Martine depuis son Quai des Rimes, propose pour le défi n°224 des CROQUEURS DE MOTS deux titres au choix à choisir dans l'un des trois thèmes passé, présent, futur et à donner à notre texte.
Par paresse ou curiosité j'ai tapé présent comme recherche sur mon blog historique (celui d'avant-hier). Allez savoir pourquoi parmi les nombreux billets qui selon OB correspondait à ma requête, j'y ai trouvé celui-ci. Quel titre parmi les six proposés lui conviendrait le mieux ?
Poussière d'hier ? Hier à Hyères ou ailleurs ? sauf-conduit pour aujourd'hui ? aujourd'hui inédit ?Demain à deux mains ou en sous-main ? J'ai la curieuse impression en ce jeudi où je commence le brouillon qu'il peut tous les accepter. Le voici donc, légèrement revisité et complété par l'actualité du jour.
Je l'avais écrit le 9 juillet 2012 en hommage à l'acteur Mouss Diouf qui venait de mourir l'avant-veille. Et soudain, aujourd'hui, j'ai l'impression que déjà sept ans se sont écoulés, qu'il me semble que c'était hier et que les média l'ont bien vite oublié.
Avant, quand j'étais humain
S'il y a une vie après la vie, quelle qu'elle soit, s'il y a un discours inaugural ou un examen de passage à présenter pour entrer dans un nouveau cercle, qui sait si Mouss Diouf ne pourrait pas donner ce titre à son ultime One man's show...
Dans la continuité de "Avant, quand j'étais noir", show de 2003, et sans attendre le "dans vingt ans ? "de la question de Thierry Ardisson, que pourrait-il dire de cet état d'humain, homme dans le sens homo (être humain, individu en latin) mot si proche de humus, la terre, pas la Terre-Monde, la terre, la partie du sol composée naturellement de matière organique et minérale, cette terre qui se fait poussière quand elle meurt de soif, cette terre à laquelle les survivants nous permettaient de retourner en poussière depuis que les humains ont une mémoire.
Pas étonnant à cela ; humus et homme venant d'une racine indo-européenne commune, "ghyom", qui signifiait "terre".
Y a-t-il un hasard si le rôle qui en a fait la vedette populaire, le colosse plein de gentillesse dont le public gardera longtemps l'image, est-ce un hasard, si le personnage qu'il a incarné pendant 14 ans dans Julie Lescaut, s'appelait
N'guma ...
Aujourd'hui plus que jamais,
"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs."
C'était au sommet de la Terre à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2002, et le monde entier avait alors retenu cette petite phrase choc extraite de l'intervention de Jacques Chirac, (alors président de la république française et décédé ce jeudi 26 septembre 2019), devant l'assemblée des dirigeants de la planète réunis tous les dix ans sous l'égide de l'ONU.
Ce siècle, ce millénaire avait deux ans, c'était hier, c'était il y a deux mille ans.
Au sommet de la Terre de Rio de Janeiro, déjà, en 1992 , Severn Suzuki, 12 ans intervenait à la tribune :
Ce millénaire en gestation n'avait pas de sauf-conduit pour aujourd'hui et les voix comme celles-ci n'étaient guère entendues.
Aujourd'hui, depuis cette été, notre Maison-Terre brûle, en Amazonie et ailleurs.
carte des incendies d'après une image satellite du 22 août 2019 |
S'il y a une vie après la vie, quelle qu'elle soit, s'il y a un discours inaugural ou un examen de passage à présenter pour entrer dans un nouveau cercle, qui sait le titre qui en sera donné par l'édile ? Qui sait le titre qui en sera donné par le dernier noyé de la mer ou par le premier exilé des Maldives ?
Je me souviens de ce grand gaillard black bien que regardant peu cette série… une bien triste fin de vie il est vrai… et si jeune encore! Pour la Terre nous savons que trop bien et sera ce que sera notre sort, sans doute à l'image de Mouss… merci, bises
RépondreSupprimerCoucou Jeanne. Tu avais écris un superbe hommage pour cette acteur lié à cette série policière. Bravo.
RépondreSupprimerChirac était précurseur pour dénoncer cette catastrophe climatique, dans son discours de Johannesburg.
Bises et bon début de semaine
Un cri qu'il nous faut savoir entendre, chacun à notre niveau, chaque jour qui passe nous le rappelle...
RépondreSupprimerSuperbe texte que je n'avais pas lu Jeanne , merci de nous avoir rappelé la disparition de Mouss Diouf et de l'avoir mis en parallèle avec l'actualité . Le cri pour la terre se fait de plus en plus vibrant , j'étais en train de conduire quand j'ai entendu celui de Greta Thunberg à l'ONU, j'avoue qu'il m'a vraiment ébranlé. Même si certains tirent à boulets rouges sur l'icône climatique pour sa virulence , les gouvernements ont bien besoin qu'on les secoue .
RépondreSupprimerMerci Jeanne pour ton billet
Bon lundi
Bises
Oui, pauvre terre, hélas !!! Saurons-nous la sauver !!! Il est si tard !!!
RépondreSupprimerBon mardi Jeanne et doux mois d'octobre !
Bises♥
Un beau texte. Les années passent, de nouveaux vivants et des morts qui nourrissent la terre. Souvent en regardant la poussière je pense aux disparus. Bises
RépondreSupprimerJe garde un bon souvenir de cet admirable acteur. Merci pour ce bel hommage qu'il mérite amplement.
RépondreSupprimerBisous.
Domi.
Il faut savoir écouter, regarder, lire et relire aussi.
RépondreSupprimerJ'aime énormément ta page et sa conclusion, même si je n'ai pas non plus de réponse à ces questions.