Premières lueurs sur l'étang
le pêcheur vient pour ce moment.
Les canes à pêche et l'épuisette
Pour le sport ou en alibi.
L'air est saturé des bruits
que l'homme des villes
n'entend plus :
chants d'oiseaux
bourdonnements d'insectes,
risée du vent.
Dernières lueurs sur l'étang.
toute une journée protégé
de l'effervescence du monde.
Les canes et l'épuisette sont rangées.
Le pêcheur fait réserve
de ces derniers instants de vie
Quand le jour fait silence
avant les murmures du soir.
Jeanne Fadosi, 13 octobre 2016
pour l'herbier de poésie 51
à voir chez Adamante
photo de Susi S proposée par Adamante |
Quelques mots d'explication : cette photo m'a immédiatement transportée près des étangs de mon enfance, un en particulier à trois ou quatre kilomètres de la maison, quand le soir, par un chemin pierreux et sinueux qui me semblait interminable, nous venions en famille dans la voiture conduite par mon père, rechercher mon frère venu dès l'aube pour une journée de pêche. J'appréciais énormément ces dernières minutes du soir et mon frère me racontait quand l'étang s'éveillait le matin. Nous habitions la campagne mais mon frère, étudiant, n'en profitait que pendant ses vacances.
Ah du vécu ici... eh oui la pêche c'est quitter la ville pour un endroit appréciable de par, ses poissons, sa tranquillité de bon matin qui le reste la journée... merci Jeanne, bises
RépondreSupprimerBonjour Jeanne,
RépondreSupprimerJ'ai lu et apprécié chez Adamante.
j'aime beaucoup ton explication à la fin. Pareil chez moi, mais nous, c'était mon père qui pêchait. Il avait plein de coins différents. Et parmi eux, celui de l'étang aux poissons-chats, aux calicobas ( je ne sais pas si l'orthographe est bon) et autres tanches, brêmes, carpes, etc... parfois nous partions très tard car... ça "mordait". Et la lumière ressemblait à celle de la photo. Pourtant, ce n'est pas ce souvenir que j'ai choisi.
Merci Jeanne
Bises
J'aime cette image du jour qui se tait pour laisser place à la nuit.
RépondreSupprimerEntre les deux lueurs, celle du jour levant et celle du couchant, une belle journée de détente-ressource . Un souvenir agréable pour toi, qui en fait naître d'autres ! superbe !
RépondreSupprimerC'est un très beau texte, Jeanne. Un grand merci. Amicalement.
RépondreSupprimerCertaines images évoquent beaucoup... surtout si elles nous transportent dans nos souvenirs.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton texte, Jeanne.
Bises et douce journée.
On apprécie bien le calme et la sérénité de la campagne (surtout accompagnée du chant de l'eau),
RépondreSupprimerque lorsqu'on en est privé.
Merci pour ce beau texte et pour tes confidences de vie de famille.
Passe une belle fin de journée
Bises
Maryse http://lespigaou.canalblog.com/
je m'aperçois que mon lien ne fonctionne pas sur mon nom
je l'ai joints à coté du nom.
ton poème me fait penser au livre que je lis : peindre, pêcher et laisser mourir de Peter Heller.
RépondreSupprimerton poème est très agréable à lire. Bises
J'aime bcp Jeanne ! Ton billet remonte en moi de merveilleux souvenirs de pique-niques au bord de rivières, suivis de longues stations sages dans l'herbe à surveiller les lignes bricolées par mon père - perches de bois et fils de pêche sans oublier les vers de terre qui se tortillaient - à rêvasser, écouter, regarder... la vie partout ! Et ce jusqu'au soir, entre chien et loup disait mon père... où l'imagination gambergeait dur, entre exaltation et craintes délicieuses...
RépondreSupprimerUn grand merci Jeanne : c'est beau !
Bisous
Un bien joli poème qui en dit long sur notre besoin de pureté, d'évasion et de silence!
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