Il
était un petit navire
Il
était un petit navire
Qui
avait longtemps voyagé
Il
était je dois vous le dire
Par
notre Dame protégé
Car
depuis des mois des semaines
Depuis
des ans par tous les temps
Sur
toutes les mers incertaines
Il
avait bravé les antans
Les
marins hâlés par la brise
Très
vieux marchaient à pas pesants
Les
mousses avaient la barbe grise
Le
capitaine avait cent ans
Malgré
ses vieilles voilures
Ses
cordes ses filins trop courts
Qui
pendaient le long des mâtures
Le
navire avançait toujours
Si
bien que par un jour d’orage
Poussé
par l’océan fatal
Le
navire sans mâts ni cordages
Vint
échouer au port natal
Mais
au pays qui l’a vu naître
Il
ne rencontra que mépris
Nul
ne voulut le reconnaître
On
l’accueillit avec des cris
On
n’eut que rire et que menace
Pour
les pauvres marins abattus
Les
enfants avec des grimaces
Lancèrent
des cailloux pointus
Alors
sans vivres ni ressources
Levant
l’ancre encore une fois
Le
navire reprit sa course
Pour
des semaines et des mois
Et
dès la naissante aurore
Le
soir dans l’horizon confus
On
l’aperçut longtemps encore
Puis
un jour on ne le vit plus
Le
pauvre navire sans voile
Lassé
des océans maudits
Voguant
au pays des étoiles
Avait
gagné le paradis
Retranscrit
à Agadir, le 2 octobre 1924
Anonyme
Très réussi ce pastiche Jeanne... et le dessin en prime, triste réalité ! Merci, bises de JB
RépondreSupprimerA cette date, mon papa avait quelques jours et ma maman allait voir dix jours près...
RépondreSupprimerC'est un trésor à préserver que tu détiens et ce poème est très beau.
Agadir n'avait pas encore la physionomie d'aujourd'hui...
Et le Vaisseau amiral,même accompagné par ses co-pilotes, de fiche bien des youyous et plates en détresse ...
RépondreSupprimerEurope est en berne.
LOIC
Je ne connaissais pas cette version... Heureux est-il de couler des jours paisibles au paradis !!!!
RépondreSupprimerPastiche fort bien réussi ! Très agréable à lire bien que fort triste....
RépondreSupprimerDur le dessin !!!
Merci Fadosi de ce partage
Bisous
Je ne connaissais pas non plus cette version....
RépondreSupprimerLe cahier de ton père est une vraie mine d'or.
Passe une douce journée, Jeanne.
Bises.
Superbe chanson! Quel beau cadeau tu nous fais là!
RépondreSupprimer“Oui, quel est le plus profond, le plus impénétrable des deux : l'océan ou le coeur humain.”
RépondreSupprimer(De Lautréamont)
Cela fait déjà un mois que le défi sur l’océan bat son plein. Et ce n’est pas fini ! Vous avez encore tout le mois d’Août pour participer, participer et participer encore mais aussi pour lire les 71 participations et les commenter sur les 23 blogs participants. Bon vent et à bientôt !
La liste des participants :
http://c-estenecrivantqu-ondevient.hautetfort.com/archive/2015/06/22/ils-naviguent-sur-l-ocean-tout-l-ete-5644087.html#comments
Un pastiche admirable et d'une profonde psychologie sociale! tu as bien fait de le reproposer; merci! bonne fin de soirée; Simone
RépondreSupprimerTu as bien fait de conserver le cahier de ton père;il y a de vrais trésors; Un beau pastiche et une triste histoire ..Bonne soirée
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