Plus exactement comme Rogerly. C'est un incontournable évidemment et tant pis si j'ai mis en ligne ce texte déjà plusieurs fois publié il y a maintenant quarante et un ans. Fadosi continue: C'était il y a quarante ans ...
Chaque année, ces jours de janvier, je regrette d'avoir négligé de lui rendre visite une dernière fois. Je le savais malade mais pensais naïvement que j'aurais d'autres occasions de le revoir.Pour équilibrer les genres, j'évoquerai aussi Rose. Peu fréquent mais si doux et plein d'amour dans le phrasé de mon voisin quand il appelait sa femme avec son accent chantant et gouleyant du Béarn à une époque où même à l'Education Nationale, si l'on avait banni les langues et dialectes régionaux depuis l'école obligatoire de Jules Ferry, on n'avait pas encore gommé tous les accents.
La maison mitoyenne était le logement de fonction de l'inspecteur primaire comme on disait alors. Comprenez inspecteur départemental de l'éducation nationale. Notez qu'il n'y avait aucun agent administratif pour le seconder dans ses tâches et que s'il était absent, c'est Rose qui répondait au téléphone. Nos jardins étaient séparés par un grillage et j'avais sympathisé avec leur petit fils qu'il avaient en garde à l'époque, ne me demandez pas pourquoi si bien que nous étions souvent ensemble chez l'un ou l'autre. Chez eux qui avaient un électrophone, j'ai écouté Pierre et le loup et le Carnaval des animaux et Fantasia ... Je leur ai aussi souvent cassé les oreilles en tâtonnant sur leur piano les chansons que je connaissais.
La visite du grand-père à l'école ne m'avait pas effrayé contrairement à la maîtresse qui nous avait demandé d'être sages et attentifs et même qu'une autre fois je n'ai pas pipé mot quand j'ai reconnu ses souliers en bas de son costume de père Noël. (chut).
Au grenier éclairé par une fenêtre en chien assis nous avions trouvé un jeu rigolo en sautant le plus loin possible depuis la petite marche qui était dessous. Sauf que c'était une vieille maison et que notre jeu a fait tremblé toute la maison et fini par décrocher le luminaire accroché juste au-dessus du bureau où le grand-père était en train de travailler ! Lequel s'est bien sûr brisé après avoir fait une belle bosse à la tête rencontrée.
Est-ce du reste après cet incident qui aurait pu être bien plus grave que nous avons eu droit d'écouter et de lire et relire ce disque-album l'Apprenti sorcier tiré de Fantasia ? En vérité, cette leçon ludique et pleine d'agrément valait toutes les punitions du monde. Pas de longues phrases, pas de remontrances, juste la puissance du conte et des images pour comprendre sans bla-bla.
Je ne me souviens plus des mots exacts mais c'est Rose qui nous évita la punition exemplaire que méritait selon les critères de l'époque les conséquences de cette grosse bêtise.
"Ce ne sont que des enfants, comment pouvaient-ils deviner ? Et puis ce lustre devait être mal accroché.
Ah cet accent chantant et cette voix douce en train de panser tendrement la plaie légère sur le front de son homme. Et le délice des artichauts de leur pays au printemps.
Ils sont partis au bout d'un ou deux ans et j'ai perdu une fois de plus mon principal compagnon de jeux.
Ah oui, pour la lettre P j'aurais pu bien sûr vous parler du Petit Paul cher à mon cœur que j'avais évoqué dans Mes premières indignations.
,-) j'ai eu pour pourrain un Roger, et Rose j'en connais une sur la blogosphère, élève à la cour de récré, merci Jeanne...
RépondreSupprimerTrès belle histoire Jeanne. Merci
RépondreSupprimerBises et bon vendredi
Bonsoir Jeanne, que c'est agréable, ce que tu racontes ici. Super !!!
RépondreSupprimerBon week-end,
Bises♥