Pour les pressés et les courageux qui s'efforcent de visiter les blogs de tous les participants, ce que je suis incapable de faire (d'autant qu'il me faut ménager mes yeux), voici les deux dernières strophes du poème de Guillaume Apollinaire qui a tout le temps de penser et de faire écho aux vers de Verlaine.
V
Que lentement passent les heures
Comme passe un enterrement
Tu pleureras l'heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures
Comme passe un enterrement
Tu pleureras l'heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures
VI
J'écoute les bruits de la ville
Et prisonnier sans horizon
Je ne vois rien qu'un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison
Le jour s'en va voici que brûle
Une lampe dans la prison
Nous sommes seuls dans ma cellule
Belle clarté Chère raison
Septembre 1911
Et prisonnier sans horizon
Je ne vois rien qu'un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison
Le jour s'en va voici que brûle
Une lampe dans la prison
Nous sommes seuls dans ma cellule
Belle clarté Chère raison
Septembre 1911
Guillaume Apollinaire, Alcools, « À la Santé », 1913.
graf sur les murs de l'ex-prison du Mans, journées du patrimoine 2015 |
C'est comme la petite cage pour l'oiseau, la geôle n'a rien de drôle, et y passer des années, derrières barreaux, comme une petite mort... Merci pour le tout Jeanne, bises, jill
RépondreSupprimerTrès, très bon choix d'enfermement, Jeanne ! Que ce jeudi te soit beau, doux et agréable ! Bises♥
RépondreSupprimerSur le thème de l'enfermement, j'ai un faible pour la poésie de Nâzim Hikmet qui depuis sa prison décrit comme personne, la vie.
RépondreSupprimerJe connais ces écrits de Guillaume Apollinaire, ils sont magnifiques Jeanne.
RépondreSupprimerBises et bon jeudi
J'aime tout le recueil "alcools" de Guillaume Apollinaire merci pour ce choix
RépondreSupprimerBisous