En ces temps de novembre j'étais privée d'ordinateur qui avait besoin d'une cure de santé. J'avais vu sur mon téléphone portable l'image proposée pour la page 209 de l'Herbier de poésies
Ce soir du 9 novembre je revenais d'un circuit des cimetières où il y a des tombes de nos proches. La lune était pleine. Mon trajet a longuement accompagné son lever dans un ciel de plaine bien dégagé, double étonné et étonnant de l'aquarelle d'Adamante.
Ce mercredi soirlongtemps en lévitationD'abord grosse comme un soleildoucement rétrécissantC'est un rituel par héritage dont je ne ressens pas l'urgence. Mes morts sont dans mon coeur et s'invitent dans une nostalgie douce, sans besoin de rendez-vous. Il suffit d'un paysage, d'un lieu-dit, d'un objet parfois, d'un questionnement que j'aimerais soumettre à l'une ou l'autre de mes chers disparus comme aux années de ces partages stimulants.Je me pensais grandeils balisaient mon chemind'âme buissonnièreIl faut me débrouiller seulesans réponse à mes questions.La lune rose et ocre dans l'heure bleue, montgolfière sans nacelle, pantin aux ficelles invisibles a deux yeux je vous assure et à sa bouche un grand sourire malicieux. Comment penser tristement à mes morts ? Cendres dispersées trop loin pour en visiter le lieu ou dépouilles emmurées dans le béton des tombeaux, que peut-il leur survivre ? Je ne crois pas et ne sais rien. Des questions encore et encore ...... restant en suspens.Des réponses provisoiresrassurent les vivantsDes mots des phrases des penséesfont les civilisationsLes villages des morts, leur allure, les soins, disent plus des vivants que des disparus. J'y vais rarement mais je cède aux rituels à quelques jours près. Quand je peux. Je crains les foules, celles des cimetières comme les autres. Ce n'est pas vraiment une contrainte, plutôt une injonction intime surgie du fond des âges, joie et tristesse mêlées.Ce mercredi soirsur la route du retourNovembre est trop vertDame lune lentements'élève au-dessus des champsCercle facétieuxpâle copie du soleilje te vois sourireLà-bas des objets symbolesparlent aux morts des vivants.
Adamante Donsimoni - Aquarelle |
A travers la vitre d'un vieux monument funéraire construit par un maçon pour sa famille |
ce qu'il reste sur une tombe abandonnée dans le coin des enfants d'un autre cimetière |
Oui, nos morts demeurent surtout là où ils ont vécu avec nous , et c'est bon et tragique à la fois
RépondreSupprimerBonne joiurnée Jeanne
Le mois de novembre est propice à ces réflexions mélancoliques. Lorsqu'on visite les cimetières , les souvenirs, les pensées vont vers la tristesse
RépondreSupprimerJ'aime parcourir le nôtre et les autres, endroit paisible qui fait remonter des souvenirs, ce que j'aime moins, les tombes à l'abandon, c'est poignant.... bises JB
RépondreSupprimerMes grand-parents, mes parents et ma famille élargie, tous morts, sont dans des cimetières dans le Nord de la France. Je vis dans le sud depuis 1975, et dans un village depuis 1982. Je passe devant le cimetière de mon village pour aller à la mairie ou chez le Docteur ou pour aller chez la coiffeuse. Mon mari y est enterré depuis 5 ans. Quand j'entre dans le cimetière je vais voir les tombes de quelques personnes que j'ai connues.
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