'ai franchi la porte vers mon voyage intérieur. Elle m'emmène dans nulle part. Aucune image. Le chat ne feulerasans échoplus jamais dans la pièce d'à côté. Au pied du piano la chienne rythme son sommeil d'une respiration régulière. Pendant quelques secondes elle émet des drôles de petits gloussements. Rêve-t-elle dans son jardin intérieur ?
Aucune évasion
vers un avant, un après.
Je suis dans l'instant.
©Jeanne Fadosi, jeudi 2 avril 2020
pour l'herbier de poésies 161 bis
à la suite de Fadosi continue: Au delà du jardin
Du jardin leur me parvenaient parviennent
roucoulades et fragrances.
Camille Pissarro, Gelée blanche |
Merci pour ce poème. Il résonne doucement en moi. J'adore ces gloussements du chien. Bises
RépondreSupprimerAndrée
Tu pratiques la relaxation pour te permettre de t'évader ??? C'est une excellente façon de déstresser.
RépondreSupprimerEn soirée, je m'octroie mes 20 minutes de Training autogène de Schultz depuis bien des années, et cela me permet de m'apaiser.
Bises et bon jeudi - Zaza
Bonjour Jeanne, très agréable de te lire et de te suivre dans ce voyage intérieur ... j'♥ beaucoup ! C'est calme et relaxant. Bon week-end. Bises♥
RépondreSupprimerBonjour Jeanne,
RépondreSupprimerJ'aime ce partage de ton voyage immobile ( physiquement) car l'esprit, lui, part au pays des belles images.
Merci pour cet instant zen
Bises
très beau voyage intérieur et superbe texte. Bisous doux weekend
RépondreSupprimerSuperbe voyage intérieur Jeanne , je me suis laissée emporter avec beaucoup de plaisir .
RépondreSupprimerBon week end
Bises
Jazzy