Pour les jeudi poésie, j’aimerai (Dômi) que vous redonniez un peu de magie
A ceux pour qui cette fête de Noël a perdu tout son sens.
Vous pouvez même dédier votre poème à des personnes de votre entourage.
A ceux pour qui cette fête de Noël a perdu tout son sens.
Vous pouvez même dédier votre poème à des personnes de votre entourage.
Alors rééditer ce qui suit était une évidence car s'il existe un paradis des artistes, sûr que mon Parrain y est depuis qu'il a tiré sa dernière révérence. Longtemps des débuts du cinéma aux années 1950, les salles complétaient la séance en deuxième partie par un spectacle de cirque de music-hall et les clowns étaient là aussi en cas de coupure du film ou entre deux bobines et mon parrain étaient de ceux-là.
Ce qui suit raconte le début de mes vacances chez eux à Noël 1958 où j'ai assisté à la transformation de leur salle à manger. J'avais huit ans et en assistant à cette création, j'avais envie de croire à nouveau au père Noël.
à mon parrain,
Sous les fusains de mon parrain
la magie opérait,
transportant en la transformant
la salle à manger,
tapissée en mode éphémère
de papier recyclé,
dans les rues de la capitale :
les arcades de la rue de Rivoli,
des devantures enguirlandées ;
sur les trottoirs,
des badauds nonchalants
et des gens pressés ;
dans les jardins du Louvre,
des enfants emmitouflés
avec des moufles et des bonnets,
avec des ballons et des cerceaux ;
et même près de la Tour Eiffel,
le castelet du Guignol du Champ de Mars ;
Le cadran de la pendule
habillé en église Saint-Germain-des prés ;
au-dessus de la ville, les toits de Paris ;
sur la coupole de l'Opéra
un joyeux luron près de l'ange
avec un tout petit violon,
et un traîneau prêt à venir.
C'était une veille de Noël
en 1958.
©Jeanne Fadosi, jeudi 3 novembre 2016
pour l'herbier de poésie 54
en prolongement de Miro et mon parrain, billet pour un autre jeu d'écriture, Le nid des mots, où le tableau de Miro proposé m'avait incité à rééditer un texte hommage à mon parrain écrit pour sa mort en 1980.
Le dessin, une de ses passions avec la musique et les arts du cirque, il avait réussi à en faire son métier dans la première partie de sa vie où il créait les maquettes des motifs ornant les robes brodées de strass, de perles et de paillettes d'une grande maison de couture sans sacrifier à sa passion d'artiste de music hall en clown blanc, imitateur, illusionniste et virtuose musical. Il a passé les cinq années de la seconde guerre mondiale en stalag, comme prisonnier de guerre et la mode étant passée, il a dû terminer sa vie professionnelle comme employé de bureau tout en continuant à être clown le dimanche. Mais il n'avait pas perdu son goût pour le dessin et cette fin d'année-là, j'avais huit ans, j'ai assisté en deux heures environ, avec l'aide de son fils bon dessinateur également, à la métamorphose de leur pièce à vivre. Le noir et blanc n'altérait pas l'effet, nous y étions habitués avec les photos, la télévision et le cinéma. Le résultat était bluffant, autant de réalisme que de poésie lunaire, les deux subtilement mélangés. Le violon sur le toit, je l'ai inventé pour ce jeu d'écriture, . . . peut-être . . . mais il est tout à fait crédible et il l'a peut-être dessiné, . . ou peut-être pas.
Le violon minuscule, lui, existait bien, rangé dans son étui, dans le bas du buffet bas.
Le violon minuscule, lui, existait bien, rangé dans son étui, dans le bas du buffet bas.
Pendant que je remettais en ligne ce billet j'écoutais une émission où les invités étaient le mentaliste Viktor Vincent et le professeur en psychologie sociale Robert-Vincent Joule et évidemment le mentaliste a évoqué l'ancien nom de son métier d'artiste : illusionniste. "Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous", ...
Un superbe hommage à ton parrain qui c'est sur a réenchanté Noël .
RépondreSupprimerLe clin d'œil à Chagall est vraiment bien vu .
J'ai écouté aussi cette émission passionnante de France Inter.
Bonne journée
Bises
Jazzy
Quelle excellente idée, Jeanne, que ce si bel hommage à ton parrain !!! Bonne façon de nous redonner la magie de la fête de Noël. Bravo ! C'est super ! Bises♥
RépondreSupprimerCoucou Jeanne,
RépondreSupprimerQuel bel hommage à ton parrain ! Il avait fière allure en clown blanc. De doux souvenirs de cette veille de Noël en 1958.
Merci pour le lien, je viens de me régaler.
Bises et bon vendredi, joyeux Noël - Zaza
Quelle expérience merveilleuse que de passer du temps auprès d'un homme tel que ton parrain artiste illusionniste , ça sonne magique sous ta plume , un peu comme dans les contes de fées ......
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