Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

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(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

dimanche 19 juin 2016

Quand le dernier arbre . . . , pour Mil et Une, et pour mon père

Ayant évoqué ma maman dans mon précédent texte réédité pour miletune, l'image proposée samedi midi ne pouvait pas ne pas m'évoquer le souvenir de mon père.


Quand le dernier arbre . . .
Cette année-là, la fête des pères était le 20 juin.
C'était un jour cruel. Que je ressentais cruel. Le jour, lui n'était ni cruel ni bienveillant : il était. C'était la première fête des pères sans fête. Il avait tenu au prix d'un effort surhumain pour nous réunir à Pâques. Nous pressentions que son hospitalisation programmée serait la dernière.
Cela fait quarante ans, la peine a cédé la place depuis longtemps à un sentiment de vide et de manque.
Je ne pense pas tous les jours à mon père bien sûr. Souvent je me dis qu'il a manqué à mes enfants.
Quelquefois je me demande ce qu'il penserait de notre époque.
Il a pendant toute sa vie active participé à la grande aventure électrique du XXe siècle. Alors vous pensez si l'image sélectionnée par miletune cette semaine me renvoie à son souvenir et à une nouvelle, mise en ligne sous forme d'une série de quatre textes à la fin de l'année 2009. Je ne me rappelle pas le détail du récit de mon père, le soir où il était rentré en colère, si sûr de nous faire partager son indignation.
Je ne me souviens pas s'il a réellement dit entre deux bises distraites à maman "j'aimerais mieux avoir été victime d'une hallucination !"
Non il n'avait pas rêvé. Il avait bien fallu obéir aux ordres et contourner l'obstacle à respecter.
Et maintenant qu'il avait partagé son indignation avec toute la tablée, la petite dernière avait l'insolence de lui dire que la dame avait raison !
Son courroux, mis en scène dans son récit, retombait comme un soufflé sorti du four. La dernière phrase de la diva lui revenait en image mentale comme un boomerang : des pylônes à l'infini, seuls êtres vivants dans un paysage désolé, où le dernier arbre avait disparu.
En référence : Un air de diva (1 début), (2) , (3) , (4 fin)


6 commentaires:

  1. Lu sur Miletune Jeanne... La Callas a joué de sa notoriété, pas pour un caprice comme souvent les stars... ;-) Bises de jill

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    1. Au risque de décevoir ses admirateurs à la fibre écologique (il y en a sûrement) je ne crois pas que c'est par souci de la nature mais juste par admiration de l'arbre et caprice esthétique mais le résultat est plus important que la motivation ... bises

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  2. Merci Jeanne pour ce texte et ces souvenirs.
    Bises et bon début de semaine - ZAZA

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  3. Je me souviens bien de ta publication précédente...
    Il y a des fêtes qui laissent un goût étrange quand ceux que l'on fêtait ne sont plus là...
    Merci pour tout, Jeanne.
    Bises et douce journée.

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  4. Je me souviens de cette histoire que tu nous avais racontée sur l'indignation de ton père . Ce sont des souvenirs qui remuent la douleur de la perte d'un être cher et en même temps , on sent de la tendresse et de l'émotion . Bonne soirée

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  5. De beaux souvenirs et la nostalgie du temps qui passe, tu as cette perception juste de ce qui est, n'est plus, et permet d'avancer toujours

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