Si vous avez manqué le début
[...] Souvent elles s'effondraient et restaient de longues minutes sans rien dire. Nous respections ce silence dont elles avaient besoin, comme un sas de décompression.
Nous savions qu'ensuite elles parleraient, un besoin pour évacuer tout ce stress qui à l'époque (nous étions dans les années 70) n'était pas encore nommé.
Leur lieu d'enquête était une maison de retraite pour anciens artistes, créée et fonctionnant grâce à quelques autre artistes philanthropes, plus chanceux et/ou meilleurs gestionnaires.
Que l'on se rassure, nos camarades ne nous ont jamais livré de noms. Elles étaient bien entendu tenues de respecter l'anonymat des enquêtés, qu'ils aient ou non connu la célébrité.
C'est le troisième moment de l'enquête qui était souvent délicat. Ces vieilles dames (dans le spectacle comme ailleurs, les femmes vivent en moyenne plus longtemps) n'étaient pas avares de confidences. Pour une fois que l'on s'intéressait à elles, comment ne pas user et abuser de cette écoute inespérée.
Presque toutes avaient connu une gloire durable ou plus éphémère au temps du cinéma muet ou de celui d'avant guerre ou du Music-hall et du Cabaret dans leur âge d'or. Elles avaient toutes eu, à une époque plus ou moins éphémère, sinon le monde à leurs pieds, du moins le tout Paris.
à suivre ...
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