Deux textes ici pour lui rendre hommage, un sonnet qui prend volontairement de grandes libertés avec la métrique et une leçon fantaisiste pour écrire en alexandrins et s'en affranchir, sans se prendre au sérieux.
Les alexandrins étaient sa spécialité.
Les alexandrins ne sont pas aisés à ma plume.
J'hésite aussi : sur la Toile il est de coutume
De (trop) banaliser le mot amitié.
Et en toute sincérité
Il me faudrait plusieurs autres mots
Pour dire avec justesse le lien entre ce "matelot"
Et ses lecteurs, qu'ils soient ou non abonnés.
J'avais esquissé il y a déjà quelques années
De l'autre côté du Net Henri était bien réel.
C'est vrai, je ne l'ai pas rencontré.
Comme la plupart des blogueurs d'ailleurs.
Impossible de savoir si et où est maintenant son ailleurs.
Pour réussir (inspire) un poème en (inspire) alexandrins, (souffler, retour à la ligne)
On peut compter (respire) un deux trois pieds (soupir) quatr' trois deux un (à la ligne)
A pas sautés (tournez), à pas chassés, (virez) à pas légers (retour au départ)
Sur la piste cirée (osez) vous voilà engagé (restez !)
Pour la valse à trois temps, pour ne pas s'y noyer,
Fixer un point lointain et quatre fois tourner.
N'ayez crainte, observez, en cadence avancez.
Les débuts sont ardus. Il faut recommencer.
Ce n'est pas musical et les pieds (moue), c'est bancal.
Le rime est phonétique et le tout est banal.
Déjà vous vous lassez, prêt à abandonner :
"La valeur n'attend point le nombre des années." (1)
Petit' poucett' en frich" veut savoir tout tout d'suite.
Elle et Il sont nés au temps du toujours plus vite.
Pouce ! Ecoutons l'adage venu du fond des âges,
Alors sur le métier remettons notre ouvrage (2) :
Pour faire des progrès il faut faire et défaire.
Il faut recommencer ? La belle affaire !
De moins en moins souvent nous recommencerons.
"C'est en forgeant qu'on devient forgeron." (3)
(1) Pierre Corneille, Le Cid
Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées
La valeur n'attend point le nombre des années
(2) Nicolas Boileau, Il est certains esprits ..., L'art poétique, Chant I
Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage
Du coup, ce sera mon poème choisi de jeudi prochain
(3) expression française apparue dès le XVe siècle
traduite intégralement de la formule latine "fabricando fit faber". en savoir plus clic--->
Et comme Durgalola nous invite aussi à danser et à chanter, dansons et chantons avec Claude Nougaro
Et comme Durgalola nous invite aussi à danser et à chanter, dansons et chantons avec Claude Nougaro
Claude Nougaro, Dansez sur moi, live
"...
Dansez sur moi
Le soir de mes funérailles
Que la vie soit feu d'artifice
Et la mort un feu de paille
...
Bonjour Jeanne, ah Henri en avait fait sa spécialité en effet... tout était dit ainsi, et il y tenait sur son blog ! Rencontrer un jour untel ou unetelle si dans région c'est déjà plus aisé, mais la plupart du temps on en restera au clavier... Perso je n'aime pas devoir compter en poésie, mais pour notre aminaute... Merci aussi, bises
RépondreSupprimerUn très bel hommage Jeanne pour notre ami poète/écrivain
RépondreSupprimerTout un art d'écrire en alexandrins et il le faisait parfaitement.
Bises et bon début de semaine
Bel hommage original. J'aimais beaucoup Henri. Belle semaine.
RépondreSupprimerBonjour Jeanne, Henri aurait aimé ton humour littéraire ! Et moi aussi, bravo à toi et gros bisous.
RépondreSupprimerc'est brillant et l'amitié virtuelle comme celle de la vie réelle, nécessite toujours du coeur, de l'attention et quelques points communs. Pas seulement la nouveauté.
RépondreSupprimerBises et merci
Je vois que tu es allée voir sur le net comme moi, les "règles " d'un alexandrin . C'est un peu complique; je préfère la liberté ... Henri doit continuer à versifier au paradis des poètes en alexandrins.Bises
RépondreSupprimerBonjour Jeanne. Deux belles manières, bien que différentes de lui rendre Hommage: l'une plus personnelle, l'autre plus aérienne et musicale. Nul doute, il aurait bien aimé. Oui bien difficile de définir avec justesse ce lien qui s'instaure parfois entre blogueurs. Moi non plus je ne l'ai jamais rencontré mais derrière son nom, il y avait un visage qui m'étais devenu familier, des échanges et visites qui étaient devenus réguliers, des idées, une manière et points de vue partagés et au fil du temps une forme d'attachement et pour ce qui me concerne beaucoup d'affection et de tendresse.Il nous manquera à tous. Chloé
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la façon dont tu a rendu hommage à Henri, comme toi je ne l'ai rencontré que sur la toile mais je suis persuadée qu'il aurait aimé... Et comme je l'ai écrit jeudi dernier par respect je me tais.
RépondreSupprimerFameux, cet hommage à Henri, Jeanne !!! J'♥ beaucoup ! Bonne soirée ! Bises♥
RépondreSupprimerTu as une façon unique de répondre aux défis... j'aime énormément.
RépondreSupprimerMerci pour ce bel hommage en trois temps.
Bisous et douce journée.