Pour le second jeudi en poésie, nous sommes conviés à raconter en rimes une maladie qui n'en est pas vraiment une. J'ai choisi d'illustrer la logorrhée* et d'accorder à Raymond Devos le bénéfice de l'indulgence envers eux.
Les excès de mots
peuvent être des maux.
Est-ce une manie ?
une vraie maladie ?
Rien de tel pour guérir
que de venir lire
ou mieux l'ouir
excellente thérapeutique
pour stimuler l'esprit critique.
de quoi allons-nous parler ?
Eh bien, de rien ! De rien !
Car rien ... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple : Rien moins rien = moins que rien !
Si l'on peut trouver moins que rien
c'est que rien vaut déjà quelque chose !
On peut acheter quelque chose avec rien !
En le multipliant Une fois rien ... c'est rien ;
deux fois rien, ... ce n'est pas beaucoup,
mais trois fois rien ! ...
pour trois fois rien, on peut déjà s’acheter quelque chose,
et pour pas cher. »
Raymond Devos, Extrait du sketch Parler pour ne rien dire
(source INA 31 décembre 1979 devant les élèves du conservatoire national du cirque)
Raymond Devos, humoriste français, 1922 - 2006
"maladies" connexes : écholalie ; langue de bois (xyloglossie ou xylolalie) ; rhétorique.
Ah avec Raymond on passait un bon moment... le mot il s'en servait comme personne, merci Jeanne, bises
RépondreSupprimerJ'adore le texte et l'artiste que l'on a très vite oublié et qui pourtant a su manier la langue française avec adresse est beauté...
RépondreSupprimermerci de nous le rappeler !
avec le sourire
J'ai toujours beaucoup apprécié ses textes et sa façon surtout de les déclamer...
RépondreSupprimerJe me souviens de ce sketch de Raymond Devos et je l'ai, encore cette fois apprécié; merci!
RépondreSupprimerla logorrhée est, à mon sens, une vraie plaie pour les autres: ces gens qui ne cessent d'enfiler les mots, les idées, les etc... dans un flot soulant, qui n'hésitent pas à te couper la parole pour se la garder, qui te refont en boucle la même histoire durant des heures; je connais une personne qui 'monopolise' ainsi durant les réunions; bilan: deux heures après on est 'au point mort' et, quand elle est, ouf! en une petite heure tous les sujets sont évoqués et réglés!
Belle fin de semaine; Simone
Pas mal! Une belle occasion de nous rappeler ce texte:!
RépondreSupprimerDevos...un temps ou j'aimais les "humoristes", des souvenirs de spectacles avec ce magicien ces mots !
RépondreSupprimerJ'adore, R. Devos irremplaçable!!
RépondreSupprimerEn sketch c'est drôle mais dans la réalité c'est difficile à supporter : ma mère parle énormément et souvent pour ne rien dire, ma fille parle beaucoup aussi, moi, j'aime le silence et les vraies conversations (rares).
RépondreSupprimerComme je l'ai lu plus haut, il est irremplaçable.
RépondreSupprimerMerci, Jeanne.
Parler pour ne rien dire, c'est fatigant.
Mais se taire trop en société, c'est toujours perçu comme un reproche... 'tu fais la fière"... non, je n'ai seulement rien à ajouter.
Formidable Raymond Devos, qu'est-ce qu'il a pu nous faire rire, un grand monsieur qu'il était.
RépondreSupprimermerci Jeanne pour cette tranche de rire.
Bisous et douce nuit.
Domi.