La semaine dernière, semaine du 8 mai célébrant la fin d'une guerre particulièrement immonde, et la volonté de construire les bases de quelque chose qui rendrait impossible sa reproduction, j'ai réédité Le chant des entrailles, écrit pour miletune en septembre 2013 sur l'image du cimetière américain de Colleville sur mer dans le Calvados, près des plages du débarquement.
Le texte réédité aujourd'hui en était l'écho et le prolongement.
Il l'a promis à sa grand-mère. Il en a la peau de porcelaine et les yeux bridés. Il n'a jamais connu son grand-père. Sa tombe est l'océan, très loin, d'ici vers l'est, de l'autre côté de la terre.
Cet aïeul encombrant, vaguement vénéré et vaguement haï, de tant d'obéissance et de haine mêlés, des soldats, de leurs chefs.
Il a pris le train puis le bus, vers le grand nord de son archipel.
Il est allé "plus loin encore que « la sente étroite du bout du monde » explorée et chantée par le poète Bashô, à Osorezan, la montagne qui ramène ici-bas les esprits des ancêtres grâce au prodige des transes chamaniques, le temps d’une conversation de l’au-delà avec les vivants."
Pearl Harbor
Pearl Buck
The Mother
Hawaï
Other Gods
Le Pont Marco Polo
ou Moukden
ou Shanghaï
Vent d'est, vent d'ouest
« fraternité universelle »
« Hakkō ichiu »
ironie des mots
vidés de leur substance
Guerre du Pacifique
cet étrange oxymore
Ironie de l'histoire
Espoir au goût amer
Guerre et Paix
Paix et Guerre
guerres du monde
guerres immondes
Un monde en paix
Urgence
Un monde en paix
Patience
Un monde en paix
Obstination
tant de nations
à convaincre
sans vaincre
que nous sommes un seul peuple
héritiers de la terre
et de sa vie fragile
Jeanne Fadosi, mercredi 28 décembre 2016
Un poème que m'avait inspiré un événement historique de la dernière semaine de l'année 2016 (clic --->) et de vagabondages sur mes dunes imaginaires (clic --->)
Pearl Harbor : base navale américaine sur le territoire américain de Hawaï dont l'attaque surprise par les Japonais a marqué l'entrée des Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale
Pearl Buck, 1892 - 1973, femme de lettres américaine. La Chine et le Japon où elle a beaucoup vécu ont largement inspiré ses romans
harbor (US), harbour (UK) nom commun : port, havre
buck, nom commun : mâle, dandy, jeune mec, dollar, responsabilité, ruade
Hakkō ichiu, slogan politique de l'Empire du Japon pendant la guerre sino-japonaise de 1937 à 1945, communément traduit abusivement par "paix universelle"
Quoi de plus beau que la paix, le pain et le toit pour tous, mais non... certains hommes en décident encore autrement, merci Jeanne, bises
RépondreSupprimerFaudrait-il dire, en contradiction avec Rabelais (pour ce que ris est le propre de l'homme) ou avec Descartes (je pense donc je suis), que la guerre est le propre de l'homme ? L'Histoire nous le ferait croire
SupprimerJ'aime le rythme de cette ode à la paix. Bon jeudi.
RépondreSupprimerSuperbe Jeanne, et belle réponse à ton chant des entrailles que j'avais beaucoup aimé ! La porte de l'enfer japonais, un autre ailleurs !
RépondreSupprimerBises et bon jeudi
Une histoire douloureuse et que l'on connait bien mal en occident.
SupprimerY a t il des guerres qui ne soient pas "immondes" ?
RépondreSupprimerPartout la terre est semé de "Hauts Lieux" qui comme le dit un amis de Sylvain Tesson dans le livre Bérézina "sont des arpents de géographie fécondés par les larmes de l'Histoire..." page 123 et 124 du livre de poche
Non tu as raison mais il y a des guerres qu'on ne devrait pas tolérer. Quand elles sont hélas engagées. Evidemment le mieux et qu'elles ne se produisent pas mais pas à n'importe quel prix. Je pense aux accords de Munich et à l'abandon des républicains espagnols et aussi à Sarajevo ou au Ruanda.
SupprimerSuper, Jeanne ! J'♥ beaucoup ! Bonne fin de semaine ! Bises♥
RépondreSupprimerBonjour Jeanne,
RépondreSupprimer"Les larmes de l'Histoire". Quelle belle image pour cette chose horrible qu'est la guerre.
Tes mots sont beaux . Quel plaisir que de te lire
Bises
;)
oui c'est une belle et terrible expression, merci à zaza de nous l'avoir signalé en citation du livre de Sylvain Tesson Bérézina
SupprimerOups rendons à César ... C'est Josette qui a signalé cette belle expression
SupprimerC'est très beau ;dans quelques jours,ce sera encore un anniversaire du débarquement où tant de jeunes gens ont laissé leur vie.
RépondreSupprimerJ'ai lu Pearl Buck dans ma jeunesse .
Bonne journée