Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

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(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 27 septembre 2018

A la santé, de Guillaume Apollinaire, extrait

Enfermement pour le 2nd jeudi poésies du défi n°208 suggéré par Jill Bill pour les CROQUEURS DE MOTS.

Pour les pressés et les courageux qui s'efforcent de visiter les blogs de tous les participants, ce que je suis incapable de faire (d'autant qu'il me faut ménager mes yeux), voici les deux dernières strophes du poème de Guillaume Apollinaire qui a tout le temps de penser et de faire écho aux vers de Verlaine.


V

Que lentement passent les heures
Comme passe un enterrement


Tu pleureras l'heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures

VI

J'écoute les bruits de la ville
Et prisonnier sans horizon
Je ne vois rien qu'un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison


Le jour s'en va voici que brûle
Une lampe dans la prison
Nous sommes seuls dans ma cellule
Belle clarté Chère raison


Septembre 1911 
Guillaume Apollinaire, Alcools, « À la Santé », 1913.
La version complète est ici --->


graf sur les murs de l'ex-prison du Mans,
 journées du patrimoine 2015
Guillaume Apollinaire, 1880 - 1918, poète et écrivain français, critique et théoricien d'art.

5 commentaires:

  1. C'est comme la petite cage pour l'oiseau, la geôle n'a rien de drôle, et y passer des années, derrières barreaux, comme une petite mort... Merci pour le tout Jeanne, bises, jill

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  2. Très, très bon choix d'enfermement, Jeanne ! Que ce jeudi te soit beau, doux et agréable ! Bises♥

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  3. Sur le thème de l'enfermement, j'ai un faible pour la poésie de Nâzim Hikmet qui depuis sa prison décrit comme personne, la vie.

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  4. Je connais ces écrits de Guillaume Apollinaire, ils sont magnifiques Jeanne.
    Bises et bon jeudi

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  5. J'aime tout le recueil "alcools" de Guillaume Apollinaire merci pour ce choix
    Bisous

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