La parodie consiste à imiter un texte en le caricaturant, dans l’intention de s’en moquer et de faire rire.
Dômi nous propose donc de parodier un texte, un poème, une chanson …
Désolée Dômi, je m'écarte un peu de la feuille de route car mon intention n'est pas de me moquer du texte détourné mais de m'en servir comme support pour railler ce que je mets en situation. J'ai donc écrit un pastiche (exercice de style en hommage plus ou moins respectueux) et non une parodie.
J'en demande d'avance pardon à Baudelaire du fond des entrailles de la Terre, et au Tasse, ainsi qu'aux cafetiers dont les établissements créent du lien et de la convivialité au coeur des villages pour autant qu'ils n'y encouragent pas les abus que j'évoque ci-dessous.
Je ne m'en excuserai pas auprès des légataires de Baudelaire, chargés de la sauvegarde des droits moraux de l'auteur. J'ai l'intuition qu'il n'en aurait pas du tout voulu et même aurait plutôt souri à l'impertinence de la vieille gamine qui a respiré la poussière de plomb en courant dans les allées de l'atelier qui lui permit d'être édité.
Sur la tasse en boisson
du génie de la part des anges.
Le poivrot au bistrot, débraillé, addictif,
Roulant ses cigarettes, buvant l'apéritif,
Chasse de son regard que l'ennui rend atone
L'araignée au plafond qui rogne ses neurones.
Les rires enivrés dont s'emplit la maison
Vers des propos méchants invitent la déraison.
Le sûr et certain tonne et le fiel ridicule
Hideux et multiforme entre les verres circule.
Ce simplet enfermé dans un mental malsain,
Ces grimaces, ces cris, ces copains dont l'essaim
Tourbillonne, aviné autour de la bouteille,
Ce baveux, que les vapeurs du troquet endort,
Voilà bien ta devise, sot à l'esprit retors
Que tes croyances étouffent sans troubler ton sommeil.
Jeanne Fadosi, vendredi 27 mai 2016, pastiche à partir de
Sur Le Tasse en prison, d'Eugène Delacroix, de Charles Baudelaire
Siesteur au banquet, pastel sec sur pastel card, 2013-2014 |
Retrouver le vrai poème et son commentaire composé sur le blog de mémoires de prof
Sur le Tasse en prison, d'Eugène Delacroix, de Charles Baudelaire
Siesteur au banquet, à trop "profiter" de la noce on en perd une bonne partie... l'alcool pas notre meilleur ami.... ;-) merci Jeanne, bises
RépondreSupprimerBravo Jeanne, il fallait y penser.
RépondreSupprimerBises et bon lundi. ZAZA
Un pastiche pour une potiche de bistrot : Un texte qui me touche personnellement. Belle semaine.
RépondreSupprimerBravo! Un très bon pastiche de ce poème !Je crois que Baudelaire l'aurait apprécié. Il traduit bien l'ambiance du bistrot et de ceux qui le hantent .
RépondreSupprimerBonne semaine
Bravo ! Ce pastiche vaut bien toutes les parodies ! Vraiment, j’applaudis.
RépondreSupprimerL'alcool fait de nombreuses victimes... et pas seulement parmi ceux qui le boivent.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la façon dont tu as traité le sujet.
Merci, Jeanne.
Bises et douce journée.
Comme Quichottine, j'aime tout particulièrement tes mots qui expliquent tout le drame de l'alcoolique qui sombre dans la déraison et le ridicule.... Terrible !
RépondreSupprimerUn grand bravo !
Bisous
pastiche ou parodie ce lundi est un régal à te lire
RépondreSupprimerBaudelaire ne devrait pas renier ta page !
Personnellement cela me fait toujours mal de voir un poivrot ! Je me dis que ce n'est pas la peine de se mettre dans cet état là. Tu as bien su décrire le tableau ! bonne semaine à toi Jeanne.
RépondreSupprimerAh !Bravo Jeanne ! J'ai pris plaisir à te lire, tu sais ! J'♥ beaucoup ! Bonne poursuite de ce mardi ! Bises♥
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