Pourtant c'est le hasard inspiré qui me fait choisir ce poète méconnu, que dis-je, inconnu et surtout ce poème, bien connu lui des écoliers de ma génration, l'un des premiers que j'ai appris en "récitation" après l'avoir soigneusement recopié dans mon cahier de récitation en cours élémentaire.
En ouvrant ma boite de courriel, un commentaire (Clic --->) en attente de validation m'y attendait sur un très ancien billet (9 décembre 2010) de mon premier blog précisément pour ce poème. Il faisait écho au commentaire déposé alors par Quichottine.
Un rappel qui fait écho à l'émouvante vidéo que Lilousoleil a partagé sur son blog samedi Clic --->
A l'époque, mes pas m'avaient conduite sur le chemin du téléthon de mon village près d'un faon qui venait d'être heurté en plein bourg par une voiture. J'en avais rafraîchi le récit pou miletune en janvier 2013 (Clic --->)
Sa mère biche l'aura sans aucun doute pleuré dans la nuit froide et enneigée
La biche
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux :
Son petit faon délicieux
A disparu dans la nuit brune.
Pour raconter son infortune
A la forêt de ses aïeux,
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse, aucune,
A ses longs appels anxieux !
Et le cou tendu vers les cieux,
Folle d'amour et de rancune,
La biche brame au clair de lune.
Maurice Rollinat, Les Refuges, recueil Les névroses, 1883
peintures rupestres, caverne de La Pasiega, Espagne, |
Maurice Rollinat, 1846, 1903
Les refuges est une des parties de son recueil Les névroses, paru en 1883.
Voici un autre lien sur ce poète oublié, et que j'ai bien envie de découvrir autrement que par ce souvenir de poème dont j'avais l'incident de samedi m'a fait remonté le premier quatrain qui me restait en mémoire.
Après Baudelaire que j'avais mis en ligne la semaine précédente, à propos de ses souvenirs d'enfance, celui-ci en était un prolongement cohérent, souvenir de récitation de l'enfance de milliers d'écoliers, dont aucun n'a retenu le nom du poète. Et sulfureuse cette querelle des critiques de l'époque, parce que son succès de chanteur l'aurait obligé à choisir sa clique, ce qu'il s'est refusé. Poète sincère et décrié, il a organisé son propre oubli en se retirant du monde médiatique.
Je ne doute pas un seul instant qu'il en aurait été autrement avec la radio et les disques qui ne nous ont fait oublié ni Jacques Brel, ni Jean Ferrat, que je tiens autant pour des poètes du XXème siècle que pour des chanteurs.
Nul doute aussi que cet unique poème remonté dans les anthologies des enfants, on le doit à Walt Disney et à son premier grand succès après Blanche neige, je veux parler de Bambi, dessin animé de 1942. Mais aussi, cet autre film de mon enfance, Jody et le faon par Clarence Brown, sorti en 1946.
La route, que de drames... même chez les animaux et on a tout compassion pour cette maman, perdre son enfant, on sait ce que sait, merci Jeanne, bises
RépondreSupprimerNous avons des souvenirs communs...
RépondreSupprimerUn poème que j'avais toujours en mémoire et dont j'ai retrouvé l'auteur tardivement, un livre que j'ai lu très jeune et que j'ai racheté dès que j'ai pu, que je garde dans ma bibliothèque et que j'ai relu dernièrement... et un dessin animé qui m'a énormément fait pleurer, même encore aujourd'hui.
Superbe page, Jeanne.
Merci pour tous ces moments que tu partages ainsi.
Bises et douce journée.
Je me souviens de cette poésie que j'ai apprise enfant et je suis très heureuse de la relire ici. Merci beaucoup. Beau jeudi.
RépondreSupprimerdis donc je me rappelle comme j'avais souffert en devant illustrer le poème, poème écrit sur la page de gauche et dessin sur la page de droite, et cette biche qui bramait, pauvre 'tite mère me donnait bien plus envie d e bramer moi aussi que d'aller au tableau réciter ce truc terrible!à l'époque, on ne se demandait pas si on devait lire aux enfants que la grand mère du petit chaperon rouge s'était fait bouffer par le loup elle aussi,non, on disait TOUT , on ne disait RIEN mais on racontait sans vergogne à des enfants de 7 ans qu'une mère perdant son enfant est dans un désespoir sans borne....et que me^me les petites vieilles peuvent s e faire violer d ans leur lit....
RépondreSupprimerJ'avoue que je me souvenais très bien de la poésie mais que je n'aurais pas su nommer l'auteur...
RépondreSupprimerLes peintures rupestres sont impressionnantes de beauté et d'épure. Tout ce que j'aime.
RépondreSupprimerTendre poésie qui appelle immédiatement Bambi dans nos mémoires d'enfant.
C'est à coup sûr l'histoire universelle de la maman et de son enfant qui trotte dans nos coeurs.
Passe une bonne journée,
eMmA
Bonjour Jeanne, une page passionnante et je "sens" bien aussi l'écho de l'histoire de Bambi et de Jody et le faon dans le poème de Maurice Rollinat.Voilà de doux souvenirs. Bises.
RépondreSupprimerOh! Ce poème! Que de souvenirs d'école,il réveille en moi! Je l'ai appris et il me faisait pleurer!
RépondreSupprimerPuis ,mes enfants l'ont appris à leur tour et moi,je le faisais apprendre à mes élèves! Je l'aime toujours autant .
Douleur de l'amour maternel, déchirure lorsqu'on ignore ce qui est arrivé à son petit. On a envie de verser une larme car on entend le cri des mots du poète!
RépondreSupprimerMerci pour ce poème inconnu et qui est du intense. Je vais découvrir ce poète. Bises
RépondreSupprimerCe poème ne m'est pas inconnu, j'ai dû certainement l'apprendre mais il ne m'a pas vraiment marquée. Par contre en le lisant aujourd'hui je l'aime beaucoup. Merci pour ton partage. Bisous.
RépondreSupprimerDomi.
Appreciating the hard work you put into your website and iin depth information yoou provide.
RépondreSupprimerIt's great to come across a blogg every once in a while that isn't the same
out of date rehhashed material. Great read! I've saved your site and
I'm adding your RSS feeds too my Google account.
Je connais ce poème mais cela faisait longtemps que je ne l'avais pas entendu et je n'aurais pas su dire le nom de son auteur.
RépondreSupprimer