Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

vendredi 13 décembre 2019

Ma rencontre avec Rosa Bonheur

Pour la page 156 de l'Herbier de poésies et Encore une fois, merci à ARTIPS pour l'anecdote


Le soleil lentement s'élevait au-dessus de la brume dans cette vallée de l'Epte que j'aimais parcourir. Du sol montait une vapeur nacrée et c'était magique. J'imaginais quelque peintre venu(e) en bottes avec son chevalet et son matériel au temps où des animaux paissaient tranquillement dans les prés. Ils étaient vides maintenant et les travaux s'y faisaient au tracteur, quelquefois même avec des outils à main. La vallée, par sa taille et sa configuration échappait encore au gigantisme des engins agricoles.

Bordée de peupliers
la rivière se devinait
en pointillés

J'aimais cet itinéraire lors des grandes transhumances sur la grand'route et il m'arrivait de la prendre juste pour la beauté du paysage. Plus loin, ce serait Giverny que Monet avait fait connaître dans le monde entier. Les prés y étaient vides mais je les imaginais nagère avec des charrettes encore tirées par des boeufs ou les terres arables labourées, une araire tirée par quelque robuste cheval du Nivernais ou du Perche. Le paysage avait quelque chose d'irréel. J'étais une intruse motorisée dans un tableau de Jean-François Millet, Jean-Baptiste Corot ou encore François Daubigny ou Gustave Courbet.

Le cri d'un charretier
réminiscence ténue
au pays d'enfance

Un panneau indiqua "Collège Rosa Bonheur". Etait-ce la première fois que je le voyais ? Un flot d'impressions m'avaient assailli ce jour-là ! Quel beau nom pour donner à des adolescents le goût du bonheur d'apprendre ! Un nom de femme ! Quelle belle idée !
Là, je n'étais pas tout à fait honnête. D'autres femmes avaient été mises au fronton de collèges et même de lycées de mon département avec la triple devise républicaine. Anna de Noailles, Camille Claudel, Eugénie Cotton, Irène Joliot-Curie, …

Qui es-tu Rosa Bonheur,
Inconnue d'mon p'tit Larousse ?

Une recherche sur Internet me transporta par le réalisme de sa peinture dans son univers animalier. Je n'en sus pas plus alors. Sa vie de femme libre, sans scandaliser, sa notoriété l'acceptant ainsi. Je l'imaginais en vêtements d'homme allant au petit matin sur le terrain des foires et des marchés aux bestiaux, comme il se disait alors. Discrète et forte dans ce milieu d'hommes rudes.

C'était pure beauté
pur mouvement sur la toile
la vie suspendue.
©Jeanne Fadosi, mercredi 11 décembre 2019
à découvrir le vendredi soir  ou le samedi
avec les autres brins sur la page 156 de L'Herbier


Rosa Bonheur, Le Marché aux chevaux, 1853, huile sur toile, 244 x 506 cm, 
The Metropolitan Museum of Art, New York

Rosa Bonheur, vaches au bord de la rivière, date ? 



Liens complémentaires :


Et pour rester avec les chevaux je vous invite au Haras-du-Pin dans l'Orne


ou dans l'Ain observer de loin des chevaux sauvages





10 commentaires:

  1. Rosa Bonheur je ne connaissais pas du tout… mais quel coup de pinceau, j'adore aussi ces vaches… portrait réaliste !! Merci Jeanne aussi, bises

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  2. Bonjour Jeanne,

    La vie aux champs. Un charme qui cachait bien des rudesses, des difficultés. Mais là, dans ce tableau, une journée ensoleillée où tout va à un rythme tranquille et paisible.
    Merci Jeanne et à bientôt
    Bises

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  3. J'ai toujours du plaisir à côtoyer des chevaux (et des ânes des Pyrénées) il ne sont que douceur et présence rassurante...
    Qu'importe les mots pour parler du chagrin immense de perdre son fils, la peine est là, pour longtemps, immense qui dépasse tous les discours...
    Bises Jeanne

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  4. Quelles sont jolies ces toiles, Jeanne ! Toute une découverte pour moi, grâce à toi !
    Bonne fin de semaine,
    Bises♥

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  5. Très beau texte, j'étais dans la voiture avec toi et je regardais ces paysages avec la vie d'antan...

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  6. Et en prime chez toi, la découverte des Haras du pin ! Et bien sûr, la beauté des chevaux sauvages. Merci Jeanne. Au plaisir des prochaines rencontres.

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  7. Je connaissais ce nom mais je dois dire que je n'avais jamais cherché à savoir qui état cette femme.Voilà une lacune comblée. Les chevaux sont superbes;ils sont parmi les plus beaux animaux domestiques et sauvages.
    Bonne semaine

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  8. Un tres beau texte pour nous parler de Rosa Bonheur et du thème qui lui est cher . Un grand merci pour ta vidéo des haras du Pin un vrai régal pour la fan de chevaux que je suis .
    Bonne soirée
    Bises

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  9. Je découvre que Rosa bonheur existait, qu'elle savait peindre avec énormément de talent. Merci pour ton texte si beau. Bonne soirée. Bises.

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  10. C'est un très beau texte et un superbe hommage au peintre qu'elle était.
    Les femmes ont toujours eu du mal à exister dans des univers longtemps réservés aux hommes.
    Le haras du Pin est à visiter absolument... j'ai adoré !
    Bises et douce journée.

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