Suzanne, était le prénom de ma marraine qui était aussi la marraine de maman qui avait aussi le même parrain. Celui dont j'ai à nouveau parlé dans le billet précédent.
Alors toutes les deux nous l'appelions Marraine. Pour la plupart des autres membres de la famille, mes frères et sœurs en premier et par extension leurs enfants, c'était tante Suzanne. En réalité, elle était la cousine germaine de maman, de quelques années son aînée et elle avait vécu avec elle et la mère de Suzanne quand elle était devenue orpheline. Pour ses tous proches, elle était Suzon.
Elle était la gentillesse même et son souvenir se mêle aux étés qu'ils passaient tous trois avec mémé 'Ouise dans leur petite maison de famille entre chez nous et le moulin sur la rivière et aux petites vacances où j'allais quelquefois à Paris. Ils habitaient dans l'appartement que mon parrain avait obtenu depuis avant la guerre. Paris c'était le métro aérien, la rue où il y avait la sublime odeur d'un usine de chocolat, les promenades à Belleville, Ménilmontant et Montmartre sur les traces du passé de la famille avec Marraine, le cinéma et les opérettes au Chatelet ou au théâtre Mogador avec parrain et marraine ...
Suzanne, c'était cette belle catherinette au centre de la photo. C'était la magicienne patiente et minutieuse qui transformait un tissu en robe ou en manteau ou ... à une époque où l'on utilisait encore (plus pour très longtemps) les compétences des couturières à domicile.
Suzanne ou plutôt ma marraine, c'est le frais et la gaieté légère de l'odeur inimitable de son eau de Cologne discrète et de la poudre de riz qui terminait sa toilette du matin. Chacun son tour dans la cuisine car ces logements loués par l'Assistance Publique de Paris n'avaient ni salle d'eau, ni chauffage, juste un WC et l'électricité et le gaz de ville qui alimentait la gazinière et le chauffe eau. Un poêle à charbon continu dans la salle à manger et dans leur chambre. L'autre chambre où je dormais en vacances n'était pas chauffée.
Suzy, c'est l'héroïne de mon premier livre de bibliothèque qui m'a été offert : Suzy risque tout, de Gretha Stevns, traduit en français en 1957 dans la collection Rouge et Or Dauphine. Une héroïne de papier à laquelle je m'identifiais en rêve.
volumes de la collection rouge et or dauphine image de Caravage10000 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0 |
Merci Jeanne, je n'en connais pas personnellement mais Suzy me fait penser à la gaufre industrielle de la pub ! Bises
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas ces livres... merci pour la découverte.
RépondreSupprimerEn tout cas, ma marraine s'appelait aussi Suzanne. Je suppose que ce prénom n'était pas rare à cette époque. Je n'ai eu ensuite aucune Suzanne dans mes classes.
Merci pour ce beau partage.
Bisous et douce journée.
Un bel hommage à ta marraine
RépondreSupprimerBises et bon mardi Jeanne
Je pensais que tu parlais de Suzy, (de la police montée) le livre de la bibliothèque rose, mais non ce n'est pas le livre que je possède. Merveilleux souvenirs anciens, les époques ont bien changé depuis. Ma mère mettait de la poudre de riz le matin pour sortir faire les courses, et du rouge à lèvres. Mes grands parents n'avaient pas de salle d'eau ou de bains, même celle qu'ils ont achetée en 1960. Mais il y avait les WC dans l'entrée. Bises et bonne fin de journée.
RépondreSupprimerBonjour Jeanne, comme c'est bon et quelle belle photo ! Bonne journée. Bises♥
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