Une route qui va ... en haïbun ?
C'est au temps d'avant, les travaux d'adduction d'eau ont défoncé routes et chemins. Mais quel progrès ! Les routes réparées, goudron et graviers en trop servent à carrosser les réseaux en terre battue et même les cours des fermes et autres maisons.
L'ancien chemin creuxgoudronné, privé des haiesCombien d'autos se sont engagées dans la voie sans issue pour avoir tourné trop tôt. Les plus malchanceux revenaient une minutes plus tard, par l'autre chemin.Et nous en riions !oubliées ornières et boueet les bottes inconfortables.
C'est tard dans la nuit. Step m'a dit, "première à droite puis encore à droite puis toujours tout droit jusqu'à l'autoroute. Des touffes d'herbe éparses ont vite formé une ligne presque continue. La route (vraiment ?) s'étrécit et l'enrobé s'amenuise.La route sera longuesans place pour prendre le poulsd'une nuit étoiléeImpossible de parcourir un bon kilomètre en marche arrière ! Au milieu de nulle part j'ai fait un demi-tour compliqué entre talus et fossé vaseux. Et j'ai retrouvé, rassurée, la bonne route, reconnue comme un paysage familier. je souris de repenser aux égarés qui aboutissaient à notre barrière.Vers où va ce chemin ?des ruines abandonnées ?un champ cultivé ?Dans les lumières des phares blancsne danse plus aucun insecte.
©Jeanne Fadosi, vendredi 14 octobre 2022
pour la page 205 de l'Herbier de poésies
à découvrir bientôt avec les autres brins sur la page 205
Et comme on trouve plein de choses sur Internet j'y ai même retrouvé ce chant que nous chantions en famille dans la maison d'un hameau en faisant la vaisselle ou sur les chemins à la recherche de mûres ou de noisettes.
Dans ce qui fut ma poche
1. Dans ce qui fut ma poche
Et qui n'est plus qu'un trou
Je n'ai plus de sous
Mes meilleurs habits Ne sont que des haillons
Mes souliers n'ont plus Semelles ni talons
Refrain
Mais pour moi Le monde est beau
Dans les arbres là-haut Chantent les oiseaux
2. Hier, j'avais deux écus
Le premier, je l'ai bu Je ne l'ai donc plus
Le second brillait Si fort dans la lumière
Que j'en ai fait don à la claire rivière
Refrain
3. Et s'il n'y avait plus
D'orifice au tonneau Je boirais de l'eau
S'il n'y avait plus ni route, ni sentier
Je m'allongerais durant des jours entiers.
Refrain
Voilà contée une petite mésaventure routière ,-) merci pour la chanson en prime, bises jill
RépondreSupprimerTon texte me fait sourire, il ma rappelle une histoire similaire arrivé à un de mes fils, mais ce fut encore bien plus compliqué que cela car il a fallu un tracteur pour sortir la voiture d'un beau bourbier avant de retrouver le macadam...
RépondreSupprimerCette route décidément... mais oui désormais, dans les phares plus d'insectes. Je me souviens d'un soir où, à peu près à cet endroit, un hérisson (j'avais ralenti) avait profité des phares pour attraper les insectes, et moi obligée de le suivre en riant, à deux pas de la maison. Merci pour ce très beau texte, la petite route en est toute réjouie.
RépondreSupprimerElle est chouette ta chanson !
RépondreSupprimerBonne soirée
l'Marco
Après avoir écouté la chanson youtube ( super top !) , je viens de lire ton texte " sur la route" , ça me fait rire , la route qui mène chez moi se termine dans un chemin , qui est fort boueux lorsqu'il a plu !
RépondreSupprimerIl y avait une jadis chanson de Patrick Juvet " où sont les femmes ?" , on va pouvoir changer par "où sont les insectes ?"
Bonne soirée à toi
l'Marco