Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

lundi 22 avril 2019

Défi n°219 : J'aime le cinéma !

Laura Vanel-Coytte à la barre du défi n°219 des CROQUEURS DE MOTS nous donne des consignes à partir du cinéma et pour le défi lui-même :
LUNDI 22 : mon réalisateur préféré est François Truffaut, quel est le vôtre ?
Si vous n’en avez pas, parlez-moi de votre film ou genre de film préféré ?
Mais il s’agit de cinéma plutôt en salle qu’à la maison (même si vous revoyez le film à la télé ou en
DVD), pas de téléfilm ou de séries télé.
"Aimer quelqu'un, c'est s'intéresser à lui" aurait dit le cinéaste François Truffaut en mettant sans doute ces mots dans la bouche d'un de ses personnages. J'imagine bien ce genre de propos entre le docteur qui accueille Victor, l'enfant sauvage et sa gouvernante quand l'un ou l'autre renâcle à faire une corvée ou à subir les colères de leur encombrant protégé.
Je ne me lancerai pas dans une discussion sur les sens des verbes aimer et intéresser. Il y a de quoi en faire une dissertation ou une thèse tant ses mots en français s'utilisent à toutes les sauces.
J'ai joué le jeu sans enthousiasme, mon talent pour faire des requêtes pertinentes étant limité mais j'ai finalement trouvé une citation approchante :
"Aimer, c'est s’intéresser vraiment à quelqu'un"
Une porte d'espérance : paroles de Jean Vanier*, 1993
Jean Vanier, Anne-Sophie Andreu, ed l'Atelier (réédition numérique, p60)

* fondateur de la Communauté de l'Arche


J'aime le cinéma. Ne me demandez pas d'où me vient cet "engouement", il me faudrait vous inviter à la veillée pour une conversation qui risquerait de durer longtemps.
Si j'ai un vague souvenir de mes premiers films lors d'un séjour à Paris où je devais avoir trois ou quatre ans, les sorties au cinéma à la séance de l'après-midi étaient une fête quand mon grand frère et ma grande sœur m'y emmenaient. La séance se prolongeait alors souvent au bar avec une menthe à l'eau ou un lait fraise, des chansons dans le juke box, quelquefois l'autorisation de jouer au flipper. Et des discussions à n'en plus finir au sujet du film avec leurs copains.
C'est que l'habitude de prolonger la séance s'était faite grâce au ciné club des jeudi après-midi d'hiver au gymnase du Cours Complémentaire devenu ensuite collège d'enseignement général. J'aime à croire que des générations de collégiens y ont appris comme moi le goût des films, de la réflexion, et de la confrontation d'expressions d'opinions différentes, de la nécessité d'argumenter. Là encore, j'avais le privilège d'y accompagner mes aînés. Les films n'y étaient pas récents, les copies pas toujours de bonne qualité, les interruptions fréquentes entre changement de bobines ou incident de pellicule. Mais le silence se faisait dès qu'on baissait les lumières et la sélection donnait matière à débattre bien au-delà du strict sujet abordé.
J'aime le cinéma car c'était une fête et une formidable stimulation à la pensée comme à l'ouverture sur d'autres horizons et d'autres vies que nos petites vies limitées aux horizons de notre bourg. D'autres ados ont dû subir l'exercice comme un pensum. Mais il faut croire que l'esprit du philosophe Alain planait encore dans ces lieux.
Alors ne retenir qu'un cinéaste, ne citer qu'un seul film, j'en serais bien incapable.
Lundi dernier, c'est en sortant du cinéma vers 19h30 où nous venions de voir "Rebelles" de Allan Mauduit que l'une de nous a vu en premier le feu à ND de Paris. Incrédulité en premier réflexe après une séance jubilatoire. J'aurais pu aussi évoquer l'un des derniers films revus sur ARTE ou même la très belle transcription pour la télé par José Dayan du roman policier de Fred Vargas  Quand sort la recluse.
Juste évoquer en ce jour d'une terrible et triste violence l'émotion d'un dimanche après-midi du début des années 2000 à la sortie d'un cinéma d'art et d'essai du Quartier Latin à Paris où je venais de découvrir un film** sur le Sri Lanka, d'un indien ou d'un srilankais grâce au choix de mon fils. Émotion dis-je devant la beauté terrible de ce que nous venions de voir. Émotion que je doive cette découverte à mon fils qui allait donc "s'intéresser" au cinéma et pas seulement aux jeux vidéo. Émotion qu'il faille en passer par un film de fiction visionné dans une dizaine de salles en France pour avoir connaissance des drames qui se déroulaient depuis tant d'années dans le silence des médias et notre indifférence.

** Était-ce ce film ou plutôt celui-ci ? Inutile de vous dire que je n'ai pas retenu le titre qui je crois était indiqué en anglais.
pour une petite histoire du cinéma au Sri Lanka
pour en savoir un peu sur la guerre civile au Sri Lanka

En rattrapage, petite séance de poésie, en musique mais totalement sans paroles
La bande son de cet extrait est infâme mais on peut baisser le son avec le curseur sans le supprimer complètement car la musique est l'un des acteurs du film.


avec l'envie de le comparer à un autre film japonais récent celui-ci ... quoique ...




Mais n'allez pas croire que je n'aime que le cinéma japonais !

7 commentaires:

  1. J'ai aussi trouvé cette citation de Jean Vanier, pour ma participation de jeudi dernier, Jeanne.
    Bravo pour cette intéressante participation à relever le défi de ce lundi ! J'♥ ! Bon lundi de Pâques ! Bises♥

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  2. J'ai beaucoup aimé ton écrit. tu sais très bien décrire ton amour du cinéma tout en racontant des souvenirs personnels. Belle semaine

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  3. Je vais peu au Cinéma. Mais c'est un vrai bonheur quand j'y vais.
    Merci pour tes souvenirs partagés.
    Bisous et douce journée.

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  4. Il n'est pas facile de choisir un film plutôt qu'un autre car en général il y en a "plusieurs qui nous marquent.
    J'ai regardé aussi quand sort la recluse " .
    Je en vais pas souvent au cinéma car il faut faire 20 km .
    Bon lundi de Pâques;
    J'aime bien cette musique malgré les craquements. Bise

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  5. Une tres belle participation à ce défi Jeanne . Je serais bien incapable aussi de ne citer qu'un metteur en scène, plusieurs m'ont touchée dans leur art de faire vivre une époque , un personnage et dans l'émotion qu'ils sont capables de transmettre grâce à l'interprétation des acteurs .
    Bon lundi de Pâques
    Bises

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  6. laura vanel-coytte23 avril 2019 à 10:15

    A tous: merci pour la citation au défi du jeudi
    je crois que Truffaut évoque sa mère qui ne s'est pas occupé de lui
    il faudrait que je recherche dans mes livres sur lui
    puisque ce n'est pas sur internet

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  7. laura vanel-coytte23 avril 2019 à 10:18

    J'ai vu bien-sûr "L'enfant sauvage"
    et l'adaptation télé... même si on ne devait pas parler télé, loll

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