Le jeudi j'ai plutôt l'habitude de partager d'autres poèmes plutôt que d'en écrire. Alors j'ai cherché (je n'ai pas eu beaucoup à chercher) sur Internet avec la requête "poésie avec fruits légumes et fleurs".
Voici celui que j'ai trouvé sur cette page Clic----> et que je partage d'autant plus volontiers (en dépit du fait que je n'ai pas trouvé comment contacter l'auteur pour lui en demander l'autorisation) que je suis convaincue que le renouveau de l'intérêt pour la poésie et notamment pour la poésie contemporaine passe par la possibilité tout simplement d'y accéder donc de savoir qu'elle existe*.
Sinon, j'aurais peut-être réédité celui-ci que j'avais écrit pour l'Herbier de poésie en 2018, Jardinier de la Terre
Mon p’tit jardin
J’avais un p’tit jardin,
Où les légumes se trouvaient bien,
Où les fleurs prenaient le temps
De mettre au point leurs parfums
Et leurs couleurs,
Où les fruits savaient s’offrir
Aux abeilles insatiables…
Un p’tit jardin, entouré de vieux murs
Tout déglingués par le lierre,
Où les lézards agiles
Guettaient les mouches ivres,
Où les rainettes aimaient
S’imbiber de soleil…
Un p’tit jardin,
Où il faisait bon, le matin,
Faire quelques pas tranquilles,
Quelques gestes essentielles ou futiles :
Ramasser un caillou oublié,
Briser une motte,
Sucer une figue entamée par le merle,
Cueillir les fraises ou les grappes du jour…
J’avais un p’tit jardin,
Entouré de p’tits jardins,
Où mes voisins venaient aussi
Boire quelques gouttes de vie.
Et l’on bavardait du beau temps et de la pluie.
On échangeait quelques plants…
Aux pieds et aux mains, on avait des racines.
Je n’ai plus de p’tit jardin.
On me l’a pris,
(Et même pas pour un bon prix !)
Car l’autoroute qui vient de Paris
Et le couloir d’énergie
Doivent passer là.
Très exactement là.
Pour une question d’économies…
Robert Gélis
Robert Gélis, né en 1938, instituteur, poète, conteur et nouvelliste
* Sans en être complètement certaine, j'ai la conviction que si quelque part mes mots lui parviennent il les approuverait.
[LEGENDE]Robert Gélis, Denis Rebaï, Karl Akira et Jean-Bernard Papi. de gauche à droite © Crédit photo : ph. s. j.[] Les poètes charentais donnent de la voix Sud-Ouest 15 mars 2013 |
Il était heureux avec son lopin de terre, pffff l'autoroute qui…. on en reste sans voix…. merci, bises
RépondreSupprimerBrvo à toi, Jeanne, un magnifique choix ! J'apprécie aussi beaucoup le tien ! Bon jeudi ! Bises♥
RépondreSupprimerC'est un très beau poème, j'aime énormément.
RépondreSupprimerMerci pour ce partage, Jeanne.
Nous avons supprimé tant de jardins, nous en supprimons encore, hélas !
Coucou Jeanne,
RépondreSupprimerIl est très beau ce poème de Robert Gélis, excellent choix pour ce défi Jeanne.
Bises et bon jeudi de la part de Zaza
Je ne connaissais pas ce poète. J'aime beaucoup cette poésie. Pauvre petit jardin. Bisous
RépondreSupprimerça se lit comme une jolie ritournelle bravo belle trouvaille
RépondreSupprimerUn tres beau poème de Robert Gélis pour ce jeudi poésie , j'aime beaucoup .
RépondreSupprimerBonne fin de journée
Bises
Bonjour Jeanne,
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé les deux poèmes, même si ma préférence va à celui de Robert Gélis. Tout en le lisant, car j'avoue que je ne le connaissais pas, celui-ci m'a fait penser à la chanson que chante Jacques Dutronc : C'est un petit jardin qui sentait bon le Métropolitain etc. etc...
Merci de ta participation Jeanne
Bises
Dominique