Pour les jeudis en poésie , ce sera sur l'amour(en vers ou en chansons)
Et comme jeudi dernier, je vous ai proposé le A Climène de Boileau, (avec un i), il était tentant de donner à lire le A Clymène, de Verlaine, (avec un y)
A Clymène
Mystiques barcarolles,
Romances sans paroles,
Chère, puisque tes yeux,
Couleur des cieux,
Puisque ta voix, étrange
Vision qui dérange
Et trouble l'horizon
De ma raison,
Puisque l'arôme insigne
De ta pâleur de cygne
Et puisque la candeur
De ton odeur,
Ah ! puisque tout ton être,
Musique qui pénètre,
Nimbes d'anges défunts,
Tons et parfums,
A, sur d'almes* cadences
En ses correspondances
Induit mon coeur subtil,
Ainsi soit-il !
Paul Verlaine, Fêtes galantes, 1869
Paul Verlaine, 1844 - 1896, poète français
alme, adjectif : nourissant, nouricier, bienfaisant, auguste. Désuet depuis Malherbe, repris par les poètes du XIXe s et notamment Verlaine
François Boucher, Ecole de l'amour
Apollon servi par les nymphes dont Clymène
Jardin de Versailles, grotte de Tétris
J'aime poème très sensuel de Verlaine que je découvre. J'aime la sculpture d'Apollon et ces nymphes aussi, il en a de la chance Apollon d'être adulé ainsi. Beau jeudi
RépondreSupprimerj'aime beaucoup la plupart des poèmes de jeunesse de Verlaine qui étaient très novateurs. Celui-ci mêle magnifiquement sensualité et bien d'autres évocations
SupprimerAh que c'est beau Jeanne... merci à toi, bon jeudi, bises de jill
RépondreSupprimerN'est-ce pas ? et quel point tout sauf final !
SupprimerQuel beau texte !
RépondreSupprimerJe le trouve extrêmement "moderne".
Verlaine est à bien des égards beaucoup plus moderne que bien des poètes plus récents que lui. Celle-ci est particulièrement belle et audacieuse pour l'époque en terme de style j'entends. J'aime particulièrement sa fluidité
SupprimerD'une Clymène à l'autre
RépondreSupprimerles deux mènent à l'amour !!!
En programmant l'autre jour, je n'avais pas fait attention à la différence d'orthographe. Du i au y la nymphe, courtisée ou non, en a-t-elle pris du galon ?
SupprimerIci, avec Verlaine, je suis sous le charme de son écriture qui sublime l'amour, avec Boileau, j'appréciais l'impertinence coquine du XVIIe.
Merci pour ce poème, Jeanne.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le tableau.
Bises et douce journée.
J'aime beaucoup ce poème très moderne dans son style comme dans ce qu'il porte de sens. Bises et belle journée Quichottine
SupprimerBonjour Jeanne,
RépondreSupprimerMagnifique poème de P. Verlaine que je découvre. je partage complètement les impressions des échanges qui me précèdent. je suis sous le charme de ce poète que par ailleurs j'adire et appréci beaucoup.
Merci jeanne
Bises ( je découvrir le poème précédent dont tu parles)
ses poèmes de jeunesse sont une merveille. Il n'avait pas encore rencontré Rimbaud
SupprimerUn très beau poème ; on se demande comment un si grand poète, a fini comme un miséreux .
RépondreSupprimerSaura-t-on un jour si c'est sa rencontre avec Rimbaud qui a été déterminante dans son mal être et sa descente "en enfer" ou s'il avait de toute façon un mal être à la fois nourrissant son écriture et détruisant sa vie de l'intérieur ? L'alcool et autres substances ne font pas bon ménage avec une vie longue et en bonne santé, ni avec un portefeuilles bien rempli. bises et belle journée
SupprimerPuisque l'amour est aussi imagination fertile et tout ce qu'on se raconte pour y succomber...laissons-nous faire!
RépondreSupprimerQue ces mots jolis sont bien dits
RépondreSupprimerentraînent l'esprit
vers d'autres sphères, sur une autre cadence.
Merci pour ce choix