En embuscade à l'écart de la sente, la dame de deuil et sa corneille observent les butineuses. Quelle forfaiture conspire-t-elle ? Le printemps dans sa course du temps indispose ses projets funestes.
Sous les grands troncs nus
chauffées au soleil d'avril
elles sont offrande pure.
Sur la sente elles grappillent des fleurs de vie pour quelque remède, quelque infusion, quelque crème de beauté, quelque onguent quelque philtre de douceur.
Sans rien dérégler
de l'horloge de l'univers
avec gratitude.
La dame noire se résigne à céder la place à la sève prête à l'assaut des fûts séculaires pour aller là-haut, tout là-haut, nourrir les canopées et, dans l'éclatement silencieux des bourgeons, épanouir les feuilles en mille éclats de lumière.
Entre deux saisons
des vies tapissent le sol
ivres de soleil.
Bientôt sous les frondaisons
l'ombre sera don de fraîcheur.
à découvrir le vendredi soir ou le samedi
avec les autres brins sur la page 141 de L'Herbier
avec les autres brins sur la page 141 de L'Herbier
Maurice Denis, Avril (Les Anémones), 1891, Collection particulières (Tous droits réservés © Paris, ADAGP, 2012) |
Illustration musicale :
Mouloudji Merci la vie
Violeta Parra "Gracias a La Vida",1966
Très belle interprétation poétique d'un tableau que j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerMes petites filles arrivent je serai en pause pour une dizaine de jours. Bisous
RépondreSupprimerTu nous récite un beau chant à la nature, je l'aime beaucoup Jeanne
RépondreSupprimerBravo Jeanne, ton interprétation de ce tableau est magnifique.
RépondreSupprimerBises et bon weekend, à mardi
Bravo Jeanne ! Magnifique, ton interprétation du tableau ! Bon samedi ! Bises♥
RépondreSupprimerMagnifique !
RépondreSupprimerj'aime beaucoup ton interprétation... comme j'aime beaucoup ce tableau.
RépondreSupprimerMerci pour cette page, Jeanne.
Bises et douce journée.
Vraiment trop beau, Jeanne... Le tableau également... J'ai pris un grand plaisir à te lire..
RépondreSupprimerBisous