La prise de conscience si surprenante car si tardive d'une certaine réalité de notre actualité m'a incité ce matin à compléter le poème que j'avais programmé dès que j'avais pris connaissance du sujet par la lettre écrite par Victor Hugo en 1859 à la suite de sa protestation contre la condamnation et la pendaison expéditive de John Brown, leader abolitionniste d'émeutes au Kansas.
Citoyens de la République universelle,
Le remerciement que vous m’adressez en termes si éloquents me va au cœur.
J’ai fait mon devoir, et je n’ai fait que mon devoir. Vous ne m’en récompensez pas moins. Aussi, est-ce moi qui vous remercie.
République blanche et république noire sont sœurs, de même que l’homme noir et l’homme blanc sont frères. Il n’y a qu’une humanité, car il n’y a qu’un Dieu.
La République française, cette initiatrice du monde avait des nègres parmi ses représentants du peuple ; et c’est là une des choses qui l’ont faite grande entre toutes.
Cette fraternité des races, les États du Sud de l’Union américaine l’ont méconnue. En tuant Brown, ils ont commis un crime qui prendra place parmi les calamités de l’histoire. La rupture de l’Union suivra fatalement l’assassinat de Brown.
Quel attentat, et quel désastre !
J’ai l’affliction dans l’âme en pensant à ce crime, et à cette faute !
Quant à John Brown, il était apôtre, il était héros. Le gibet n’a fait qu’agrandir sa couronne. Le voilà martyr.
Blancs et Noirs, tous frères, tous égaux, serrons-nous plus que jamais autour du principe des principes: LIBERTÉ.
Votre ami, VICTOR HUGOIl serait bien que cet homme de bien qui représentait la France avec honneur et dignité, nous nous souvenions des valeurs qui ont fait son rayonnement et que nous les réhabilitions en actes.
C'est vrai... Ce serait bien.
RépondreSupprimerJ'espère que nous aurons d'autres poètes engagés pour nous faire bouger.
Passe une douce journée.