Jeudi poésie : 21 janvier et 28 janvier thème libre…car Lilou ne veut pas nous accabler de trop de
Distraite hier dans mon intention de programmer mon choix de poésie du jeudi, l'hypothèse entendue aux informations de ce matin sur l'existence d'une neuvième planète, je me rattrape en mettant en ligne la conception d'Ovide de la formation du monde
(Pas de panique) sous les vers latins suit une traduction (pas tout à fait littérale prévient-on, mes souvenirs de latin ne me permettent pas de vérifier)
Ovide, Les métamorphoses, Livre I, vers 1 à 20
In nova fert animus mutatas dicere formas
corpora; di, coeptis (nam vos mutastis et illas)
adspirate meis primaque ab origine mundi
ad mea perpetuum deducite tempora carmen!
Ante mare et terras et quod tegit omnia caelum 5
unus erat toto naturae vultus in orbe,
quem dixere chaos: rudis indigestaque moles
nec quicquam nisi pondus iners congestaque eodem
non bene iunctarum discordia semina rerum.
nullus adhuc mundo praebebat lumina Titan, 10
nec nova crescendo reparabat cornua Phoebe,
nec circumfuso pendebat in aere tellus
ponderibus librata suis, nec bracchia longo
margine terrarum porrexerat Amphitrite;
utque erat et tellus illic et pontus et aer, 15
sic erat instabilis tellus, innabilis unda,
lucis egens aer; nulli sua forma manebat,
obstabatque aliis aliud, quia corpore in uno
frigida pugnabant calidis, umentia siccis,
mollia cum duris, sine pondere, habentia pondus. 20
Invocation (I, 1-4)
Inspiré par mon génie, je vais chanter les êtres et les corps qui ont été revêtus de formes nouvelles, et qui ont subi des changements divers. Dieux, auteurs de ces métamorphoses, favorisez mes chants lorsqu'ils retraceront sans interruption la suite de tant de merveilles depuis les premiers âges du monde jusqu'à nos jours.
Origine du monde (I, 5-20)
Avant la formation de la mer, de la terre, et du ciel qui les environne, la nature dans l'univers n'offrait qu'un seul aspect; on l'appela chaos, masse grossière, informe, qui n'avait que de la pesanteur, sans action et sans vie, mélange confus d'éléments qui se combattaient entre eux. Aucun soleil ne prêtait encore sa lumière au monde; la lune ne faisait point briller son croissant argenté; la terre n'était pas suspendue, balancée par son poids, au milieu des airs; l'océan, sans rivages, n'embrassait pas les vastes flancs du globe. L'air, la terre, et les eaux étaient confondus : la terre sans solidité, l'onde non fluide, l'air privé de lumière. Les éléments étaient ennemis; aucun d'eux n'avait sa forme actuelle. Dans le même corps le froid combattait le chaud, le sec attaquait l'humide; les corps durs et ceux qui
étaient sans résistance, les corps les plus pesants et les corps les plus légers se heurtaient, sans cesse opposés et contraires.
Čiurlionis , La création du monde3, 1906
Ovide, 43 avt JC - 17 ou 18 ap JC, poète latin de l'époque de la naissance de l'empire romain
Mikalojus Konstantinas Čiurlionis, 1875 - 1911, compositeur et peintre lithuanien
Oh ! La ! La ! Jeanne ! Tu n'y es pas allée de main morte ! Bravo et bon vendredi ! Bisous♥
RépondreSupprimerJe déteste le latin (mauvais souvenirs d'école) et ne m'intéresse à l'origine du monde non plus. Bon week-end Jeanne
RépondreSupprimerC'est coton .. et difficile d'imaginer comment nous en sommes arrivés ou nous en sommes. Félicitations Jeanne de nous ramener ainsi aux origines.
RépondreSupprimerJe te souhaite une belle journée... une superbe année !