Sonnet de l'oiseau*, d'Isaac de Benserade

jill bill à la barre n°284 : 

Pour le lundi/défi, 12-6, thème "Impossible pas végétal" photo imposée

Pour le premier jeudi/poésie, 8-6, thème "Revenir, retour"

Pour le second jeudi/poésie, 15-6, thème "Un oiseau"

👀Je serai à la barre du défi 285, dernier de la saison avant l'été : annonce le 19, défi le 26, jeudis poésies les 22 et 29

Comme je n'arrive pas à me décider je réédite deux poèmes, celui-ci et Broder un oiseau, sans oublier évidemment l'allusion au merveilleux poème de  Jacques Prévert, Pour faire le portrait d'un oiseau

Au fil des pages du Livre d'or de la poésie française de Pierrre Seghers, j'avais trouvé, pour un autre défi des Croqueurs de mots, cette amusante badinerie* offerte à une dame (Il n'est pas dit laquelle dans mon recueil) par Isaac de Benserade, tombé dans l'oubli aujourd'hui, mais que Madame de Sévigné, en leur XVIIè siècle, estimait à l'égal de Jean de La Fontaine, excusez du peu. Enfin est-ce vrai ? Je vous laisse vous faire votre opinion.

 

* Sans titre. C'est celui du livre d'or. J'aurais pu lui donner celui de "un perroquet d'amour" ou un oiseau d'amour

Madame, je vous donne un oiseau pour étrenne

Duquel on ne saurait estimer la valeur:

S'il vous vient quelque ennui, maladie ou douleur,

Il vous rendra soudain à votre aise et bien saine.

 

Il n'est mal d'estomac, colique ou migraine

Qu'il ne puisse guérir, mais sur tout il a l'heur

Que contre l'accident de la pâle couleur

Il porte avecque soi la drogue souveraine.

 

Une dame le vit dans ma main, l'autre jour

Qui me dit que c'était un perroquet d'amour,

Et dès lors m'en offrit bon nombre de monnoie.

 

Des autres perroquets il diffère pourtant:

Car eux fuient la cage, et lui, il l'aime tant

Qu'il n'y est jamais mis qu'il n'en pleure de joie.

Isaac de Benserade, 1612 - 1691

brodés pour ma maman lorsque j'avais huit ou neuf ans
sur un dessin de ma sœur Jacotte

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