Si lilou a mis le défi n°146 des CROQUEURS DE MOTS en musique, elle laisse comme d'hab les jeudis en poésie à notre liberté de choix.
Baudelaire a évoqué la musique dans un seul poème* ... et en le redécouvrant, sur Vocalise de Rachmaninov, en fermant les yeux, j'y vois notre fragile coquille de noix sur la mer webienne ...
La
musique
La
musique souvent me prend comme une mer !
Vers
ma pâle étoile,
Sous
un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je
mets à la voile ;
La
poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme
de la toile,
J'escalade
le dos des flots amoncelés
Que
la nuit me voile ;
Je
sens vibrer en moi toutes les passions
D'un
vaisseau qui souffre ;
Le
bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur
l'immense gouffre
Me
bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De
mon désespoir !
Charles
Baudelaire, La Musique, Les Fleurs du mal,
Spleen
et idéal, première édition 1857
Charles Baudelaire, 1821 - 1867, poète français
* en fait je ne crois pas que cette remarque glanée sur la Toile soit tout à fait vraie.
J'aime la comparaison avec la mer, c'est tout à fait ça... merci Jeanne, et heureuse journée en musique, bises
RépondreSupprimerJe me souviens avoir étudié ce poème en Première. La poésie de Baudelaire est une musique qui ne s'oublie pas.
RépondreSupprimerBon dimanche Fadosi,
eMmA
Un très beau poème de Baudelaire. J'aime tant la mer que je ne peux imaginer la comparaison. Belle semaine
RépondreSupprimerComme l'autre grand Charles savait la musicalité des mots... aussi!
RépondreSupprimerJ'étais certaine de le trouver aussi... :)
RépondreSupprimerMerci !