Service minimum cette semaine où un hôte surprise s'est invité mobilisant mon temps hors de l'ordi.
Alors j'ai collé deux bouts de textes déjà écrits et publiés notamment pour les croqueurs.
Partir, ça y était : instant magique.
Je me demande encore comment on faisait pour faire tout entrer dans cette voiture, papa, maman, deux ados et une crevette (c'était moi) voire deux, plus les bagages, les filets à crevettes, les musettes, les cannes à pêche, les chapeaux ... jusque sur la galerie.
Des vacances dont les souvenirs les transforment en moments rêvés.
Un jour, peut-être, j'écrirai mes vacances 1957. Ce sont mes meilleurs souvenirs de vacances d'enfance.
Il y eut plein d'autres bons moments, divers, en famille ou en colonie de vacances.
Quelques uns aussi moins bons c'est vrai, comme ce dépit, malgré la gentillesse de ma tante et de mon oncle, quand mes parents, que je suivais partout, sont allés sans moi, pour la première fois, au mariage d'un cousin auquel je n'étais pas invitée.
Ce n'était pas à mon intention spécifique mais dans les familles élargies très nombreuses, il faut bien à un moment donné mettre une limite. Pourquoi moi et pas mes frères et sœurs aînés (nous étions 7) et pour les plus âgés, leurs époux et leurs enfants, sans compter qu'il y avait d'autres cousins ...
Avec le recul, je me dis que mes parents avaient, pour la première fois de leur vie commune peut-être, l'occasion de faire un voyage rien que pour eux deux.
Peut-être pensaient-ils aussi, à juste titre, qu'il me serait plus facile d'apprécier mon prochain premier séjour en colonie de vacances. Mes colonies de vacances seraient ensuite une mine inépuisables de bons souvenirs.
Mais que j'étais chagrine d'être laissée hors de ces réjouissances !
Alors, au coeur solitaire de la nuit, pour me consoler de cette première séparation, dans la molle chaleur du lit de plume, après des journées gaiement remplies, je faisais défiler les souvenirs en cherchant à oublier les descentes de lit en peau de bête dont l'une des têtes ressemblait fort à un loup, et les ponctuations des heures sans sommeil par l'horloge de la cuisine et le coucou de la salle à manger. Elles étaient réglées exprès avec un léger décalage. Imaginez le bruit du temps vers les onze heures du soir et les minuit !
J'égrenais les surprises des journées à la campagne rythmées par l'observation des tâches villageoises, comme le jour de lessive au lavoir. Mon souvenir récurrent à l'époque était celui de l'anniversaire de l'année d'avant.
Le sommeil me cueillait enfin et me transportait déjà au lendemain où dès sept heures du matin, la voix de la Marie du moulin me réveillerait inévitablement :
" Qu'e'q c'est-y qui dit l'baromètre pour C'tantôt ?"
Je me rendormirais une bonne heure ou plus, maudissant cette voix trop matinale que les "chut" de mon oncle ne calmaient pas, en pensant aux appétissantes gelées de groseille et de framboise et au lait tout chaud encore, que la brave fermière venait de porter juste après la traite.
Bonjour petite Jeanne... A un moment donné quand trop grandes sont les familles, on faisait des choix, question budget à l'époque... mais ça laisse un goût amer en effet ! J'ai été séparé une fois pour cause d'hospitalisation de ma mère, confiée à sa soeur et mon frère à son frère, j'avais 7 ans, bien que je fus bien traitée, j'avais le cafard à Bruxelles !!! Merci, bon lundi, bonne semaine, bises
RépondreSupprimerDe tendres souvenirs d'enfance et un moins agréable si bien racontéà. Merci. Belle semaine.
RépondreSupprimerOh ! J'adore ça, Jeanne ! C'est la p'tite crevette, sur la photo ! Super ! Bonne poursuite de ce mardi ! Bises♥
RépondreSupprimerBonjour Jeanne, j'ai l'impression que nombreux les "Croqueurs" ont piochés dans leurs souvenirs d'enfance pour répondre à ce défi. j'ai bien aimé ta participation bien dans l'esprit, un récit fort sympathique. Bises bien amicales. Henri.
RépondreSupprimerUn texte que je savoure d'autant plus que j'ai quelques souvenirs identiques aux tiens . Les vacances de notre enfance restent souvent les plus belles dans nos souvenirs .
RépondreSupprimerBonne soirée
Bisous
Coucou Jeanne
RépondreSupprimerComme ta photo ressemble à l'une des miennes que j'ai reçues en héritage.... la même raie sur le côté et le même nœud ! et un manteau évasé curieusement identique au mien... Petite Crevette, ton récit me touche bcp ! Il y a des phrases superbes :
"les ponctuations des heures sans sommeil par l'horloge ...", "Imaginez le bruit du temps ....", "Le sommeil me cueillait enfin et me transportait déjà au lendemain" etc...
Un grand bravo, c'est beau !
Bisous
les grand lit avec édredon en plume, les coucous et le dessous de plat qui "chantait" quand on remontait le ressort...et même le coquillage où j'entendait la mer depuis la Bourgogne !
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