Dans le brouillon, j'avais noté Hubert, un cousin par alliance que j'ai toujours connu vieux. En octobre1973 ils étaient allés en voyage organisé visiter les hauts lieux d'Egypte, lui et sa femme, la sœur de mon parrain et par la même occasion une cousine germaine de ma maman. C'était leur grand voyage qui fut par les circonstances écourté et chahuté. Au lieu de la croisière sur le Nil qui devait les ramener au Caire, on les a ramené de leur dernière étape à dos de chameaux pendant deux ou trois jours.
Hubert et sa vieille voiture en parfait état qu'il fallait faire partir à la manivelle et qu'il conduisait à 25 kms/heure. Hubert qui n'avait pas eu d'enfants et qui semblait ne pas les aimer. A sa décharge de vieillard un peu sourd et un peu bancal, l'énergie de mes neveux et nièces devait lui faire peur. Mais il parait qu'il avait toujours été comme ça. Hubert, qu'un petit blondinet bouclé avait apprivoisé en grimpant sur ses genoux à la grande surprise émue de tous les adultes réunis.
Mais revenons à Honorine. Voici une réédition de ma participation au prénom du mercredi de Bigornette car Honorine, j'en avais croisé une qui m'avait marqué :
Chère Honorine,
Elle en a de bonnes, Bigornette, pour son cinquième prénom du mercredi ! Elle nous demande pour sa récréa-bigornette de faire preuve de l'imagination la plus débridée !
Mais pourquoi irais-je imaginer une honorine, quand tu te rappelles à ma mémoire avec ta singularité chaleureuse ?
Pas possible pour toi de passer inaperçue. Je me souviens de ta façon de dilater l'espace et d'alléger l'air et l'humeur à ton entrée dans notre salle de détente.
Je me souviens de ton rire contagieux et pourtant si léger et discret, jamais vulgaire, jamais aux dépens d'autres.
Je me souviens de tes drôles de chapeaux, aussi originaux que gais et plein de grâce sur ta tête. Toute autre en aurait été ridicule, mais ils semblaient faire partie de toi.
Nous ne nous sommes pas beaucoup croisées. J'aurais pu effacer ta silhouette comme ma mémoire l'a fait de bien d'autres.
Dans mon souvenir, tu es la gentillesse et la gaieté personnifiée, vaille que vaille.
J'espère que la vie et ses coups du sort auront préservé en toi ces qualités si précieuses et si rares.
Chapeau, Honorine, la si bien nommée !
Bien à toi,
Jeanne Fadosi, le mercredi 9 septembre 2009
J'ai eu du mal à trouver une illustration. Ce chapeau, bidouillage à partir de mes archives personnelles1 date des années 1920. Il se trouve que je trouve dans la collection pour cet hiver certains couvre chefs qui ont un air de ressemblance. Vous vous doutez bien que ce n'est pas un des chapeaux d'Honorine, mais elle aurait pu le porter : tous les chapeaux lui allaient.
Entre le bougon cousin par alliance Hubert et l'exubérante Honorine, tu viens de nous régaler Jeanne. Merci.
RépondreSupprimerBises et bon mercredi
Honorine, si les prénoms anciens sont à la mode, là par contre... je n'en connais pas... et entre nous, je me demande ce que devient Bigornette... bises
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