Labœurs*
Chacun des deux frères a pris en charge un attelage, aidé d'un bouvier. Rosa les observe, elle fusains et carnet de croquis à la main, eux suant déjà dans la lumière du matin. La charrue a remplacé l'araire pour labourer plus profond. Elle est plus lourde et moins maniable que l'araire et ils ont loué d'autres bœufs.
Peste soit le Père
qui promettait un trésor
dans le conte d'antan.
Le Père a fait pire ou est-ce eux
qui ne l'ont pas bien écouté ? Ils ne savent plus que la terre
n'est pas un héritage mais un emprunt aux générations futures.
Bonne fille, elle commencera par leur donner des récoltes
généreuses.
Ils n'ont guère appris à lire.
Là-haut La Fontaine sourit.
©Jeanne Fadosi, mercredi 25 décembre 2019
à découvrir le vendredi soir ou le samedi
avec les autres brins sur la page 157 bis de L'Herbier
Rosa Bonheur, Labourage nivernais, 1848, gros plan |
* ce n'est pas une faute d'orthographe.
Virgule sonore : une version en vieil argot de la fable de Jean de La Fontaine,
Le laboureur et ses enfants
Yves Deniaud, Le glaiseux et ses lardons
Un vieil argot pas facile à comprendre, pour moué ! La terre nous l'empruntons à nos enfants, eh oui, faudra la leur rendre, en bon état si possible, mais ça c'est une autre histoire…
RépondreSupprimerEt, j'y vois ce sourire de notre bon Jean de La Fontaine !
RépondreSupprimerBon vendredi à toi, Jeanne !
Bises♥
Merci Jeanne pour ce clin d’œil en argot à Jean de La Fontaine et à ton texte pour accompagner l'oeuvre de Rosa Bonheur . Nous en avons parlé il y a peu avec le fiston et mon mari en marchant dans Paris pour attraper à temps notre unique train pour rentrer à Amiens, après avoir été au musée d'Orsay .
RépondreSupprimerBon dimanche
Bises