Je vous prend par la main sur les rivages du blog Espaces, Instants qui m'a conduit encore à la mer et ses douloureux secrets juste parce que je cherchais un dessin de Federico Garcia Lorca pour faire echo à ceux de Kandinsky et que Google m'a reconduit sur Espaces Instants
La balada del agua del mar
F. Garcia Lorca
A Emilio Prados
(cazador de nubes)
El mar
sonríe a lo lejos.
Dientes de espuma,
labios de cielo.
¿Qué vendes, oh joven turbia
con los senos al aire?
Vendo, señor, el agua
de los mares.
¿Qué llevas, oh negro joven,
mezclado con tu sangre?
Llevo, señor, el agua
de los mares.
Esas lágrimas salobres
¿de dónde vienen, madre?
Lloro, señor, el agua
de los mares.
Corazón, y esta amargura
seria, ¿de dónde nace?
¡Amarga mucho el agua
de los mares!
El mar
sonríe a lo lejos.
Dientes de espuma,
labios de cielo.
La balade de l’eau de mer
F. Garcia Lorca
À Emilio Prados
(chasseur de nuages)
La mer
sourit au loin
Dents d’écume,
lèvres de ciel.
Que vends-tu, ô fille trouble
les seins à l’air?
Je vends, monsieur, l’eau
des mers.
Qu’as-tu, ô jeune noir
dans ton sang mêlé?
J’ai, monsieur, l’eau
des mers.
Ces larmes salées
d’où viennent-elles, mère?
Je pleure, monsieur, l’eau
des mers.
Cœur, et cette amertume
grave, où naît-elle?
Fort amère
est l’eau des mers!
La mer
sourit au loin
Dents d’écume,
lèvres de ciel.
(Trad:Colette)
Une traduction, un peu différente, aux éditions Gallimard 1954 ici Clic --->
Merci pour ce magnifique partage, Jeanne ! Déjà le dernir d'août !!! Bon mois de septembre à toi,
RépondreSupprimerBises♥
Je crois que je t'ai déjà dit que j'aime beaucoup Lorca.
RépondreSupprimerCe poème me plaît énormément.
Merci pour la traduction de Colette.
Bises et douce journée à toi.