Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 21 janvier 2021

Aller en ville un jour de pluie, de Raymond Queneau

 Josette depuis sa Cachette pilote le défi n°244 des CROQUEURS DE MOTS et nous y invite à jouer sur le double sens des mots avec une brève histoire le lundi 25 janvier et pour les jeudis :

le 21 janvier une poésie en rapport avec une ville
le 28 janvier une poésie en rapport avec la campagne
ou thème libre à votre choix

Aller en ville un jour de pluie

On piétine la boue
En attendant le car
Le car est en retard
La colère qui bout.

Enfin, voici le car
Il fait gicler la boue
On voyage debout
Le car est en retard.

Ça sent le drap mouillé
La sueur qui s'évapore
Sur les vitres la buée
Ce moyen de transport

Nous amène à la ville
On s'y fait insulter
Des agents peu civils
Nous y mépriseraient

Si farauds du terroir
On leur un peu marchait
Sur leurs vastes panards
En allant au marché

Les garçons de café
Nous servent peu aimables
Ils n'ont pas de respect
Pour la terre labourable

La journée est finie
On rentre par le car
La boue toujours jaillit
Pressée par les chauffards

Voici notre village
Voici notre maison
Il pleut, il pleut, bergère
Rentre tes bleus moutons

Raymond Queneau



Raymond Queneau, 1903 - 1976, romancier, poète, dramaturge, cofondateur du groupe littéraire Oulipo

La Tribu de Pierre Perret - "Au café du canal"

Parce que les jours de liberté, les beaux jours reviennent toujours

même s'il faut avoir de la patience et de la prudence en attendant.

6 commentaires:

  1. Ah les transports en commun... surtout bondés, c'est pas l'pied, merci Jeanne, bises

    RépondreSupprimer
  2. Tu as choisi un très beau poème de Raymond Queneau pou coller au thème de notre amie Josette, bravo.
    Bises et bon jeudi Jeanne

    RépondreSupprimer
  3. Tres bon choix pour ce poème de Raymond Queneau , on s'y croirait vraiment dans ce car .
    Un grand merci aussi pour cette superbe vidéo , j'aime beaucoup ce café du canal par la tribu de Pierre Perret .
    Bonne journée
    Bises

    RépondreSupprimer
  4. Et oui, la pluie, le car, la foule, puis le retour chez soi au calme... Queneau c'est tout un art de la mise en situation...
    Merci pour ce café que l'on aimerait tant retrouver !

    RépondreSupprimer
  5. j'aime beaucoup
    cette évocation entre campagne et ville le car attendu la promiscuité et le mépris du villageois pour le paysan ...tout y est
    incomparable Queneau
    merci Jeanne

    RépondreSupprimer
  6. J'adore ce poème,il est tellement vrai !
    Bise. La pluie en ville rend les gens hargneux.
    Bise

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont modérés. Merci de patienter, je ne les valide pas toujours à la minute ni même quelquefois à la journée.
Certains rencontrent des difficultés à renseigner leurs liens voire ne peuvent plus commenter du tout sur blogger (un problème irrésolu depuis des mois) : vous pouvez signer votre commentaire de votre nom ou pseudo, merci
Comments are moderated. Thank you for your patience, I don't valide them immediatly.
anonymous comments are never validated except if they are signed in the text.