Quand Rosa peignait, c'était certes
pour la beauté du résultat obtenu, mais ce qui importait avant
tout, c'était le souci du vrai. A la manière des naturalistes, ces
savants le plus souvent anonymes qui diffusaient et faisaient avancer
la connaissance grâce à la précision de leurs planches anatomiques
et botaniques.
Oiseaux d'Audubon,
Roses de Joseph Redouté,
Tant d'autres innommés.
Quand tout à leur art et à leur
science elle(s) et ils observaient et reproduisaient sur le papier ou
la toile, savaient-ils qu'elle(s) et ils œuvraient pour la mémoire
d'un monde en voie de disparition ?
Qui dans les grottes,
mammouths figés aux parois,
savaient leur destin ?
Rosa peignait avec sa tête autant
qu'avec l'élan de son coeur, en éthologue et en ethnologue, le
bonheur de vivre du vivant. Devina-t-elle, au crépuscule de sa vie
et à l'aube des images animées, l'extraordinaire potentiel du
cinématographe ?
sous le pinceau de Monet,
le moderne en marche.
Une modernité chargée d'emmener plus
vite et plus loin des urbains dans les campagnes et les bords de mer.
Le fer et le minéral au service d'une nouvelle manière de frôler
le monde sans s'y intégrer, sur un temps de loisir. Les tableaux de
Rosa invitaient à être dans le paysage.
Aux couleurs d'Edouard Manet
et tout un micro-cosmos.
©Jeanne Fadosi, jeudi 19 décembre 2019
à découvrir le vendredi soir ou le samedi
avec les autres brins sur la page 157 de L'Herbier
bande annonce du film micro-cosmos le peuple de l'herbe
1996
J'aime beaucoup les toiles de Rosa qui sont comme des photographies… On est comme à sa fenêtre à regarder le côté nature de ce monde… merci Jeanne, bises
RépondreSupprimerMagnifiques tes mots et magnifiques ces tableaux, Jeanne ! Belle poursuite de ce vendredi et bonne fin de semaine !
RépondreSupprimerBises♥