Je ne cherche pas à convaincre. Le suis-je moi-même ? Juste avec les mots de Victor Hugo, à donner de la substance à la réflexion
Lire la Suite ---> ; Lire la Fin ---> (les trois morceaux peuvent se lire séparément, et même dans le désordre)
UN ÉCHAFAUD[modifier]
LE JUGE sur son siège. LE CONDAMNÉ lié de cordes.
LE BOURREAU, la hache à la main. Au fond la foule.
LE PAPE, regardant l’échafaud.
Je ne comprends pas.
LE JUGE
Prêtre, écoute : un homme tue
Un autre homme.
LE PAPE
Il commet un crime.
LE JUGE
C’est pourquoi
On le prend, on lui fait son procès, et la loi
Le tue. Est-ce clair ?
LE PAPE
Oui. La loi commet un crime.
LE JUGE
Qui te donne le droit de nous juger ?
LE PAPE
L’abîme.
LE JUGE
Prêtre, respect aux lois.
LE PAPE
Juge, respect à Dieu.
Cet univers visible est un immense aveu
D’ignorance devant l’univers invisible.
VOIX DANS LA FOULE
― Qu’il meure ! ― Il a tué ! ― Le talion ! ― La Bible !
― Le code ! ― Allons, bourreau, frappe. Va, compagnon !
LE PAPE, à l’assassin condamné.
Toi qui donnas la mort, sais-tu ce que c’est ?
L’ASSASSIN
Non.
LE PAPE, au bourreau.
Toi qui va la donner, le sais-tu ?
LE BOURREAU
Je l’ignore.
LE PAPE, au juge.
Et toi, sais-tu, devant ce ciel qu’emplit l’aurore,
Ce que c’est que la mort, juge ?
LE JUGE
Je ne sais pas.
LE PAPE
O deuil !
LE JUGE
Qu’importe !
Victor Hugo, Le Pape, Un échafaud, 1875 - 1876, paru en 1878
première partie ; lire la suite ---> ; lire la fin --->
Je ne suis pas du genre oeil pour oeil dent pour dent, même dans l'odieux, il arrive que des criminels se suicident... je pense à Hitler entre autres.... le mieux ici bas ne pas en arriver à tuer son prochain mais... merci Jeanne, bises de JB
RépondreSupprimerPeine de mort: nulle part, jamais.
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