Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 20 octobre 2022

L'enfant lit l'almanach ... , de Francis Jammes

 ANNE, à la barre pour la quinzaine pour le défi 270 des CROQUEURS DE MOTS : Ces objets qui ...
- Pour le 1er jeudi poésie 20 octobre,: Décrire un objet qui a beaucoup compté pour vous.

Je préfère partager le jeudi un poème choisi plutôt que d'en proposer ou d'en écrire un de mon crû.

Ce n'est pas UN objet mes beaucoup, à la maison, à l'école, à la bibliothèque, quelquefois stockés au "petit coin" (d'où mon clin d'œil dans le relais de l'annonce du défi.) 
Si je réédite ce poème de Francis Jammes, ce n'est pas que l'almanach ait joué un grand rôle dans ma vie, encore que ceux chez ma tante et mon oncle, conservés d'année en année, m'ont fourni d'autres lectures et plus tard de précieux objets d'études, mais 

J'ai connu des camarades de classe pour qui l'almanach était la seule lecture dont ils disposaient chez eux en dehors de leurs propres livres de classe ...

L’ENFANT LIT L’ALMANACH…

L’enfant lit l’almanach près de son panier d’œufs.
Et, en dehors des Saints et du temps qu’il fera,
elle peut contempler les beaux signes des cieux :
Chèvre, Taureau, Bélier, Poissons, et cætera.

Ainsi peut-elle croire, petite paysanne,
qu’au-dessus d’elle, dans les constellations,
il y a des marchés pareils avec des ânes,
des taureaux, des béliers, des chèvres, des poissons.

C’est le marché du Ciel sans doute qu’elle lit.
Et, quand la page tourne au signe des Balances,
elle se dit qu’au Ciel comme à l’épicerie
on pèse le café, le sel, et les consciences.

Francis Jammes, Clairières dans le Ciel (1902-1906), Mercure de France, 1916 (p. 126)

Francis Jammes, 1868 - 1938, poète, romancier, dramaturge et critique français



En permettant l'accès aux livres autres que l'almanach, Honoré Daumier représentait en 1848 la République nourrissant ses enfants et les instruisant. 

Daumier n'était pas encore le caricaturiste célèbre qu'il est devenu par la suite et je me demande quel regard il porterait sur ce qui a été fait de la République et de l'Ecole aujourd'hui ! (réflexion de fin mars 2012) 

7 commentaires:

  1. En effet, c'est peu en offrande lecture à la maison, dans mon enfance, il y avait deux dictionnaires, celui de mes parents, c'était là-dedans que je regardais les quelques illustrations... bon jeudi Jeanne, merci...

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  2. Un très beau poème de Francis Jammes, merci Jeanne pour cette réédition. L'illustration est aussi très belle.
    Tu as raison, dans certaines familles l'almanach pouvait constituer la seule lecture pour certains enfants.
    Chez ma grand-mère, c'était le journal "l'humanité" qui se trouvait dans les WC situés dans le jardin. Nous ne pouvions pas feuilletés les livres de mon grand père qui les gardait jalousement... Il ne fallait pas les esquinter.
    Heureusement que l'école publique nous confiait des livres au fil des classes parcourues.
    Bises et bon jeudi - Zaza

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  3. Un tres beau poème celui de Francis James. Quant à l'almanach je me souviens de certaines éditions pour la jeunesse, on y trouvait une foule de renseignements .
    Je suis allée voir le tableau de Daumier que je ne connaissais pas , une œuvre symbolique impressionnante.
    Bonne journée
    Bises

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  4. Magnifique poème de Francis James, Jeanne ! C'est excellent pour répondre au défi du jour. Bravo et douce soirée. Bises♥

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  5. J'aime beaucoup ce poème. Je crois que l'almanach a fasciné beaucoup d'enfants autrefois. J'aimais bien le feuilleter moi aussi . Bise

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  6. Un très beau poème. Aujourd'hui les livres sont là....mais tant n'aiment plus lire. Bises

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  7. Le premier livre de lecture courante que l’école m’a prêté, je m’en souviens encore. Je le lisais, avec beaucoup de sérieux, assise un peu partout, sur les escaliers de ma maison, sur un mur ... Je me sentais tellement importante ! Merci pour ce beau poème.

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