Pas besoin de faire les soldes pour rappeler ce souvenir cocasse.
Tout le monde avait bien recommandé au futur marié de "faire" ses souliers neufs avant la cérémonie. D'autant que, du genre baba cool, il n'était habitué ni du costard cravate, ni de chaussures "de ville". Mais vous savez, ou peut-être pas, ce que sont les préparatifs d'un mariage, sans oublier l'incontournable soirée d'enterrement de vie de garçon.
Il a émergé vers 11 heures du matin, soigné sa gueule de bois à grand bol de café salé. Ignoble mais efficace, il le fallait. Il a juré des bordées d'injures en se coupant au rasage d'une main peu assurée. Etait-il sûr ? Fallait-il se mettre la corde au cou ? Les familles le voulaient. Eux se seraient bien vus en union libre avec un bébé et ensuite plusieurs enfants. Mais en ce temps-là ...
- Ah oui les chaussures, ...
Il était déjà plus de midi quand il souleva le couvercle pour les enfiler. Vous devinez la suite car vous connaissez le sujet. J'y étais venue à l'avance pour aider à l'intendance. Je ne me souviens plus si c'était deux pieds droits ou deux pieds gauches mais dans une ville de province, même un samedi, les boutiques fermaient entre midi et deux voire plus. Il fallait être à la mairie à trois heures de l'après-midi (on ne disait pas 15h à cette époque pré-numérique) !
Quelle importance me direz-vous encore, il portera d'autres chaussures, il suffit d'embaucher sa "tatie préférée" pour les astiquer et en prime il n'aura pas mal aux pieds. ... Eh bien non, en ce temps-là, il ne pouvait pas y aller en chaussures de sport et il n'en avait pas d'autres !
Branle-bas de combat au téléphone pour trouver quelqu'un qui connait quelqu'un qui connait ... La marchande, jointe à son domicile, comprit la situation et accepta de retourner à la boutique pendant qu'on véhiculait notre futur marié, plus cool du tout, qui n'arrivait pas à avaler une bouchée de son jambon beurre fait à la hâte par sa maman attentionnée.
La bévue de la vendeuse fut réparée et le mariage put commencer à l'heure dite.
Je n'ose imaginer le savon qui a du être passé à la jeune vendeuse en coulisses !
D'accord, j'ai brodé un peu sur l'hypothèse de la soirée précédente et les détails de fin de matinée, mais l'essentiel est vrai et si elle a amusé l'entourage et plus tard la mariée, sur le moment elle n'a pas fait rire le futur marié.
Jeanne Fadosi, lundi 8 février 2016
pour Le nid des mots de abécé
Gaucheries : (déf du cnrtl (centre national de recherches textuelles et lexicales) au sens de au sing. ou au plur. Manifestation(s) de gaucherie. Synon. maladresse(s), balourdise(s), gaffe(s)(fam.) voire de l'(les) imprudence(s) (de)
Bonjour Jeanne... Si seulement il avait regardé ses godasses avant... ah les hommes et pauvre vendeuse aussi, l'un et l'autre s'en souviendront, merci, bises de jill
RépondreSupprimeroui pauvre vendeuse je le crains. Tu crois que c'est un travers de garçon ? J'ai l'impression que cela pourrait arriver aussi à des filles, non ? bises et belle fin de semaine
SupprimerC'était pas le pied pour le marié. J'ai aimé ton récit qui se finit bien. J'espère qu'ils ont été heureux ensemble. J'ai participé aussi à ce nid de mots. Bon week-end.
RépondreSupprimeravec les tracas inévitables des familles et ils sont je crois toujours heureux ensemble, merci pour eux belle fin de semaine
SupprimerAh j'imagine la scène et je compatis très fort avec tous ceux qui ont toujours mal aux pieds (chaussures "faites" ou pas) !
RépondreSupprimerMerci, ce fut une bonne lecture de détente.
Bon week-end Jeanne.
eMmA
oh oui et quand on est habitué au confort de ses pieds, les emprisonner pour les convenances est une "petite" torture belle fin de semaineeMmA
SupprimerMerci pour cette participation cocasse, j'en aurais plusieurs à raconter dans ce genre, car je connais un numéro spécialiste de ce genre de mésaventure... Mais contrairement à ce que tu écris, lui, cela ne le perturbe pas du tout, en laissant s'agiter les autres pour lui, il s'en sort toujours bien !!!!!!
RépondreSupprimercocasse mais vraie en grande partie. Euh, je ne suis plus sûre du tout que le marié en ait été si perturbé que cela. Pas sûr non plus que cela l'aurait gêné d'y aller en tennis Sourires.
SupprimerToute une aventure, en effet, Jeanne ! C'est super ! Bravo, bravo à toi ! Bonne poursuite de ce jour ! Bises♥
RépondreSupprimerAh, le temps ou les magasins ne restaient pas ouverts 24 heures sur 24, mais je m'égare.
RépondreSupprimerj'ai bien ri à cette histoire.
Juste une question, pour me rassurer: le futur marié a bien regardé sa future avant de dire oui? ;)
J'imagine l'angoisse du futur marié , de se retrouver avec de vieilles chaussures à la cérémonie! Cela fait de bons souvenirs , finalement! Bises
RépondreSupprimerheureusement que l'histoire fini bien...Bisousssss
RépondreSupprimerUne anecdote qui aurait pu se terminer plus mal.
RépondreSupprimerOuf !
J'ai adoré !