XXXI
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,Ou comme celui-là qui conquit la toison,Et puis est retourné, plein d’usage et raison,Vivre entre ses parents le reste de son âge !Quand reverrai-je, hélas, de mon petit villageFumer la cheminée, et en quelle saison,Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,Que des palais romains le front audacieux,Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,Et plus que l’air marin la douceur angevine.
Les Regrets — Wikipédia (wikipedia.org)
Ridan, chanteur français né en 1975, album révélation de l'année aux Victoires de la musique 2005 avec Daniel Darc
Heureux qui comme Ulysse (film), réalisé 1969 par Henri Colpi, sortie 1970, dernier film avec Fernandel
Fernandel, 1903 - 1971, acteur, humoriste, chanteur et réalisateur français
Henri Colpi, 1921 - 2006, monteur (Hiroshima mon amour, 1959 ; L'année dernière à Marienbad, 1961), réalisateur (Une aussi longue absence, Palme d'or 1961), scénariste (L'été meurtrier, 1983,
Ou comme ceſtuy là qui conquit la toiſon,
Et puis eſt retourné, plein d’uſage et raiſon,
Viure entre ſes parents le reſte de son aage !
Quand reuoiray-ie, helas, de mon petit uillage
Fumer la cheminee, et en quelle ſaiſon,
Reuoiray-ie le clos de ma pauure maiſon,
Qui m’eſt une province, et beaucoup d’auantage ?
Plus me plaiſt le ſeiour qu’ont baſty mes ayeux,
Que des palais Romains le front audacieux:
Plus que le marbre dur me plaiſt l’ardoiſe fine,
Plus mon Loyre Gaulois, que le Tybre Latin,
Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur Angeuine.
Un poème que j 'aime tant, je le connais par coeur. J'ai lu avec émotion l''histoire de tes grands parents qui ont quitté contraints leurs vignes de champagne pour la douceur angevine. Bisous
RépondreSupprimerMartine Martin
J'adore ce poème de Du Bellay; je l'avais appris au lycée et je le récite encore.. Bise.
RépondreSupprimerRevenue de ton lien, Jeanne, me voici de retour. Je comprends alors que c'est une excellente réédition pour relever ce défi ! Bises♥
RépondreSupprimerA chaque fois je pense à Georges Brassens. Bon week end. Bises.
RépondreSupprimerUn superbe poème que je connais encore par cœur !
RépondreSupprimerBises et bonne soirée Jeanne - Zaza
Un très beau. Intéressant de voir l'origine du v, un u tout simplement.
RépondreSupprimerBises