Poème d’auteur ou personnel sur l’âge ou libre.Pour les jeudis poésie des 8 et 15 décembre :
J'utilise rarement mes propres écrits pour ces partages poétiques. J'ai envie de rééditer une nouvelle fois ces mosaïques de paysages que m'avait inspiré un défi piloté par Lilou et devant intégrer huit éléments.
J'avais eu dès le départ envie de fronder.
Alors ce qui suit respectait ces consignes à ma manière quelquefois souterraine.
J'avais eu dès le départ envie de fronder.
Alors ce qui suit respectait ces consignes à ma manière quelquefois souterraine.
Un enfant perdu
comme des milliers
perdu dans les rues
et sur les sentiers
un très vieux monsieur
sorti d'un autre âge
des sillons en creux
ont fait des ravages
un clown au milieu
fait un tour de piste
il parait joyeux
quel illusionniste
un enfant perdu
un vieillard si triste
un clown tout nu
de ses rêv's d'artiste
traversant la route
deux lapins perdus
sont mis en déroute
retournent au talus
l'un s'en va au bois
la voie traversée
l'autre est aux abois
revient dans ses prés
un enfant perdu
un vieillard si las
lapins éperdus
clown tombé si bas
Des milliers de ponts
dans le paysage
des milliers de tours
cim' vers les nuages
la dame de fer
et ses cent trente ans*
construite éphémère
traverse le temps
toujours plus de murs**
partout sur la terre
autant de blessures
entre peuples frères
Gamin et Grand-père,
lapins sans raison
un clown solitaire
au pilier d'un pont.
Pont Charles de Pragues
Tour Eiffel cent'naire
flux, reflux des vagues
révolutionaires
Pont du Golden Gate, Viaduc de Millau
Tour de Pise et Tour de Nesle
Monuments dev'nus joyaux***
à prix de sueur et douleur mortelle
un clown un enfant des ponts
un aïeul des jeunes lapins
mettant leurs rêves en action
pendentif au creux de ma main.
Nul "pourtant je t'avais prév'nu"
n'arrête l'élan de l'Histoire
qui lève les monts vers les nues
quand l'énergie se veut espoir.
©Jeanne Fadosi, dimanche 27 novembre 2011
pour le défi 69 des CROQUEURS DE MOTS
réédition actualisée du défi 203 et notes pour ce défi 273
* la Tour Eiffel en a quatre de plus
** et bien trop de murs
** et bien trop de murs
*** je ne sais s'ils deviendront joyaux : les stades de la coupe du monde de foot 2022 complètent cette liste et avant eux, le nid stade national de Pékin, le pont de Crimée, la route côtière de l'Île de la Réunion La Réunion : à la découverte de la route la plus chère du monde (francetvinfo.fr), Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde, Dubaï
L'histoire des hommes, de cette planète, eh oui Jeanne, rien ne l'arrête, sauf peut-être qu'un jour... merci, bises JB
RépondreSupprimerEt ainsi va le monde ... Toujours d'actualité.
RépondreSupprimerBonne soirée
La vie, les âges, le monde avance inexorablement vers sa finitude...
RépondreSupprimerBonsoir Jeanne, il est magnifique, ton écrit !!! Tu as bien fait de le remettre ici !!!
RépondreSupprimerTout à fait, elle se poursuit, l'élan de l'HISTOIRE !!! Merci beaucoup à toi et bonne soirée. Bises♥
Superbe poésie Jeanne qui nous entraine sur le chemin de l'Histoire et de la vie . Il faudra que je demande à mon fils s'il a pu emprunter cette route à la Réunion, il a eu l'occasion d'y aller en octobre.
RépondreSupprimerBonne journée
Bises
Jazzy
du plaisir à lire et te relire Jeanne
RépondreSupprimerce beau poème explore si bien les âges et le temps inexorable et le monde qui court qui court on ne sait où ...
bonne journée et bises